-Avalanche !-

..::..
-Où vas tu ?
-Au bout du monde...
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Imaginez...Un sentier encore recouvert de neige alors qu'en tout autre lieu cell ci fond...Que ce sentier mène à un endroit où l'on peut sentir toutes les odeurs jusqu'à plusieurs mètres à la ronde...Imaginez seulement ce que ca représente...Vous aurez un très bon tableau de ce que la petite louve noire et grise, si insinifiante, est en train de gravir...Elle a le coeur léger et les pattes agiles, le pied sur et l'oeil ouvert...Elle entend le moindre bruit, mais ne sait pas encore ce qui va arriver...Ce qui va lui arriver. Que va-t'elle faire, quand le sol se dérobera sous ses pattes et que le ciel lui tombera sur la tête ? Voyons voir...Oh ! Elle a de la chance, beaucoup de chance...Mais ce ne sera pas comme ca tout le temps...

Cat's Water regardait à l'horizon, se tenant immobile après une bonne heure de marche sur le sentier. Ce dernier grimpait raide, et elle en avait plein les pattes. Elle n'était pas encore en haut, et sentait qu'elle avait bien fait de venir. Ou plutôt de re-venir, elle avait déjà parcouru plusieurs fois certains endroits de Cinq Sens, et les avait tous vu au moins une fois...Mais il y avait des endroits où elle préférait aller. De préférence là où il y a de l'eau,de la glace, ou de la vapeur... Et où c'est joli. Voilà, Cat's Water, en plein milieu des terres du clan de l'Odorat en train de gravir un très important sentier car il 'est joli'. Non mais je vous juuure ! Y'en a franchement !

Elle regardait le soleil d'un rouge incandescent se coucher sur les terres du clan de l'Oïe, qu'elle voyait très bien d'ici, surtout 'a fleur d'eau', completement immergé, ou presque. Le soleil se répercutait sur l'étendue d'eau douce, formant un tableau inoubliable. Ce n'était pas beau, non, c'était magnifique... La jeune louve se leva, étira ses pattes, bailla comme un...Chat, et continua sa route. Elle savait qu'elle verrait ca encore mieux d'en haut. Elle marchait à pas de...Loup, quand elle entendit un bruit sourd. Son oreille était particulièrement développait, vu qu'elle venait du clan de l'Ouïe, mais moins que si elle était erstée dans ce clan, comme si le fait de devenir solitaire avait anihiler son don premier. Elle tendit l'oreille, vaguement inquiète. C'était un grondement sourd, lointain...Mais qui se rapprochait vite. Très vite. Elle leva le museau. Et faillit hurler.

Un énorme trombe de neige et de clace mélées tombait sur elle à un vitesse allucinante. Elle ne pouvait pas arrêter une telle masse, c'était impossible ! Elle allait faire quelques pas, quand elle repéra une petite grotte. Sauvée ! Elle était sauvée ! Eh ben...Nan. Ben nan. Elle sauta, quand ses pattes glissèrent sur la glace. Cette dernière se détachait par pans entiers, glissant doucement dans le vide. Elle eut un petit cri, un seul. Surtout, ne pas dévoiler sa présence. Elle savait rester discrète. Comme une espionne. Ou une assassine...Elle fit apparaitre un nuage de vapeur qui la maintint en l'air quelques secondes, juste le temps de reprendre patte sur le sentier, et elle se rua de toute ses forces vers le trou...Trop tard. La glace l'atteignait déjà ! Et le trou, plus haut, était déjà bloqué. Elle se coucha et, en quelques secondes, fit apparaître une bulle de glace autour d'elle, si dure qu'elle allait empêcher l'avalanche de l'écraser. Enfin elle l'espérait.

[UP + Topic libre now. N'importe qui peut :p]

[ Bleh, ma pauvre, depuis le temps. Jte réponds =) ]

Pour arriver ici il fallait passer par le petit chemin de glace. Ce petit chemin rempli de danger. Et l’on venait évidemment des terres de l’Ouïe. Des territoires de Crystal Clear, la grande et belle louve. Cette femelle si pure, et si mystérieuse. Qui était encore sainte d’esprit, qui n’avait pas été touché par l’horreur d’un de ses enfants. Car, elle devait être plongé dans un mensonge. C’était la meilleure solution. Enfin, d’après Furka. La petite fille bleutée de la famille, dont l’oreille avait été arrachée, mais en réalité bien plus que cela avait été enlevé à la jolie petite femelle.

Son cœur, sa joie de vivre, sa nature de jeune. Un tout avait été ôté. Et depuis, Furka errait, sans buts précis. Ses yeux avaient étaient dénaturés, et son regard de battante semblait s’être atténué. Mais ce qui était sûr, ce que malgré tout cela, Furka continuerait à marcher sur les traces d’un avenir de dominante, incertain et peut-être bien au lendemain sanglant, mais d’alpha. Car elle avait ça dans le sang. Comme son frère, et comme sa sœur. Oui c’était une famille de dominant. Ou presque. Car malgré le fait que ses deux parents soient des alphas, son frère au pelage rouge semblait être toujours aussi déprimé. Triste sort pour un futur haut gradé. Et puis sa sœur, aaah, sa sœur noire. Fuyuki, la haine l’avait envahi avant même qu’elle est respirée sa première bolée d’air frais. Et alors, elle avait été hanté par l’idée de tuer toute sa famille, sa propre famille. N’est-ce pas monstrueux ?

C’était bien pire, mais c’était ça. Les derniers événements qu’avait rencontré la famille de Furka n’avaient pas été très joyeux. Sa sœur noire avait blessé son aînée, et son père avait essayé de lui rendre la raison, lui faire prendre conscience de ces faits, mais rien, plus rien.
Fuyuki n’avait tout simplement plus rien à la place du cœur, juste un ramassis de désir de vengeance, ridicule. Un instrument, dont les sentiments étaient le cerveau, le guide. Tss, pathétique. Regrettable ? Plus pour Furka.

En ce moment, elle était juste anéantie, seule au monde. Elle s’était enfuie des autres, voulant se changer les idées, et pour essayer, de faire disparaître les souvenirs malsains, ou du moins essayer. Bien que cela était tout à fait impossible des faits aussi mémorables, des choses atroces. Bien plus que la douleur physique, psychologiquement, cela avait été un vrai carnage. Enfin bon … Le regard las de la femelle vint à tomber sur une silhouette canine. Une louve au regard bleuté, et à l’allure étrange. On aurait dit qu’elle marchait, qu’elle se dandinait, comme un félin. Mais à présent plus rien ne pouvait effrayer, ou même surprendre la jeune. Elle ne voulait pas avancer une discussion, car elle savait qu’elle aurait du mal à la tenir. Alors, au lieu de chercher à faire quoi que ce soit, la loupiotte s’assit, et resta immobile, fermant ses lourdes paupières sur ses iris bruns. Que de douleur. Elle leva sa tête vers l’immensité du ciel, et entrouvrit sa gueule. Sans savoir pourquoi, elle laissa échapper un long hurlement, digne d’un requiem. Oui, pour Furka, Fuyuki était morte dévorée par la haine. Et jamais, jamais plus elle ne penserait à elle, ou s’en soucierait. Car pour elle, Fuyuki était morte. Une fine larme glissa le long de sa joue, et alors, la jeune intensifia son hurlement. Comme pour crier aux dieux, l’injustice de la vie, comme pour déclarer aux ancêtres l’incrédibilité des actes de sa cadette. Ridicule et atroce, c’étaient les mots qui pouvaient le mieux décrire les scènes qui passaient en boucle dans la tête de la jeune.

Quand soudain, un bruit sourd fit réagir la jeune. Mais quand elle ouvrit les yeux, elle sembla figée. Une marée de neige se déversait vers sa direction. Pourtant, elle n’était pas inquiète, et n’avait pas peur. La mort ne l’effrayait pas, et elle se serait bien laissée emporter par cette bourrasque blanche. Alors, elle ferma son œil gauche, mais l’autre resta bien ouvert, car elle savait parfaitement qu’elle n’avait pas le droit de mourir. Pour ce qui restait de sa famille, et pour son avenir, celui dont elle espérait tant. Alors, dans un mouvement rapide, elle sauta vers une pierre haut perchée, espérant que la neige de la recouvre pas. Là-haut, Furka contemplait les alentours. Elle était en endroit sûr, enfin presque. Car par moment de violentes napées de neige voulaient l’emporter, mais elle résistait, comme un bloc. Par chance, l’avalanche ce calma, et descendit dangereusement vers la louve, laissant tranquille Furka, mais pas l’autre.
La jeune ouvrit alors grand ses yeux, et hurla le danger à l’inconnue, dont le physique aurait pu faire penser à un membre du clan de l’Ouïe, son clan. Mais trop tard.
Pourtant, l’étrangère se débattit, et bougea dans tous les sens, avec une grande vitesse, celle-ci visait une grotte, plus haut, qu’elle ne réussit pas à atteindre. Furka serra les dents, haineuse contre elle-même de ne pouvoir rien faire. Mais après tout, elle était bien trop jeune, et ne connaissait même pas cette femelle, alors pourquoi vouloir la sauver ? C’était un sentiment étrange qui envahissait la petite, et elle ne savait pas pourquoi, mais elle ressentait le besoin de l’aider. Entendait-elle ces cris de détresses ? Peut-être bien.

La louve disparut sous la neige. Et l’avalanche sembla se calmer. Prudente, Furka attendit que la neige se stabilise et que les lieux soient plus sûrs. Après dix minutes d’attentes interminables, la loupiotte ferma ses yeux, et se concentra. Quelques secondes de réflexion plus tard, elle rouvrit ses yeux. Mais ceux-ci étaient différents. La couleur brune semblait s’être atténuée, et des veines ressortaient un peu, sur son visage sérieux. Ses yeux transpercèrent la matière blanche, et la petite chercha une forme plus foncée. Car Furka n’avait pas encore assez d’entraînement, alors, elle ne pouvait pas tout distinguer.
Là, ici. La jeune louve aperçut une masse noire, recouvert par une sphère étrange. Mais sans attendre un instant de plus, la loupiotte sauta de son perchoir pour atterrir avec une délicatesse surprenante sur le sol. Elle alla directement là où elle voyait l’inconnue, et Furka creusa, creusa. Ses pattes bleutées, et par endroits blanches, poussaient avec force la neige, et elle essayait de la dégager le plus rapidement possible. Enfin, les pattes de la petite frappèrent une matière bien plus solide. De la glace ? Qu’importe, le sentiment qui faisait vibrer le corps de Furka était plus fort, et sans chercher à bien comprendre, elle continua à creuser, se blessant les pattes.

Ce ne fut que quand elle se coupa avec un bout de glace, que la jeune laissa échapper un petit jappement et se calma.

- J’y arriverai jamais … Raaah ! Lâcha-t-elle énervée contre elle-même.

Alors, elle fixa la louve, et fit la tête de celle-ci bouger, vers elle. Ses yeux bleus la transpercèrent, et Furka sentit ses forces l’abandonner. Elle avait utiliser bien trop sa force physique et psychique. Alors, elle ferma ses yeux, et se laisser tomber, le dos sur la neige froide, le cœur vers le ciel.

Cette étrangère allait s’en sortir, tant mieux, Furka pouvait mourir maintenant, elle s’en fichait.

[ Jsuis pas super contente de mon post, mais ça fait longtemps que j’ai pas RP >> ]

Music

Catty sentit la pression de la glace sur sa défense, et faillit s'évanouir tant elle avait de force. Ses yeux luirent doucement dans la bulle de protection, ainsi que ses tatouages gris, mais elle tint bon. Elle ne le savait pas encore, mais la lumière qui provenait d'elle prouvait sa puissance. Et le scintillement était tellement discret qu'il en était presque invisible. Mais la louve noire ne remarqua pas ca. Elle ne remarqua rien de ce qui se massait dans la bulle, car elle fermait les yeux, alors que la vague déferlait sur elle. Elle eut la sensation de tomber, et pri pour ne pas s'écraser au bas de la montagne. Ce serait déjà bien assez dur pour elle de résister à cet enfer de neige et de glace. Une unique larme coula sur la joue de la louve alors que la pression s'intensifiait, que la glace se fissurait. *Non ! Je ne peus pas mourir !* Elle renforca sa bulle, créa plusieurs centimètres autour d'elle en guise de protection. Elle prenait sa respiration par à-coups, se sentait mourir. *Je...ne...suis...pas...assez...Forte...* Elle gémit doucement, et une seconde larme coula sur la joue de la louve. Les loups peuvent pleurer ? Je ne sais pas, mais la louve avait à ce moment deux larmes de cristal sur la joue. Les larmes se transformèernt en diamant de glace, et se brisèrent sur le sol. Mais personne ne les vit, ni ne les entendit, car la louve noire fermait les yeux, et n'entendait que le bruit de la neige dévallant et percuttant sa boule, bien maigre, de protection. Peut être un hurlement de loup, aussi. Mais peut être n'était-ce qu'un hallucination due à la présence de la mort.

Ce moment aurait put durer une seconde, ou une éternité, Cat's Water n'en avait aucune idée. Elle n'avait pas conscience du temps. Juste de sa boule glacée et le noir qui l'entourait...Elle sentit que ca s'arrêtait, que ca se calmait, que plus rien n'existait. Elle savait que si elle s'endormait, elle mourrait, car il n'y avait personne pour l'aider. *Non...Je...Dois...* La louve grise et noire, plongée dans le noir, épuisée, à moitié morte, finit par s'endormir, s'évanouir, plutôt.

Elle ouvrit les yeux. *Je ne suis pas morte ! Aïe, ma tête !* Elle leva les yeux vers l'endroit où la glace laisait passer un peu de soleil, plongeant l'habitacle circulaire dans une pénomber bleutée. La lumière forcit, et elle comprit que quelqu'un grattait la boule pour la sortir de là. *De l'aide !* Elle tenta de se relever, mais était trop faible. Elle devait reprendre des forces. Elle respira lentement, tentant de se calmer. *Il n'y arrivera jamais ! Il faut que je l'aide !* Elle se leva, et ébourrifa sa fourrure. Sa tête la faiasit souffrir, du au fait qu'elle avait énormément solicité son pouvoir. Elle regarda l'endroit, net et précis, où un loup avait gratté et dégagé la glace. Elle utilisa le peu d'énergie qu'il lui restait pour faire un trou de sa taille. Elle se leva lentement sur ses pattes arrière, le museau sortant de la boule. N'importe qui aurait trouvé ca comique, mais il n'y avait personne. La louve lanca une sorte d'aboiement, pour découvrir qui l'avait aidé. Elle tourna la tête *Aïe !* et découvrit la présence. C'était un tout jeune louvard bleu. Elle ne le connaissait pas, mais il était du clan de l'Ouïe, comme le prouvait son odeur. Elle respira un bon coup, et s'extirpa de son trou. Dans sa tête sonna un gong qui lui transperca le crane. Elle gémit et regarda le corps inanimé à côté d'elle. *Il va mourir de froid ! Par ma faute ! Je DOIS le sauver.* Catty respira un grand coup, expira, et recommenca jusqu'à ce que son mal de crane disparaisse presque entièrement.

Elle saisit la petite boule de poil par la peau du cou, et commenca à se trainer vers la grotte qu'elle se souvenait avoir vu au loin. Son corps pesait lourd pour elle, le louvard encore plus. Elle utilisa son pouvoir pour créer de la vapeur et alléger un peu son fardeau, mais ce qu'elle perdait d'un côté elle le gagnait de l'autre : son mal de tête revint lui sonner aux oreilles. Elle ne put gémir, mais le pensa très fort. La grotte était si loin...Elle avait descendu à cause de l'avalanche, dans sa boule. Ses yeux se durcirent, et elle parcourut les derniers mètres en se trainant par terre. Quand elle arriva à la grotte, elle lâcha le louvard et se laissa choire, épuisée. *Manger ! Il faut que je rapporte à manger ! Mais d'baord, de l'eau...* Elle approcha un peu de glace du louvard, et créa un récipiant mi rond/mi carré, finement ouvragé *c'est le moins que je puisse faire* et le remplis d'eau. Elle but à même le sol quelques gouttes du liquide rafraichissant, et attendit. Elle était plus morte que vive, et avait cru mourir...Mais il fallait rapporter à manger. Absolument. *Je ne suis pas chasseuse, j'espère y arriver, et rapidement ! J'ai l'habitude de chasser ma pitance, mais ce n'est ni l'endroit, ni le moment !*

Elle se leva, et regarda au dehors. Sa vue, sans être anormalement parfaite, était excellente, un peu plus que la moyenne pour un loup, et lui servit énormément. Le bruit de l'avalanche avait dut faire fuir les proies dans leurs terriers...Elle repéra un trou, juste une dépression neigeuse, et s'en approcha. Elle ne savait pas comment elle allait pouvoir chasser, elle était si mal en point...Elle inspira de nouveau un grand coup, et fixa la congère. Elle devait au moins renfermer un lapin ! Il le fallait. Elle se posta lentement devant, maladroitement, même. *Mais bon dieu, je l'attraperais jamais ce lapin ! Du nerfs, ma fille !* Elle dégagea l'entrée du tunnel, juste ce qu'il fallait, même presque pas assez. Elle laissa un filet d'eau s'enfoncer dans la grotte. Quand le filet se tarit, elle passa à l'action : l'eau rentrée dans le terrier se transforma en brume, appeurant un lapin. Ce dernier, blanc et énorme, sortit en courant, bondissant. Cat's Water voulut bondir, mais ne put que s'écraser devant le lapin tant sa fatigue était grande. Elle gronda. *Ah non ! Surtout pas ! Sale bête !* Le lapin fut, en quelques secondes, étoufé par un filet de glace. Le filet, dès que le lapin fut mort, se brisa. La louve ne pouvait plus utiliser son pouvoir pendant au moins plusieurs heures si elle voulait se refaire un peu. Elle était trop fatiguée. Bien plus qu'elle ne l'avais jamais été. Elle saisir le lapin, et tenta de retourner à la caverne. Elle tirait, poussait, parfois portait, et elle arriva enfin à la grotte. Elle posa le lapin à même le sol et s'écroula pour de bon, avant de sombrer dans le someil avant même d'avoir pu voir bien son sauveur.

Une impression étrange faisait que Furka se sentait transportée. Comme tirée, portée, levée, emmenée loin de ce cauchemar blanchâtre. Mais la loupiotte ne put prendre conscience de ce qui se passait car elle était tout bonnement évanouie. A vrai dire, depuis que sa sœur avait frappé, Furka s’était mal nourri, n’avait que peu dormi, et n’utilisait plus son pouvoir. A cause de ce laissé aller, ridicule, elle s’était affaibli et était devenu une proie potentiel, et de goût.
Ses lourdes paupières semblèrent être fermées à jamais, mais ce n’était qu’une impression. Car là, un peu plus bas, dans le corps de la jeune, son cœur battait à tout rompre. Voulant rester en vie, dans ce monde. Oui, elle avait tellement attendu de grandir, pour devenir forte, puissante, et tellement bien, qu’ils seraient tous fiers d’avoir Furka comme Alpha, comme amie, ou comme sœur, mais surtout comme fille. Elle voulait montrer aux autres sa juste valeur, car elle n’était pas seulement la fille de deux alphas, mais c’était avant tout une louve à l’esprit grand, et au courage immense. Une louve enveloppée par l’envie d’être là, à aider les autres, et à leurs montrer qu’ils ne sont pas seuls. Et puis, elle voulait aussi, par la suite, apprendre aux plus jeunes les bases sur lesquelles il ne faudrait jamais partir, et certainement ne plus s’en vouloir au sujet de sa cadette au pelage noire et à l’esprit rancunier.
Alors, le petit cœur de la loupiotte se mit à accélérer, encore plus.

Enfin, son corps vint à se poser, et la présence s’en alla, pour une raison inconnue. Furka entendit son propre cœur, à l’intérieur de sa tête, et c’est ce qui la réveilla, vaguement. Car sa force s’était dissipée, envolée. La jeune jura, intérieurement, contre elle-même. Elle avait tellement honte ne n’avoir pas pu être plus forte, physiquement, et surtout psychologiquement. Elle serra sa patte contre le sol, et le griffa. Un bruit suraigu s’en échappa et fit grincer les dents de la jeune. Alors, elle concentra son esprit sur les lieux. Où était-elle ? L’endroit était froid, mais plus rassurant que sous un tapis de neige. L’odeur était fraîche, et des murs naturels soutenaient des morceaux importants de neiges. Furka inspira à fond, et elle se leva, lentement, mais sûrement. Ses yeux étaient mi-clos, et son museau fut son seul guide. Car le pouvoir de la louve avait énormément fatigué son sens le plus développé, la vue. Son ouïe lui fut aussi de bonne aide, car des gouttes aux alentours faisaient entendre la présence d’eau. Et étrangement, la gorge de Furka était totalement sèche, malgré l’atmosphère hivernale.
La petite louve vint à buter contre un bout de glace, taillé. Elle fut plutôt surprise, mais s’en se poser aucunes questions, elle alla fourrer son museau dans celui-ci. C’était de l’eau, très froide, mais potable. Alors, elle lapa le reste de liquide précieux que contenait cette coupelle. Celle-ci n’avait pas été laissée au hasard, c’était sûr.

Furka était fatiguée, et ne voulant pas lutter, elle se coucha, fermant ses yeux, et laissant ses oreilles en sentinelles.

Ce fut au moins après un quart d’heure, qu’un bruit se fit entendre. Des pas lourds, et fatigués, s’approchèrent de la petite femelle bleutée, et un bruit sourd précisa l’arrivé de quelque chose en plus. Une proie, morte, et d’après son odeur il s’agissait d’un lapin. Puis, les pas se ne firent plus entendre, et quelqu’un s’écroula, sans même toucher au repas. Furka savait qu’elle devait manger, maintenant sa soif finie, mais pourtant, sa fatigue était bien plus grande. Alors, elle se laissa emporter par sa grande faiblesse, et s’en alla au pays des rêves, ou du moins ce qu’il en reste, pour la demoiselle bleue, pour la douce Furka, aux aspects froids, et à l’allure garçonne.

«Je me nourrirais de ton sang jusqu'à ce que tu en crève. »

Furka se réveilla en sursaut. Elle venait tout juste d’entendre sa sœur noire.
Mais elle n’allait pas se faire abattre par si peu, car elle s’était promise, jurée, de devenir tout le contraire de sa cadette. Alors, elle secoua vivement sa tête, et chercha du regard quelque chose qui la rassurerait.
Là, affalée sur le sol, une louve dormait profondément, mais elle ne paraissait pas aussi paisible qu’une dormeuse normale. Son corps tremblotait légèrement, et elle faisait par moment des mouvements vifs, elle était dans un état de grande fatigue. Furka soupira, et reconnut bien la louve qu’elle avait tenté de sauver, mais dont les rôles s’étaient vite inversés. Elle se leva, sentant que son sommeil avait été réparateur. Puis, sans plus un attendre un instant, elle se jeta sur le lapin, et le dévora. Bien entendu, elle ne mangea que la moitié. Par pur principe de politesse, et tout simplement parce que cela lui suffisait. Furka avait complètement retrouvé sa forcé. Heureusement, d’un côté, et déçue par elle-même, d’avoir été si faible. Elle regarda ses pattes avant, et soupira de nouveau en voyant de nombreuses petites coupures, mais celles-ci ne saignaient plus, c’était déjà un signe de cicatrisation. Alors, prenant son sens des responsabilités très au sérieux, la petite louve alla près de l’inconnue. Elle l’inspecta mais ne trouva aucunes blessures externes, et c’était plutôt difficile pour elle d’évaluer les dégâts à l’intérieur. Qui plus est, cette louve restait une étrangère à ses yeux. Mais elle n’y pensa pas, et, comme l’aurait fait un Alpha envers un de ses sujets, Furka alla chercher la viande, et arracha des morceaux, pour les faire les plus petits possibles. Puis, elle poussa la gamelle, avec le peu d’eau qu’il restait, en direction de l’inconsciente. Ensuite, sachant pertinemment qu’il ne fallait pas la réveiller, elle s’allongea contre elle, pour la réchauffer, comme font les membres d’un clan. Et elle posa sa tête sur ses pattes, pour se serrer contre l’inconnue, et entendre son cœur battre. Celui-ci était plutôt discret, mais bel et bien là. Furka sourit, et garda un œil sur cette louve qui avait eu un regard si brillant, que rien au monde ne pourrait l’effacer de la mémoire de la loupiotte.

Et étrangement, elle chuchota à l’oreille de cette femelle.

De belles paroles, pour la mettre en confiance, certainement, car la voix de Furka était douce, contrairement à d’habitude, et on entendit cette touche de féminité qui lui donna un aspect de mère, un instant. Mais, tout cela n’était que paradoxal. Une loupiotte qui veille sur une adulte. Mais après tout, rien n’est impossible pour Furka, voilà ce qu’elle pensa.

[Arff, j'ai même pas fait exprès >< C'est vrai qu'elle est garconne ^^ J'aime bien <3 Tes posts sont magnifiques, me donnent beaucoup d'inspiration.]

Catty était plongée dans un de ces sommeils les plus réparateurs, ces sommeils qui semblent durer une éternité, alors que quelques heures suffisent pour regénérer un corps fatigué. La louve noire et grise ne sentait plus rien, elle était perdue dans ses songes. Elle eut quelques visions en rêve. Une louve bleu azur tigrée de bleu nuit, douce et compréhensive. Sa voie légère flottait dans l'air, alors que ses paroles étaient dures et implacables. Elle devait faire son devoir. "Tu seras assassin, ou te ne seras pas..." La vision s'effrita, laissant un gout amer dans la bouche de la louve. Cette meneuse qu'elle avait admirée pendant si longtemps lui claquait la porte au nez ! Elle devait être assassine pour le clan, il y en avait si peu ! Mais elle ne pouvait pas. Non, elle n'aurait jamais put être assassine. Même pour plaire à la plus douce des louves. Impossible.

Une seconde vision finit par prendre la place de la première, envahissant l'esprit de la louve. C'était une louve dans les tons bruns clairs et foncés, ainsi qu'un peu de vert, et des yeux multicolores, impressionants. Ils étaient calmes et rieurs, pleins de joie. "Catty ! Te voilà ! Allez, viens !" Joy. Sa meilleure amie. Son coeur se serra alors que la vision s'évanouissait dans un parfaim discret et boisé. Elle était loin, Joy, de ces contrées enneigées.

Une troisième vision prit la place de la seconde. Un loup. Un louvard bleu foncés avec certains signes plus clairs, et des signes tribaux noirs. *Ce sont les couleurs d'une louve, mais qui ?* Elle fronca interieurement les sourcils. La vsion le montrait allongé sur la neige, les pattes quelques peu ensanglantées, les muscles fatigués. *Un louvarde ? Non ! Une louvarde !* Elle sourit de sa méprise alors que la vision s'évanouissait sous une odeur boisée et quelques peu aqueuse, qui ressemblait même quelque peu à celle d'un mâle. Une odeur d'aventure et de combativité. Du clan de l'Ouïe. *Comme moi...Avant...C'est si loin...Cette petite m'a sauvé la vie. Je lui dois beaucoup.*

Les ténèbres qui l'entourraient s'évanouirent alors qu'elle plongeait dans un sommeil si profond qu'elle ne distinguait plus rien, ne sentait plus rien, n'était plus rien. Cet état dura quelques heures, bercé de quelques mots murmurés d'une voie douce et de la chaleur d'un corps ami contre celui de la dormante.

La louve bicolore finit par se réveiller. Cela commenca par l'ouverture de lourdes paupières fatiguées, gourdes. Le noir laissa place à un fin filet de lumièer, puis à une grande lumière blanche. Alors que ses yeux s'habituaient à la lumière ambiante, elle sentit la présence d'une louvarde à son côté, chaude et rassurante. *C'est bien une louvarde* Fut la première pensée de la louve. Elle bailla longuement, émettant un petit cri. Ce sommeil avait été très réparateur. Quand ses yeux purent à nouveau voir, elle regarda. Une louvarde bleue et azur sur laquelle s'étalait des signes tribaux qui lui donnait un charme typiquement guerrier la regardait de ses yeux noisettes. Cat's Water lui sourit, avant même d'avoir put penser à autre chose.

Catty se racla la gorge, et toussa. Elle avait encore un peu mal au crâne, mais se sentait frais et dispo. Sa voie était douce et gentille alors qu'elle prit la parole. Les mots qu'elle prononca étaient emplis de grattitude.

Catty lui fit un grand sourire et bailla derechef. Elle tenta de se lever lentement, étirant ses membres engourdis les uns après les autres. Elle regarda autour d'elle et apercut la moitié de la carcasse restante. *Miam ! J'ai si faim !* Son ventre, comme pour lui donner raison, gargouilla. Elle rit, et s'assit. Elle n'était pas grande, et la louvarde bleue faisait presque sa taille. Watty regarda autour d'elle et apercut la gamelle vide. *Tant mieux !* Elle se concentra et...Il ne se passa rien ! Elle tressaillit. Et recommenca. Rien. Rien ! Elle n'arrivait plus à se servir de son pouvoir ! Elle inspira longuement et réfléchit. *J'ai énormément solicité mon pouvoir pour me sauver de cette avalanche, je suppose que c'est normal que j'en éprouve les séquelles...J'espère seulement que ca ne durera pas trop longtemps, je fait tout avec mon pouvoir...Ma Cinquième patte !* Elle utilisait en effet énormément son pouvoir dans sa vie quotidienne. Mais elle s'en accomoderait.

Elle s'approcha lentement de la neige, ses membres encore un peu engourdis, comme tout le reste de son corps d'ailleurs, et se mit à faire fondre la neige dans sa bouche. La sensation de soif s'apaisa. Elle tourna la tête vers la louvarde, et sa voie était toujours aussi douce alors qu'elle posa sa question.

Elle l'espérait, parce qu'elle avait vraiment très faim ! Mais si la louvarde voulait la manger, elle irait chercher une autre proie.

Furka était immobile, contre le corps chaud et fatigué de cette inconnue. Ses oreilles étaient hautes, et son regard était vif. Son odorat humait l’air, et l’atmosphère était mélangée de plusieurs odeurs. La plus lourde était certainement celle de la fatigue, cette sensation qui engourdie tout le corps et tous les sens. Une impression très désagréable, du moins pour la jeune louve. Elle continua d’analyser les odeurs, car elle voulait s’entraîner, malgré le fait que sa vision et son ouïe soient évidemment plus développées, elle ne voulait pas laisser à « l’abandon » un don naturel. Alors, elle laissa ses autres sens en veille. Fermant ses yeux, baissant ses oreilles, elle renifla. Une odeur aquatique, très étrange, stagnait dans l’air. C’étai certainement un résidu de la neige, fondu, par endroit, et puis cette forte odeur venait de l’étrangère. Alors, avait-il un quelconque lien avec le clan de l’Eau, c’est-à-dire celui de l’Ouïe ? Furka secoua sa tête, et rouvrit par la même occasion ses yeux. Elle fixa l'inconnue, et elle la décrypta avec ses yeux.

Sa fourrure était d’un noir brillant, et par endroit, celle-ci luisant d’une manière plus claire, un gris léger. Le bout de ses quatre membres étaient recouverts d’une couleur bleue, un bleue pâle. Ses oreilles avaient un trait, qui aurait pu se répéter autre part sur son corps, mais non. Et enfin, vint son visage en lui-même. Les yeux de la femelle étaient tâchés de la même couleur que ses pattes. Et puis, il y avait ses iris. Furka n’avait fait que les apercevoir, pendant un bref instant, mais la couleur vive qui s’en dégageait avait été si … pure. Un bleu scintillant, comme une goutte d’eau, comme un reflet aquatique. Cette louve avait un lien très fort avec cet élément, c’était certain, et c’était ce qu’avait déduit la jeune.

Quand soudain, les lourdes paupières de la louve noire se levèrent, et ses yeux apparurent. Furka ne put s’empêcher d’écarquiller un peu plus les siens pour mieux les distinguer. A vrai dire, les pupilles de cette femelle étaient la cause d’un regard si aqueux. Ceux-ci étaient bleu foncés, et luisaient. Malgré cette part de mystère qui s’échappait du regard de l’étrangère, Furka ne se sentit pas un instant en danger. Pourtant, tellement de loups, actuellement, peuvent être dangereux, surtout pour une jeune comme Furka, une future Alpha. Beaucoup ne pensent qu’à la tuer, la rayer de la carte, et en premier sa sœur. Enfin. Comme quoi, les pires ennemis peuvent être les êtres les plus proches.

La femelle à l’odeur aquatique bailla, discrètement, et fixa Furka d’une façon rassurante, et surtout on sentait un remerciement profond. Alors, elle déclara, d’une voix douce :

« Petite par la taille, mais grande par le courage ! Tu m'as sauvée la vie, petite. Je te dois grandement. Je m'apelle Cat's Water. »

Furka aurait presque rougit, mais non. Elle baissa un instant ses yeux bruns vers le sol, car elle n’avait pas pu accomplir son acte glorieux jusqu’au bout … Alors, après un petit temps de silence, elle déclara, de sa jeune voix.

Et Furka tourna légèrement sa tête sur la droite, avec un petit sourire amical.

Elle s’arrêta un instant sur son nom, qui lui allait parfaitement. Oui, une allure féline, voilà comment elle l’avait aperçut, avant l’avalanche, et puis cette odeur si, aquatique …
En pensant à tout cela, elle en oubliant presque de se présenter, alors, après quelques secondes de réflexion, elle déclara :

La petite bleue ne voulait pas tout dire d’elle. C’était inutile, pas la peine de s’envoyer des fleurs en disant qu’elle était fille d’alphas, c’est bon. Jamais plus elle ne ferait référence à ses parents pour monter plus haut dans l’estime des autres. Furka était ce qu’elle était, elle deviendrait Alpha, à coup sûr, mais par ses propres moyens, elle le prouverait à ses semblables.
Après la présentation des deux femelles, Cat’s Water s’approcha de la gamelle, et la fixa d’un regard plutôt étrange. Apparemment quelque chose ne fonctionnait pas correctement, ce fut l’impression qu’eut Furka. Et puis, elle réfléchit, cette coupelle, comment avait-elle atterrit ici ? Mais bien sûr ! Cette louve, son pouvoir était en rapport avec l’eau, peut-être la contrôlait-elle, complètement ?! Si c’était le cas, Furka voudrait en apprendre plus sur elle …

« Tu as mangé à ta faim ? » Déclara l’adulte.
Perdue dans ses multiples pensées, Furka ne réagit pas de suite, mais après un petit déclic elle répondit

Et puis, si elle avait encore faim, Furka n’avait qu’à voir si vous la neige, quelques proies avaient été prises dans l’avalanche et creuser. Mais pour l’instant, elle pensait.
Et finalement, elle ajouta :

C’était sûr, car Furka ne l’avait jamais vu auparavant, et puis son odeur était trop indécise pour la loupiotte.

Oui, Furka voulait devenir plus forte, et cette femelle avait l’air d’être bien calé sur son propre pouvoir, alors peut-être pourrait-elle lui donner des conseils, pour bien se servir de sa force, physique et psychique ?

Etrangement, Furka voulait en savoir plus, de la bouche de Cat’s Water, cette femelle qu’elle ne connaissait que depuis quelques minutes.

Catty apercut que la louvarde l'observait, en profondeur. Elle se sentit quelque peu mal à l'aise, et soupira. Elle ferma les yeux quelques secondes et les rouvrit. Ses babines s'étirèrent en un très large sourire canin.

"- Ah … Eh bien, je n’ai aucuns mérites, car ma force ma joué des tours, et c’est grâce à vous si je ne suis pas morte de faim. Alors, disons que nous sommes quitte, non ?"

Elle eut un grand rire rafraichissant, et commenca à bouger dans la grotte, régénérée. Sa voie était claire et douce, mais aussi dynamique.

Elle partit dans un grand rire. Cat's Water était une vraie boule de bonheur à elle seule, et elle arrivait à rire dans les pires situations. Après tout, elle était coincée dans une grotte après une avalanche ou elle aurait put mourir et avait momentanément perdu son pouvoir. Incroyable. Mais ce n'était pas tout le temps, alors autant que ca dure !

"- Enchantée Cat’s Water. Ah, mais pardon. Quant à moi, je me nomme Furka"

Catty regarda attentivement la jeune de ses grands yeux aqueux. Elle était assez grande, et avait une allure à la garconne. Elle sourit d'elle même quand elle l'avait pris pour un mâle...Elle était d'un bleu roi tout à fait charmant, avec des tâches d'un bleu azur qui lui donnait une allure légère. Des signes tribaux parcouraient son corps, donnant une impression de force. Légèreté et force. Force et légèreté. Elle était très bien constituée, déjà assez musclée et forte, mais aussi fine et agile.

"-Oui oui, bien sûr ! Merci encore d’ailleurs.

Elle s'approcha de la proie, son ventre se souvenant soudain de la faim qui la tiraillait depuis son exercice. Elle plongea le nez dans le lapin à moitié dévoré, et arracha des lambeaux de peau jusqu'à satiété. Ca lui prit quelques minutes, et elle savoura la viande qui, quoi qu'un peu dure, était très nourrissante. Elle se pourlécha les babines pendant plusieurs secondes.

"- Dites moi, si ce n’est pas indiscret. Vous ne faites pas parti du clan de l’Ouïe, non ? Mais pourtant, il y a tant … d’Eau en vous … Enfin, je ne veux pas paraître indiscrète, excusez-moi, à vrai dire, je suis à la recherche d’ample connaissance sur … La force. "

Cat's Water redressa tout de suite les oreilles à la mention de son ancien clan. Elle en avait fait partie pas mal de temps avant de le quitter par choix...Elle avait un peu zappé que la loupiote en faisait partie. Elle soupira, et la regarda droit dans les yeux. Ensuite...La force ? Cette petite jeune voulait devenir forte...Pour prouver sa valeur ? Se venger ? Attaquer ? Tuer ? Par plaisir ? Par devoir ? Plus surement pour prouver sa valeur... Catty se coucha, léchant les dernières traces de son repas, et faisant ainsi disparaître toute traces de sang.

Elle s'arrêta de parler quelques minutes, le temps de reprendre son souffle et de laisser la jeune louvarde assimiler ses dires. Elle tenta de nouveau de faire marcher son pouvoir et de faire bouger et fondre la glace, mais tout ce qu'elle parvint à faire, ce fut un minuscule filet d'eau qui glissa jusqu'à ses pattes. Elle le lécha, et il disparut. Une de ses oreille se baissa, pour montrer sa contrariété, mais elle savait qu'elle récupérait.

Elle s'arrêta, et allongea le cou pour faire fondre de la glace dans sa gueule. Elle adorait jouer au professeur...Ca lui manquait, ca...Avec ses atouts, elle aurait put devenir maître assassine...Mais tuer des loups ? Pour ca ? Jamais !

« Bien, nous sommes donc quittes ! » Déclara la louve. Exact, elles étaient à la même hauteur d’honneur. Ni l’une ni l’autre devait une dette, ce qui est souvent dérangeant. Mais cependant, le fait d’avoir sauvé cette inconnue, restera à jamais dans la jeune mémoire de Furka, et ainsi, les deux femelles se retrouvaient liées par un drôle de pacte, qu’est la vie.

Etrangement, Cat’s Water regarda la jeune, et sans savoir pourquoi, Furka vit cette femelle allonger son sourire et laisser s’échapper un léger rire. Comment, comment pouvait-elle rire en de telles circonstances ? C’était bien là une chose que Furka eu du mal à comprendre. Elle était d’une nature compliquée, Furka, et les trucs simples semblaient être l’impossible pour la louvarde. Elle haussa un sourcil, et c’est à cet instant qu’il aurait fallut faire une photo. Oui, car les yeux bruns de la femelle brillèrent, et son sourcil droit levé, c’était le portrait craché de son paternel, mais celui-ci n’était pas là, il était bien loin, à se morfondre ? Probablement, enfin, c’était ce que pensait la jeune, qui n’avait plus vraiment d’estime pour lui. Oui, à ses yeux, il était devenu un bon à rien, incapable d’élever correctement ses enfants, handicapé par son rang, il avait été comme paralysé. Et quand Renji avait vu le résultat, c’était une catastrophe. Alors autant dire que c’était un raté. Pourtant, Furka ne connaissait son père que sous un angle d’une fille qui aurait voulut l’admirer, et avait été déçu. Elle ne le connaissait pas en tant que noble guerrier, fin tacticien, ou encore Alpha admirable. Et c’était bien dommage.

Tant pis, l’avenir allait lui prouver qu’un jour, il ne serait plus, et que ce serait à ce moment là qu’elle comprendrait, enfin bon.

« Eh bien, bonjour, Furka... » ajouta la louve noire, ce qui réveilla Furka, la faisant descendre de son nuage de pensées. Elle secoua rapidement sa tête, elle en avait marre de penser à tout cela, sa sœur violente et folle, son père incapable, et son frère, aaah … Son grand frère tout aussi empâté que son père. Furka soupira à nouveau, et dans tout ça, que faisait sa mère ? La reine de la beauté, la divinité de la grâce ? Une belle louve, intelligente aussi, mais au combat, Furka ne l’estimait pas vraiment, même si, elle aurait pu être une grande héroïne aux yeux de la jeune. Mais non. Aucuns modèles, personne sur qui rêver, sur qui se calquer. Alors c’était certainement pour ça que Furka partait à la recherche d’un quelconque modèle, un professeur, un ami ? Oui, quelqu’un qui serait totalement différent, et qui se ficherait bien de savoir que Furka avait du sang d’Alpha qui coulait en elle, et qu’elle le deviendrait. Oui, pendant un petit moment, Furka voulait se couper ses ailes de future dominante, elle voulait juste être elle, une loupiotte qui envisage de devenir forte, juste pour elle. Un vœux égoïste qui s’avérerait plutôt futile, avec le temps …

D’ailleurs, à force de penser, elle n’écouta presque plus Cat’s Water. Pourtant, celle-ci déclara, sur un ton dynamique, et un peu mélancolique …
« Oui...Oui, j'ai fait partie du clan de l'Ouïe. Mais non, je n'en fais plus partie. Si tu veux savoir, je l'ai quittée, il y a déjà longtemps de cela, assez longtemps pour que je parcoure toutes les terres et les connaisse sur le bout des pattes. Je suis partie car on voulait faire de moi une meurtrière...Contre mon grès. Tu sais, j'ai toujours beaucoup admiré mon ancienne meneuse, et ce fut sûrement la seule fois ou elle me déçut : en adhérant aux dires de ma mère. Il faut dire qu'il y a peu d'assassins dans le clan, et que j'étais très bien disposée à le devenir...Mais je ne le voulais pas. Alors je suis partie. Je suis maintenant libre. C'est un concept que peu peuvent comprendre, le fait de vouloir, d'aimer être libre. »

Ouah.

Pensa-t-elle.

Alors c’est ça être libre ? Mais n’est-on pas seule ? Et puis après tout, ce n’est pas la solitude qui m’effraie … Rah, je suis trop jeune pour survivre … Et si … ? Tss, laisse tomber Furka, tu pars en live. A quoi bon. Je … Ne sais plus.

Furka baissa ses yeux, vers le sol, et soupira, longuement, et faillit même se faire aspirer par son propre soupir. Cat’s Water avait été obligé de faire ce qu’elle haïssait, devenir assassine malgré elle ? Quel triste sort, c’était tout à fait compréhensible qu’elle soit partit, ah oui, complètement même. Furka ne savait pas pourquoi, mais cette femelle c’était complètement ouverte à elle, alors, comme par un effet miroir, la jeune, fit de même :

Elle finit sa phrase sur un léger sourire, ironique, et attendit un peu instant une réponse.

Mais à quoi bon attendre, il faut savoir partir à point.

Un lourd silence s’installa et pesa sur les épaules de la jeune, mais prenant son courage à deux pattes, elle continua, à quoi bon s’arrêter au milieu de la course ?

A ces mots elle frissonna.

Et elle redressa son oreille droite, à moitié déchiré, une douleur encore présente, dans la tête, et dans le corps.

finit-elle

Hésita-t-elle.

Les mots ne voulaient pas sortir, ce n’était pas son style, non pas elle, pas Furka !

Et à ces mots son derrière alla s’écraser contre le sol, ses yeux restant fixer au sol.

A quoi bon.
La louve en face d’elle gardait un sourire rassurant, et déclara, digne d’un professeur.

« Vois tu, petite, la force a deux visages : le physique et le psychique. Il faut avoir le juste quota avec les deux pour pouvoir dire que l'on est 'fort'. Je ne sais quel est ton pouvoir, et si je pourrais t'aider, mais personnellement, je n'ai rien à cacher, et je peux te le dire : je contrôle l'eau sous toutes ses formes. C'est un pouvoir très puissant, je l'avoue, et si je ne m'en vante pas, j'en suis fière. Pour l'instant, je pense que je serais incapable de tuer une souris avec, mais quand on se reverra, car on se reverra sois en sure, je te montrerais. L'eau et la glace sont ceux que l'on remarque, le plus souvent, mais il faut faire attention à ne pas oublier la troisième face de l'eau, la vapeur. C'est la première chose à savoir et à apprendre, trouver toutes les facette de ton pouvoir. Moi même je ne sais pas tout ce que je peux faire avec mon pouvoir, même si ca fait plusieurs années que je le contrôle. Il faut savoir ce que tu peux faire, et faire attention à ne pas dépasser les limites. Là, je les ai dépassées...Je ne sais ce qui en découlera. Je t'avoue que c'est la première fois que je suis poussée ainsi à bout. Mais si tu utilises ton pouvoir, sache que ca se répercute aussi sur le physique : en effet, j'étais crevée après cet éclat, alors que je n'ai aucunement utilisé ma force. J'avais aussi un mal de crâne impressionnant. Il faut donc toujours faire attention, et doser. La force physique...C'est en chassant que l'on devient chasseur ! Il faut s'entrainer, s'entrainer et s'entrainer, il n'y a que ca de bon ! Mais ne pas faire une fixation non plus, le mental est tout aussi important. Il est bien de développer son esprit, aussi. »

Et oui, quand on est jeune, on cherche toujours à s’identifier à quelqu’un, non ?
Furka cette fois-ci se tut, et repassa plusieurs fois les phrases importantes qu’avait dit Cat’s Water, oh que oui, elle allait s’entraîner, mais avec qui, et comment ? Barf, elle trouverait bien, non ? Furka se permit juste d’ajouter.

Elle écouta d'une oreille attentive la louvarde se confier à elle, sans l'interrompre. C'était un rôle professoral, qu'elle se donna aussitôt. Cette jeune louve avait besoin de quelqu'un qui avait du recul et n'avait pas de préjugés. Catty avait l'un et l'autre.

"- Eh bien, je vous comprends, enfin, presque. Il est vrai que mon destin rejoint le vôtre, ou plus au moins. Je suis prédit à un rôle aussi, malgré mon jeune âge, il est vrai qu’il est certainement moins funeste que le votre, mais il n’en reste pas moins.
Écoutez, je ne suis pas d’un naturel très bavard, et encore moins confiant envers les étranger, qui plus ai les solitaires, mais peu m’importe, à vous Cat’s Water, je vais tout dire. Si cela ne vous fait pas grésiller les oreilles … "

Sa voie toujours douce et dynamique commenta ces paroles justes et douloureuses.

Elle s'approcha de la louve, et se coucha près d'elle, le nez sur les pattes, détendue et les oreilles ouverte et alertes.

"- En fait, lorsque je serai adulte, et que mon père ne pourra plus assumer correctement son rôle, je devrai prendre la relève, et devenir Alpha.
- Alpha de la Vue, et pour cela je me dois d’être parfaite, en tout point. Psychiquement et physiquement, ainsi qu’intellectuellement. Est-ce que j’en ai réellement envie ? Oui, on ne peut pas renier une telle place. Mais peut-être parce que je suis encore jeune, j’ai certainement … Peur ?
Disons cela … Alors comprenez-vous, je n’ai pas une famille parfaite, loin de là. Un père toujours absent, une mère aimante mais pas à mon image. Un frère déprimé et une sœur rancunière. Qui m’a valut cette blessure.
Et peut-être bien que je cherche à fuir, alors, sachez Cat’s Water, que la liberté que vous éprouvez je l’envie, mais je ne l’aurai jamais. C’est pour ça, que je suis à la recherche de cette force, et d’une expérience à laquelle je n’aurais jamais droit.
Cat’s Water, finit-elle, merci de m’écouter, même si je ne vous connais pas si bien que ça, vous me semblez une bien noble louve, et guerrière. Pourrai-je assimiler vos capacités, pour m’améliorer, pourriez-vous m’aider ?
Je … Je … Je suis complètement perdue …"

Catty avait des yeux tristes. Cette jeune était bien frêle pour porter sur ses épaules le poids d'un destin lourd et responsable, une famille dure et peu aimante, une solitude dure à assimiler. Sa voie se fit encore plus douce alors que se rapprocha de la petite louve pour se coller à elle.

Elle lui lécha le haut de la tête, plus comme une mère que comme un professeur.

Elles attendirent ainsi plusieurs minutes. C'était calme, il n'y avait aucun bruit, encore, comme si la montagne se remettait doucement de cet acte de puissance. Elle ferma les yeux pour gouter à cette joie éphémère.

"Pour ce qui est de mon pouvoir, il consiste à voir à travers toutes les matières, et j’espère que plus tard je pourrai voir bien plus loin qu’un simple loup
C’est grâce à lui que je vous ai vu, sous la neige."

Elle lui sourit avant de répondre.

Elle regarda dehors, la neige s'était remise à tomber, alors qu'un unique nuage les surplombait. C'était irréel, en été, mais c'était comme ca. Elle sourit, et émit un petit rire joyeux. Elle était heureuse, aussi fou que cela puisse paraître. La vie est belle, profitons-en !

« Il est toujours bon d'écouter quelqu'un, qu'il soit sage ou fou, et tes paroles sont loin d'être celles d'une folle »

Furka ne formula aucun « merci », mais y pensa fortement. Son regard brun se mélangea à celui aquatique de la femelle. Elle ne quitta pas un instant son interlocutrice. Cette louve au pelage noire, et aux marques discrètes, mais si joliment disposées. C’était vrai que cette femelle avait une douce allure. Furka vit Cat’s Water se rapprocher d’elle, comme pour pouvoir encore mieux l’écouter, ce qui lui fit très plaisir, même si elle cacha cette joie, qu’elle ne savait montrer aux autres. De la reconnaissance, voilà un sentiment inconnu pour la jeune. Eh bien oui, à qui était reconnaissante ? Ses parents, de l’avoir mise au jour ? Ouais, pas vraiment. Son frère d’avoir essayer de la protéger ? Non, ce fut toujours un échec. Sa sœur, de l’avoir tant haït dans l’ombre ? Encore moins ! Alors voilà, c’était la toute première fois que la petite Furka était reconnaissante envers quelqu’un.

« Tu sais, petite...Tout d'abord, je vais te dire. Ma mère était assassine, fausse. Et elle portait la culotte. Mon père était peu présent. Un de mes frères était collant, aimant. Mon autre frère a disparu de ma vie avant même d'y entrer. Et je suis partie. Je n'en ai rien tiré. J'ai tenté de laissé tout cela derrière moi, et c'est partiellement que j'ai réussi. Je suis devenue libre. Et j'ai gouté cette liberté, je l'ai préservée. Mais ce que j'ai appris, je ne peux le renier : je pourrais être espionne et assassine, et je ne peux pas effacer cela, mon enfance tuée dans l'oeuf. Tu ne dois pas te laisser abattre, tu ne dois pas fuir, comme moi. Toi, tu as énormément d'espoir, tu as beaucoup de capacités. Tu dois te battre. Tu sais déjà que la vie n'est pas un cadeau. Que tu dois toujours assurer tes arrières, toujours avoir le dessus. Tu as appris à te débrouiller seule. C'est très bien. Car selon toi, très peu seront derrière toi quand tu en auras besoin. Tu dis aussi que tu ne seras jamais libre. C'est faux. Tu seras libre, si tu en as envie. Tu es libre, là, de penser, de dire ce que tu veux. Fait attention à ne pas t'enchainer, c'est parfois un geste tout simple qui t'enchaine, te réduis à l'impuissance. La liberté est tout à la fois morale et physique. Ensuite...LE rôle d'alpha... Tu n'y est pas encore. Mais je vois en toi que tu es faite pour ce rôle. Songe quand même à ce que ce ne soit pas une entrave, et à prendre toujours les bonnes décision. C'est la plus dure des places, la plus responsable dans un clan. La plus prestigieuse, aussi. Tu auras souvent des choix difficiles à faire. Sache que je serais toujours là pour te conseiller si tu en as le besoin. »

Furka écarquilla ses yeux. Elle était très surprise, et cela pu se lire très facilement sur sn visage. Et puis, Cat’s Water se rapprocha de la jeune, et sans rien dire, sans prévenir, elle lui lécha le haut du crâne. Comme l’aurait fait une mère. Furka ne bougeait plus, immobilisé par la surprise. Cette femelle venait de lui raconter sa vie, à elle, petite loupiotte. Et puis, elle était si … Gentille ! Un mot qui semble bien ridicule mais tellement véridique ! Ce fut un instant incroyable, Furka n’en revenait pas. On put même voir sa mâchoire inférieure se détendre et sa bouche s’entrouvrir. Désormais, Furka savait qu’elle pourrait compter sur cette femelle, cette louve qui il n’y a pas si longtemps que ça était une simple inconnue. La vie est pleine de surprise, et il n’y en a pas que des mauvaises, voilà ce qu’elle venait d’apprendre, aujourd’hui.

« Il y a toujours une lumière au bout du chemin... » Ajouta-t-elle.
Et Furka se reprit, après tout, ce n’était pas si poli de rester de pierre ! Alors, elle secoua un peu sa tête, mais resta contre le corps chaud de Cat’s Water. Elle sourit, d’une façon sincère, et on pu voir ses grands yeux bruns scintiller comme deux petites étoiles. Alors, elle secoua de nouveau sa tête, pour avoir une allure plus fière. Car Furka avait toujours son allure arrogante, mais pas pour autant désagréable, bien au contraire. Elle leva sa tête, pour pouvoir mieux voir les yeux de la louve sombre, et déclara, légèrement confuse :

Pendant plusieurs minutes, le temps sembla s’arrêter, et le calme était à son apogée. Mais ce ne fut pas pour autant désagréable, bien au contraire, car le regard de la petite était plongé dans les yeux sûrs de la femelle. Cette louve qui semblait être une brave guerrière, et bientôt, qui prouverait ces dire. Oui, un maître. Furka avait un sourire quelque niais collé aux lèvres, qui ne lui allait pas du tout, car c’était la première fois qu’il fit son apparition, heureusement que la jeune ne se vit pas, sinon elle aurait fait un bon !

Quand Furka vint à parler de son pouvoir, Cat’s Water réagit de suite, après quelques secondes de réflexion, elle déclara :
« J'en suis sure ! C'est ainsi que tu m'as sauvé la vie... Oui, très utile. C'est un atout puissant. Voir... Cherche l'usage que tu peux en faire, dérivé. Voir, percevoir, entrapercevoir...Il y en a des déclinaisons pour signifier la vue de quelqu'un. Ce pouvoir a, lui aussi, de multiples facette. »

Finit-elle.
Puis, Furka, regarda dehors, à son tour. La neige se remit à tomber, ce fut une image magnifique. Malgré la saison, il neigeait, incroyable. Mais après tout, les deux louves habitaient un territoire magique, Cinq Sens.
Un petit rire fit sursauter Furka, qui se retourna vers sa voisine. Cat’s Water venait de rire, d’une façon joyeuse. La loupiotte haussa un sourcil, lui donnant un visage interrogatif. Et plutôt comique !

Elle ne comprendrait pas toujours Cat’s Water, mais après tout, qui peut tout comprendre du monde qui l’entoure ?

ajouta-t-elle

Question stupide. Mais Furka avait une politesse dressée entre les dents, faut bien demander !
Et puis, elle sourit, de sorte à ce qu’on aperçoive ses dents, plutôt blanches, normal vu son âge. Furka posa un grand espoir sur la personne qu’était Cat’s Water.

La jeune louve sourit, et le bonheur qu'elle vit dans les yeux de la jeune louvarde l'emplirent de joie. Les étoiles qui y scintillaient semblaient tout droit sorties du firmament. Elle eut un large sourire en frottant son museau contre le crâne de sa protégée.

"Je l’espère bien. Mais je crois qu’avec le temps, tout s’arrange. J’en suis même certaine. Et puis, je suis bien jeune encore ! Attendons de voir ce que me réserve l’avenir, attendons de voir ce que nous réserve l’avenir, n’est-ce pas, Cat’s Water ?"

Catty reprit sa voie professorale pour continuer, lentement et calmement pleine de sérénité.

Un grand sourire s'étira sur le visage de la fillette. Elle sourit. Ensuite, elle se releva et bailla longuement. Elle savait qu'elle devait faire un peu d'exercice pour ne pas devenir grosse comme...Comme...Euh...Un éléphant ! Elle s'étira les pattes une à une, et regarda pendant pluieurs minutes la neige tomber inlassablement, avec un calme absolu.

"- Oui, j’en ai conscience que je devrai faire part d’une grande ingéniosité pour pouvoir l’utiliser sur le bout de mes pattes. Mais j’ai déjà quelques idées en tête … Enfin …"

La petite louve lui fit un grand sourire. Sa voie résonna, pleine d'entrain, à travers la grotte. Elle glissa sur les murs, revint, amplifiée, alors que les pattes de la louve noire bougeaient, trépignaient sur le sol, impatiente.

- Cat’s Water, dites, est-ce que je peux vous tutoyer ?"

Elle riait encore en sortant de la grotte, joyeuse. Sa vie était souvent morne, là, elle prenait un tounant innatendu, vivifiant et sympathique, joyeux...Irréel ! La jeune louve se rua dehors en galopant comme si sa vie en dépendait, et galopa pendant plusieurs secondes avant de faire demi tour et de revenir, encore plus rapidement. Elle était heureuse. Tout simplement heureuse d'être là, avec quelqu'un qu'elle aimait bien, qui l'appréciait, dans un paysage irréel et fantastique, un grand bol d'air pur, de la neige, en été !

Elle se jeta à l'entrée de la grotte, s'arrétant dans un dérapage un poil contrôlé, et faisant gicler de la neige partout. C'était gamin, mais Furka se retrouva avec un paquet de neige entre les deux yeux. Cat éclata de rire, avant de repartir de quelques pas, attendant que la louve la suive.

Elle s'assit, bien droite, attendant la réponse de son élève.

« Oui, bien sur, le temps est le meilleur remède à tous les maux. Et tu es jeune, tu as toute la vie devant toi ! Ne me laisse pas radoter comme une vieille cinglée ! »

Furka souriait, d’une façon plutôt discrète, peut-être bien timide ? Mais pourquoi donc, elle n’avait pas à se cacher. Ah oui, elle n’avait pas l’habitude, et ça semblait la déranger un instant, mais pourtant c’était si agréable cette sensation, et toute émotion qui coulait au plus profond qu’elle-même comme une belle cascade, une belle rivière, oui, comme de l’eau.

Cat’s Water semblait être impatiente et aussi heureuse que Furka, peut-être que la solitude et la liberté sont un beau combat, mais un terrible dilemme. Etre libre, certes, mais seule. Et ça, ça devait être bien difficile, mais la loupiotte ne s’inquiétait pas vraiment pour la femelle noire, car avec un caractère aussi souple envers les autres, et son sourire si charmant, elle devait plus s’attraper d’amis que d’ennuis. Pas comme Furka. Oui, car son assurance, à son âge, était quelque peu mal prise par la plus part des adultes qui n’admettaient pas qu’une louve aussi jeune puisse être si intelligente, même plus qu’eux ! Et c’était encore un sentiment lié à la jalousie. Quelle horreur ! Rien qu’en y pensant, Furka faillit bien vomir. Mais elle se reprit, elle ne devait plus penser à ça, pas maintenant. Elle devait profiter au maximum avec sa nouvelle amie, son nouvel apprentissage, son nouveau prof !
Cat’s Water n’arrêta pas de sautiller sur place, et déclara :

« Allez, viens me montrer ! »
Furka eut un sourire grandissant, et elle bondit, suivant sa nouvelle monitrice.

Puis, la louve rigola, d’un rire cristallin, et déclara :
« Bien sur ! Appelle moi Cat, Catty, Watty, ou autrement si tu veux, aussi ! Furka ! »
La petite sourit encore plus, c’était certainement la première fois qu’elle souriait autant d’ailleurs ! Car pour elle, tutoyer quelqu’un, et le surnommer par un prénom affectif était quelque chose d’extraordinaire … !

Il faisait si beau dehors, mais la neige ne semblait pas en passe de fondre, bien au contraire, le sol était frais, et Furka frissonna légèrement, car ses coussinets étaient encore un peu fragiles et pas complètement développés. Mais ça, c’était juste un détail.

« Allez, viens, boule de poil ! »
Furka ne demandait rien d’autre ! Elle était à l’entrée de la grotte, et quand Cat’s Water fit un dérapage, pas du tout contrôlé, la petite loupiotte se prit trois tonnes de neige dans la figure. Son visage était presque, complètement recouvert de neige, mais elle n’en fit rien, elle rit. Ouvrant grand sa gueule, son rire unique s’en échappa, un mélange d’une voix mélodieuse, et d’une voix rieuse. Celle de sa mère et de son père, un beau mélange, finalement.
Furka sortir donc de la grotte, en s’ébrouant au passage, pour renvoyer la neige dans tous les sens. Puis, elle alla à la rencontre de son maître (jdis maître car maîtresse jtrouve ça le fait moins XD), et s’assit à côté d’elle, prenant la même pose. Et songeuse elle l’écouta attentivement.

« Montre moi ce que tu sais faire : y a-t'il quelque chose ici, sous nos pattes ? »

Ajouta-t-elle impatiente. Mais quand même, elle calma un peu son ardeur, pour pouvoir mieux se concentrer. Elle ferma donc ses paupières, et prit une grande respiration.
Son corps entier frissonna, et la petite louve concentra sa force sur son pouvoir, sur son regard. Puis, d’un geste rapide, elle rouvrit ses yeux. Ceux-ci étaient différents. Quelques veines ressortaient près de ses globes oculaires, et descendaient vers ses joues. Et puis, ses iris et ses pupilles étaient beaucoup plus pâles que d’habitude. Qu’importe, elle était toujours comme ça quand elle utilisait son pouvoir.
Elle baissa sa tête, et regarda sous les pattes des deux louves.
De la neige, de la neige, de la neige, et oh, ici là, il y avait un … Elle fronça ses sourcils pour mieux voir. Un lièvre, oui, il avait été bloqué, et il était mort. Oui, car son thorax ne bougeait plus, donc il ne respirait plus. Puis, non loin de lui, il y avait quelques plantes, arrachées par la violence de l’avalanche. Et quelques rochers emportés. Alors, toute fière, elle releva sa tête, et regarda Catty.

lle montra alors un point juste à côté d’elles,

Toute fière, elle sourit à Cat’s Water. Elle referma ses yeux, et ceux-ci redevinrent normaux.