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| Le complexe du cygne [PV Fuyuki] | |
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Invité Invité
| Sujet: Le complexe du cygne [PV Fuyuki] Mer 20 Mai - 0:25 | |
| HS : Voila voila ^^ désolée pour le retard, je l'avais annoncé pour dimanche soir, mais j'avais vu un peu court je crois =) Alors de deux choses : je ne l'ai pas relu, parce qu'il est exactement 23h21 et que j'ai cours demain XD, et je n'en suis pas satisfaite... Mais je me garde deux trois autres idées qui seront je pense intéressantes à développer. Ah, oui, le titre n'a rien a voir, c'est un extrait de Lêda ou la louange des bienheureuses ténèbres, et je trouve que ça le fait ! vila vila, en espérant malgré tout qu'on pourra faire quelque chose de ce post XD
Un souffle. Mais pas de vent. Un grognement. Mais pas de séisme. Une foulée. Mais pas furtive. Une démarche. Puissante. Tout en force et en fierté. La tête haute, elle marche, la messagère des Enfers, comme elle a toujours marché. La tête haute. Le port altier. Ses muscles roulent sous sa peau, mais dans l'ombre on ne les distingue pas - ou a peine. D'aucun se douterait que sous cette toison de nuit se dissimule une véritable machine de guerre. Née pour ça. Conçue pour ça. Et pourtant, dans le panorama nocturne, entre ce roc et ce pin, un frémissement. Pourpre. Violent. Dangereux. Glyphes à jamais gravés sur son corps, ils la désignent tout le jour. Toute la nuit.
Dans cette plaine, le silence. Mais pas tout à fait. Le calme plat. Cependant troublé par un battement frénétique. Obsédant. Du moins, c'est le cas dans son Monde. Le Monde de la louve. Et Monde qui n'est pas le sien n'est pas digne d'être. Ce rythme, c'est son coeur. L'un de ses muscles, tout aussi puissant que les autres, qui envoie le sang pulser dans chaque fibre de son corps. L'obscurité règne en maîtresse absolue. Elle la chérit, cette combattante talentueuse, qui chaque jour met à terre son ennemi Soleil. En laquelle couvent tous les vices et tous les maux. Et comme un hommage, elle abrite en son sein celui que cette Nuit a déchu. Quand sonne minuit, elle enferme l'astre du jour derrière ses prunelles. C'est à ça qu'elle se résume maintenant.
Mécanique parfaite. Yeux de feu. Car elle ne conservera bien sûr pas la bienfaisante clarté de l'étoile, non. Elle la pervertit, la corromp jusqu'à lui donner l'éclat du péché. Jusqu'à en faire le miroir de son âme. Despise. Elle frémit de délice. Son nom lui plaît à en mourir. Même prononcé par sa voix rauque et grave. Il lui rappelle constamment son honneur et sa Raison. Raison de vivre, Raison de donner la mort. L'hémoglobine en fusion lui brûle les veines de l'intérieur. Un doux gémissement s'échape de sa gorge, contractée par l'envie. Il faut qu'elle se calme. Sinon, elle ne tiendra pas jusqu'à l'aurore sans arracher une vie innocente. Son dernier meurtre ne remonte pourtant qu'à quelques heures. Un Dieu, s'il en est, aura placé sur sa route cette eau. Cette surface hydrante, étendue sous la lune, mise entre elle et sa victime. Mais l'aurait-il fait pour la préserver, ou par crainte ? Sourire.
Le sang s'appaise. A peine. Juste le temps qu'il lui faudra. La louve ralentit presque imperceptiblement. L'eau est comme une proie inerte, ayant accepté son sort et observant la mort venir. Elle ne s'enfuira pas. Elle ne s'enfuit jamais. Sans daigner baisser les yeux, la Noire entre dans l'eau. Le froid, le chaud, elle n'en a que faire. Elle aime la chaleur, mais supporte bien mieux le froid que quiconque. Immergée jusqu'au poitrail, elle ferme brièvement les yeux. Passe une langue paresseuse sur ses lèvres. Et plonge en une délicate arabesque, soulevant derrière elle une myriade de gouttes, rendues argentées par la lumière de la lune.
Ombre sous la surface, Despise savoure cet instant. Le courant glisse contre elle, douce caresse, et lave les traces de sueur et de poussières qui couvraient son corps. Etrange manie qu'une telle minutie après avoir tant sali d'autres loups. Ses poumons sont exercés à l'apnée. Comme elle a des muscles, elle a du souffle. Rien n'est inutile ou laissé au hasard en elle. C'est sa philosophie. Si un élément avait été dénué de sens, l'évolution l'aurait supprimé. Autant que sa capacité le lui permet, elle demeure de l'autre côté du miroir. Observant la vie sous marine endormie. Puis elle crève la surface. Inspire profondément, et revient d'un mouvement fluide vers la rive. Un pas après l'autre, elle rejoint la terre ferme. Toujours marchant en force, son pas battant la terre en rythme. Hypnotisante par cette mélodie. Mais sous la lueur des étoiles, son poil humide scintille, et sa démarche, tout en étant puissante, est d'une grâce incomparable et exotique. Une grâce sauvage, naturelle. Une grâce de louve. Non pas des mouvements volontairement efféminés et légers, supperflus, mais des gestes précis et souples, qui fendent l'air sans effort. Fascinante.
Despise, pure -extérieurement du moins-, est un être androgyne. Toujours cette charpente solide et parfaite, qui fait d'elle une guerrière. La meilleure. A laquelle s'ajoute le charme la plus naturel et le plus beau qu'il soit. Elle dévoile ses crocs blancs en un sourire ironique. Il ne sera pas dit, non, quoi qu'il arrive, que Despise soit capable de s'abaisser à faire la cour et à se pavanner devant de stupides mâles pour acquérir plus de grâce ! Et puis, elle était déjà plus connue que n'importe quelle louve sur ces terres.
La belle noire sort à peine de l'eau. Par la plus basique des leçons de physiques, elle dégouline. Comme tous les loups. Ce simple fait lui rappelle malgré tout qu'elle est ici semblable aux autres. Cela l'aggace. Violemment, elle bondit en l'air, brisant au passage une branche qui avait osé se trouver là d'un coup de dent féroce. Dans le même mouvement, elle se cambre, et fouette le vide de sa queue, faisant jaillir hors d'elle tout l'excédent de liquide.
Elle retombe en grand bruit, mais nullement avec lourdeur. Ses griffes lacèrent le sol, y laissant des cicatrices qui ne s'effaçeront qu'avec le temps. La louve relève la tête. Et perçoit un bruit sur sa droite, derrière un bosquet. |
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| Sujet: Re: Le complexe du cygne [PV Fuyuki] Jeu 21 Mai - 13:42 | |
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(( Aucun problème pour le retard , avant je ne me sentais pas a faire un RP de toute façon : D Et comme d’habitude je suis en transe , j’adore vraiment comment tu écris ton RP c’est magnifique *-* En plus j’écoutais une chanson qui avait en fond sonore une nuit en foret , avec hurlements de loups , criquets et vent des les feuillages … Raah … ))
Elle en avait mis , du temps . Tapie dans un buisson d’aubépine , je l’observe , plongée dans un mutisme qui frôle la transe . Les oreilles rejetés en arrière par la simple force de la haine qui m’habite continuellement , mes yeux bleus n’en brillent qu’avec plus d’éclat encore . Océan bleuté , myriades d’étoiles serties dans un diamant en fusion . Amertume . Pourquoi être fille de dominants si on ne peux l’être a son tour ? Extrémiste , alors . Si je ne menais pas , je serais le contraire d’un membre de clan qui courbe l’échine devant son supérieur . Je n’étais pas faire pour suivre . Non . Dominer des moutons ou tracer ma route , voie ardue parsemée de ronciers et de gouffres sans fond . C’était celle que je taillais petit a petit . Dans l’ombre . Comme un nuisible . Jusqu’au moment ou ce même nuisible se révèle et qu’alors , il est trop tard pour réagir . Un sourire effleure mes lèvres . Ephémère .
Attentive , le faisceau lumineux de mes iris balaye la plaine . Comment étais je arrivée la ? Je l’ignorais , et a vrai dire , n’en avais cure . Pourquoi , comment , qui , que quoi ? Peu importe . Vivre au présent était encore la meilleure des solutions . Je réfléchissais . Beaucoup . La n’était pas la question . Mais s’angoisser pour savoir d’ou je venais et ce que je ferais n’était pas dans ma nature . Paradoxalement , il m’arrivait souvent de prévoir quelles conséquences produirait mes actes . Généralement , je visais juste . Et cette victoire , même infime , me ravissait .
L’impatience le gagne , ajoutant ses maux a l’ankylosie qui me ronge depuis une poignée de minutes . Agacée , je plisse le museau , plantant avec sécheresse mes griffes argentés dans la moquette humide constellée de rosée qui se dresse vers le ciel et m’entoure de toutes part . Creusant six sillions parallèles . Fermant un œil , comme transportée , je tends mes muscles , dirigeant ma conscience sensitive vers mes pattes , la ou la terre se creuse sous mes doigts . Je sens avec exactitude les mottes se briser en caillots infimes , les vies microscopiques crépiter avec hargne , l’herbe se froisser avec l’indignation d’une duchesse éméchée . Les sens exacerbés , j’hume avec délices le parfum délictueux de la terre retournée , et le fumet de l’herbe humide éclairée par la lune . Mais plus encore je sens celle que je file et j’observe , qui trouble la surface de l’eau de sa silhouette charbonnée . Malgré mes efforts , une certaine agitation s’empare de moi , encore . Et soudain dans un geyser cristallin , elle surgit .
Son poil est couleur de nuit et ses yeux illuminés de rubis . L’odeur acre du sang qu’elle a fait couler inhibe son pelage tant et si bien qu’il y est resté , gravé a jamais . Mon odorat en est tout imprégné . Ses muscles puissants roulent sous sa peau d velours , et son aura semble sans limite . Elle se croit la meilleure , comme chaque loup ici bas . A combattre sans péril , on triomphe sans gloire . Légende pour les autres , tu n’est rien de plus qu’un loup pour moi . Il te faudra de présenter et peux être même , se rendre compte que je n’ai pas peur de toi . Car je ne juge pas sur les cadavres que l’on seme sur son passage ou sur la taille des muscles . Plus encore et cela te surprendra , tu n’est pas prête de m’attraper , aussi bien physiquement que mentalement . Surtout mentalement . Je jauge sur des critères qui sont miens et te laisseront pantoise . Qui est tu donc , ombre de lune ? Dieu vivant ou simple loup a l’ego trop grand ? Un ricanement secoue ma silhouette fuselée , sans un bruit . Aussi dieu que tu puisses être , je te suis et t’observe depuis la moitié d’une lune , et tu ne m’a pas encore repéré . Je dispose de talents certains qui m’aident a te pister . La confrontation , a présent . Car la vie n’est rien sans violences et mystères .
Avec lenteur , je lève une patte , pour l’abattre âprement sur une branche . Celle ci se casse net , me rappelant avec une certaine ironie que c’est souvent ainsi que débute un film d’horreur . Et peu importe . Tes oreilles se relève , ton museau se pointe vers moi . tes yeux ballaient les alentours , suspicieux . Une joie sauvage s’empare de moi . J’avais bien deviné , tu ne m’avais pas repéré avant cela . Une victoire en soi . Victoire sans peu d’importance mais victoire tout de même . D’un bond , je me glisse dans le fourré d’a coté , ma silhouette minuscule et fuselée me permettant d’agir sans bruit . L’habitude me rend parfaitement indétectable et même l’herbe se tait sous mes pattes ouatés . Puis d’un bond je surgis , juste devant toi , la ou tu ne t’attendais pas a voir surgir une gamine névrosée . Qui oserait de dérangerait pendant ton bain de minuit ? Moi .
Ma langue bifide se pointe , et a l’instar d’une vipère , je balaye mes lèvres d’un mouvement vif . T’observant de nouveau , paisible . Tu t’attendais a voir un loup adulte surgir , a tes cotés ou derrière toi . Ou derrière ce rocher , la ou tu m’a enfin détectée . Et pourtant d’un bond , j’étais presque entre tes pattes antérieures . Devinant la suite , et aussi vive qu’un poisson passant a travers les mailles vicieuses de l’épuisette , mon corps fin se coule délicatement entre tes deux membres , effleurant ceux ci aux passage . Roulement des yeux . J’avais espéré que mon corps passe a travers . Tu n’étais donc qu’un loup ordinaire qui se prend pour un dieu . Dommage . Et avant que tu puisses réagir , je suis déjà assise sur un rocher a ras de terre . Une moue déçue et curieuse prenant forme sur mon minois détestable . Désillusion . Rien qu’une louve qui pue le sang . Et qui me toise avec l’air d’un loup devant un mouton a la patte cassée . Mon regard croise le tien , le supporte et ne s’en détache pas . Ne te leurre pas ma noiraude , aussi puissant et connue que tu puisses être , tu n’est pas invincible . Certes, moi non plus . Mais tu n’est pas prête de m’attraper . Can’t stand to nagging anymore … ♫
► Tu en as mis , du temps .
Remarquais je , allusion narquoise au fait que je te piste . Mon moment préféré . M’accoudant au rocher ou désormais je suis couchée , un sourire ébauche sa trace sur le coin de mes lèvres . Voyons voir . Vas tu te jeter sur moi et me mordre ? M’ignorer ? Mentir en affirmant que tu m’as repéré ? Partir ? Tout cela est d’un banal . Posant le menton sur l’ange de mes pattes croisées , je te jauge , un sourcil en arc de cercle . Dis moi , fantôme éthéré , me décevra tu encore par ta nature , ou seras tu originale ? Mes iris pétillèrent d’un éclat sauvage et indescriptible . Rien qu’un loup noir qui se nourrit de sang par simple désœuvrement .
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| Sujet: Re: Le complexe du cygne [PV Fuyuki] Dim 24 Mai - 2:32 | |
| OMG !!! OMG OMG OMG !!! Et je réponds quoi moi à ça ? XD Bon, tentons, petit post que j'aime un peu plus que l'autre =) c'est déjà ça ! Je minimalise le côté barbare et orgueilleux de Despise, sinon, selon les mots de Sganarelle : "Ce serait chapitre à durer jusqu'au soir !"
C'était quoi ça ? Elle gronda doucement. parmi tout ce qu'elle abhorrait, être dérangée venait en tête. De Loin. Surtout pendant son Bain. Mais plus qu'un bain, ce n'était pas un simple nettoyage corporel comme chez tous les autres loups. C'était la purification de son âme. Purification au sens infernal du terme bien sûr. Les lames glacées qui figeaient dans leur étreinte imortelle les relents de ses péchés. S'immerger, c'était admettre, et présenter en offrande à la Nature son tribut sanguinaire. Elle perpétuait le Cycle, métamorphosant des eaux qui arroseraient les terres. Toutes les terres. Ainsi, dans chaque fougère, dans chaque arbuste, dans chaque épis de blé qui couvrirait les champs serait une partie d'elle. Et cette chose, cette demi-portion avait rompu l'enchaînement parfait. Logique. Essentiel. Passe encore qu'elle ait fait demi-tour, la queue entre les pattes, et se soit éloignée au plus vite. La Noire l'aurait rattrappée et brisée pour avoir été témoin de ses ablutions sacrées. Religieuses. Elle aurait saisit ce moustique à la nuque et l'aurait tué d'un coup sec. Peut être aurait-elle même écrasé son corps frêle contre les rochers pour en fragmenter tous les os. Rien n'était plus drôle et plus approprié pour faire passer sa colère que d'entendre les articulations se déboiter et de sentir les organes se déchirer de l'intérieur. Surtout chez les mômes. Mais non contente de l'ennuyer, elle, Despise ! par son existence, elle semblait revendiquer son action. En un bond, elle l'avait rejoint, et avait osé se frotter à ses membres. La Louve l'avait laissé faire, les yeux étincellants d'une fureur nouvelle en sentant son poil se hérisser sous son contact. ► Tu en as mis , du temps . Elle ferma les yeux. Pris une longue inspiration. Puis elle pivota sur place, sa queue fouettant sur son passage le museau de la jeune impertinente. Celle-ci s'était allongée sur un rocher, comme si la Vie l'avait posée ici. Despise, les traits fermés et durcis, l'observa, impénétrable, sans rien dire pendant presqu'une minute. Le paroxysme de sa patience. Elle la détailla minutieusement. C'était visiblement de l'espèce des loups. Un microbe tout noir et velu, quatre pattes dotées de griffes tellement fines qu'on voyait presque au travers. Sans réfléchir, elle planta les siennes dans la terre meuble, arrachant au passage une touffe d'herbe verte, retournant le sol. Elle maintient quelques secondes, puis rétracta ses griffes dans un mouvement fluide et parfaitement maîtrisé. Six tranchées, larges et profondes, marquaient la terre d'une féroce entaille. Sans un mot, elle huma l'exhalaison des mottes retournées, la fraîcheur de l'eau, ainsi qu'une senteur inédite. Qui plaqua ses oreilles sur sa nuque. Elle darda un regard froid et méprisant sur la gosse qui lui faisait face. Ses yeux bleus l'irritaient plus que tout. Malgré le cynisme qui perçait dans sa voix, on voyait bien qu'ils brillaient encore d'un éclat trop pur. Comme ceux de sa mère. Elle ne souhaita dès lors rien de plus que arracher de leurs orbites, et les regarder ses flétrir sous la Lune d'argent. Mais une pensée insidieuse, plus sournoise, effleura son esprit. Qu'elle plus belle victoire sur la Vertu que lui voler son enfant prodige, et graver dans ses pupilles la marque du péché ? Son pelage noir - quoiqu'ordinaire et immensément moins exotique que le sien - lui assurerait une progression nocturne correcte. Son culot la ferait aller plus loin que d'autres loups, à moins qu'il ne s'agisse que d'une ignorance suicidaire. Là, ce serait une témérité absurde et inutile, et elle mourrait. Ses petits crocs blancs qui ne devaient pas percer plus la peau qu'un dard d'abeille seraient d'une beauté sauvage une fois teintés de sang. Un sourire ironique et satisfait se dessina sur ses traits. Autant qu'elle ne s'emporte pas, un marmot d'une alpha aussi pure que Crystal ne se corrompait pas si facilement.
► L'armée de l'Ouïe est tellement faible qu'elle recrute chez les nains maintenants ? siffla t-elle entre ses dents en se penchant avec condescendance vers sa gamine. Bon point pour la louve. La chose ne semble pas apprécier. Dans l'ombre, on aurait l'impression que ses traits se sont crispés. Illusion éphémère pour d'autres. Mais l'Ombre ne trompe jamais Despise.
►A moins qu'on n'admire tant maman qu'on se sente obligée de surveiller ses terres quand elle va rejoindre ton batard de père ! cracha t-elle, son regard flamboyant accrochant celui de la gosse.
Pour la première fois depuis bien longtemps, son âme souriait en prononçant ces mots. La lueur ambrée qui vacilla dans ses yeux n'était que le reflet de ses sentiments intérieurs. |
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| Sujet: Re: Le complexe du cygne [PV Fuyuki] Sam 30 Mai - 18:08 | |
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mdr J'aime trop notre topic
Mutisme entêtant . Encore et toujours . Patience .
Mes pupilles d’un bleu azuré , maquillées d'effronterie et d’impertinence se posèrent nonchalamment sur le paysage alentour , quittant presque a regret l’être charbonneux qui avait capturé leur attention . Assidue a la tache que je m’étais confiée , je m’engouffrais vivement dans une faille de mon propre contrat , dont les lignes imaginaires pulsaient encore au fin fond de mon esprit . Nettes pourtant . Un souffle d’air caressa ma peau veloutée , m’arrachant un frisson agacé . Loin d’être frileuse , je m’abîmais dans la contemplation de ce qui se trouvait juste en face de mes prunelles incandescentes . Prenant un soin presque maladif a tout savoir et tout décrire . Comme un étudiant enfiévré par l’approche de ses examens . Et qui n’a pas ouvert ses cahiers depuis le début du supplice scolaire . Réaction stupide mais tellement commune .. Ainsi , je repliais soigneusement mes antérieurs tendus devant moi , et fixais l’arbuste de genévriers , qui se donnait inconsciemment en point de mire , la ou siégeait ma fureur mitigée . Ses branches , a l’instar des bois d’automne , nantis a la base du crane des cerfs , étaient recouverts d’un fin duvet qui me paraissait doux et rugueux a la fois . L’écorce était également un mélange subtil de vert et de brun , de points doux et de lamelles dures , vaguement élimés par les intempéries fréquentes des lieux . Au sommet de l’arbuste dénudé de toute fleur , de toute denrée comestible , se balançait langoureusement une tige dépourvue de branches , portant encore les cicatrices sanglantes du passage d’un écureuil visiblement affamé . On pouvait distinguer , a coté des traces en dent de scie , des éclats ambrés , vestige d’une sève amère qui avait mit longtemps a sécher . La lune s’y reflétait , dansant sur les gouttes de résine avec une malice qui me perturba . Sans doute était-ce mon imagination galopante . Ou peux être pas .
Détournant le regard , j’oubliais instantanément l’arbuste et la danse de l’astre nacré , pour revenir sur un sujet qui me distrayait . Pour le moment . La louve aux ablutions sacrés . La bête et son bain de minuit . L’être aux glyphes sanglants et a l’odeur corrosive . Rapidement , et presque sans y penser , je retraçais ses déplacements , grâce aux traces qu’elle avait laissé dans l’herbe , et que je remarquais sans peine . La , une touffe d’herbe arrachée . Ici , la marque de ses griffes antérieures . Ici encore , le sol semblait aplati , elle l’avait certainement piétiné en remâchant sa haine envers le monde . Charmant personnage . Je croisais son regard , nullement impressionnée . Dévorée néanmoins , par une curiosité qui me rongeait lentement . Accroissant son intensité , sans qu’elle en devienne gênante . Insupportable . Curiosité qui poussait a lâcher questions sur questions , dans un état proche de la stupidité pure . Comme savent le faire si bien les mômes . Dont hélas , je faisais partie . Encore une fois , pour le moment . Relevant une oreille , je suivis la noire du regard , esquivant d’un mouvement souple et mesuré , le coup de queue qu’elle voulut m’infliger . Punition absurde .. Et inefficace . Inappropriée , aussi . Mais ceci étant son affaire , ma focalisation naturelle oublia l’acte inopiné pour se fixer définitivement sur l’anonyme , qui se dirigeait alors vers moi . Réaction , enfin ! Etait ce son cerveau , pourri par le sang qu’elle aimait voir couler , qui malaxait ses neurones et transformait sa pensée en purée infâme et hachis de données incompréhensibles ? Ou était ce sa stupide fierté , qui lui avait ordonné de se donner contenance , histoire de trouver pendant ce laps de temps , de quoi me fermer le clapet ? Quelle réaction vive , quelle répartie cinglante ! Un sourire se dessina sur mes lèvres noires .
« L'armée de l'Ouïe est tellement faible qu'elle recrute chez les nains maintenant ? »
Bravo petite démone noire , tu as enfin pu transformer ta pensée tourmentée en phrase intelligible . Sache qu’entre temps j’aurais pu mourir d’ennui . Mais voila une terrible sadique dites moi ! Rabrouée par une gosse de deux mois , il y a de quoi avoir la haine . Et se sentir ridicule aussi . Surtout . Etait ce a l’origine de son sourire névrosé , peint sur ses lèvres faussement réjouies ? Ses yeux rouges pétillent d’un triomphe qu’elle croit sien . Narquoise , j’ouvre la gueule …. Et baille nonchalamment . Lui prouvant encore une fois que son numéro ne marchera pas avec moi . Cherchant a la faire craquer , aussi . Combien de temps tiendra - elle avant de se jeter sur moi , toutes griffes dehors ? Me prouvant ainsi sa faible capacité de réflexion … Qui doit a mon avis , être sérieusement limitée . Vu le temps de réaction et l’absurdité de ses propos .
- ► C’est une suggestion intéressante , ils devraient l’appliquer .
Contrais je , après avoir haussé un sourcil faussement intéressé . A mon avis , ledit clan de l’ouie ne possède pas assez de neurones en bon état pour fermenter une idée aussi tordue . De plus , l’idée en aurait révolté plus d’un . Dans ce cas , la question voilée de la louve trouverait une fin plutôt brutale . Rejetée et laminée par de hauts cris . Un léger sourire pourtant , éclaire mon minois de princesse héritière . Ou plutôt , ancienne princesse . Car mon imagination galopante a encore frappé . Et j’imagine une armée de gamins , la mine sévère , défilant au pas faire la guerre aux autres clans . Raillés au début , ils feraient massacre si grand qu’on finirait par tuer chaque louveteau nouveau né , par crainte de le voir devenir soldat au service de l’ouie . Transformé en machine de guerre imparable . Presque déçue de ne point voir cette vision réalisée , je secoue la tête , inconsciemment . et ouvre des yeux encore éclaboussés par le sang des possibles enfants soldats . Cachant mon envie de se voir réaliser cette idée lancée au hasard par la louve au poil charbon . Derrière un masque hermétique , encore un . Si la noire cherchait a me blesser , il fallait avouer qu’elle essuyait un cuisant échec . Et ce n’était pas le dernier .
« A moins qu'on n'admire tant maman qu'on se sente obligée de surveiller ses terres quand elle va rejoindre ton bâtard de père ! »
Sa morgue me laisse indifférente , alors que je la scrute … Amusée . Oui , amusée par ses techniques bancales pour me faire perdre pied . Tu perdras , louve noire , bien avant moi . Tu cites mon clan puis mes géniteurs , croyant que de tels vieux dossiers me feront réagir . Echec . Enorme . Colossal . Apprends , créature nécrosée et irisée de marques écarlates , que rien ne déstabilise une louve telle que moi , aussi jeune soit - elle . Retenant un ricanement caustique , je me redresse , assise sur ce rocher , et la toise , passablement ennuyée par le manque d’imagination de la bête qui semble croire que je devrais la craindre . Et obéir a ses ordres implicites . A ces mots , mes yeux pétillent avec davantage d’intensité . Honnêtement , tu peux toujours courir , ma belle .
- ► C’est son problème , pas le mien .
Assenais tranquillement , déclarant clairement qu’une armée pouvait envahir nos terres que je ne ferait rien . Après tout , c’était vrai . Ce n’était pas mon problème . Je n’en avais carrément rien a faire , pour dire vrai . Une vraie fille indigne , la hotne de la famille . A ces pensées , un sourire presque réjoui étira mes lèvres en un rictus étrangement satisfait . Bien fait pour leurs gueules , ils n’auraient pas du me pondre . Abrutis de parents en manque de plaisirs charnels .
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| Sujet: Re: Le complexe du cygne [PV Fuyuki] Sam 20 Juin - 15:11 | |
| Désolée, Mais désolée pour ce monstrueux retard Mais je passe l'écrit de français lundi et les révisions vont plein pot... Stress, stress !!! Mais vila quand même la suite de notre topic, que j'adore aussi !!!!! ► C’est une suggestion intéressante , ils devraient l’appliquer .Frisson. Délicieux. Sucré. Un nouveau départ de l'hémoglobine. Hématies conquérantes en tête. Décidée à irriguer l'hypotalamus de la Bête. Paradoxe. La voir sourire l'avait faîte sourire. ça, c'était inédit. Jamais dans ses 6 lunes le sourire de quelqu'un avait provoqué le sien. Parce que oui, c'est toujours une provocation. Un duel qu'il convient de gagner. Mais un combat étrange, puisqu'on écrase pas un autre par son sourire. Pas plus que par ses mimiques d'ailleurs. La petite larve, trop occupée à bailler, à s'étirer, à afficher par une vulgaire esquive ses jeunes talents d'espionne, ne semblait pas l'avoir compris. ► C’est son problème , pas le mien Son sang ne fit qu'un tour. Les conquérantes toujours en tête ; dans sa tête, toujours, ce sentiments nouveau. Qu'elle appréciait, mais n'adorait pas. C'était quoi ça ? Une chimère stupide. Trop banale pour être exotique. Trop pateuse et propre à engluer son propriétaire pour être intéressant. Car les seuls sentiments qui l'intéressent sont ceux, aériens, éthérés, qui se diffusent dans l'âme comme l'odeur d'une charogne dans l'opacité fuligineuse. Ceux qui, dès le début, vous frappent, vous figent dans la contemplation éperdue de ce qui ont vu fuir la mort. Ceux qui vous laissent, pantelants, le coeur battant à mille à l'heure, persuadé que vous devez aller voir. Sous peine de vous perdre vous même. Ces mêmes sentiments qui, une fois le choc premier passé, vous entraînent, et pénêtrent votre esprit en se glissant dans les fentes percées par leurs incroyables upercuts. Qui se propagent, sournoisement francs, le long du fil de vos pensées,laissant derrière eux un relent d'amer souvenir, et qui continuent leur chemin, sans tenir compte des pitoyables tentatives de détourner une attention déja trop focalisée, pour atteindre le noyau de votre réfléxion, et le pourrir, l'envahir, le gangréner de l'intérieur. Là, vous êtes fichus. Fascinés, incapables de résister à la tentation de contempler la sauvagerie dont une âme est capable. Une âme souffrant trop du complexe Despisien. Une âme de Despise, tout simplement. Un complexe à elle seule, tiens. Cétait amusant. Flatteur pour son égo surdimensionné. Ses yeux se fixèrent dans ceux du moucheron assis devant elle. Il était sérieux ! Et pensait clairement ce qu'il disait. Mais derrière ces iris azurés, elle y perçut une étincelle nouvelle, comme un éclat de raillerie. En temps normal, la simple perception d'une telle pensée aurait signé l'arrêt de mort de l'impudent qui la véhiculait. Mais Despise était comme grisée par cette chose qu'elle ressentait pour la petite. Pas de l'amitié. Pas de la confiance. Certainement ni peur, ni crainte, ni aucun autre des sentiments de ce genre. Qu'est ce que c'était ? Elle aurait été bien incapable de le décrire. Et pourtant, ça ne l'offusquait pas. Ce n'était pas une défaite, simplement un nouveau défi à relever. Et surtout, ça l'amusait. Un peu. Beaucoup. Passionnément, et même jusqu'à une Folie lucide. Un ronronnement sourd s'échappa de sa gorge. Solitaire. Puis suivi d'un autre. Et d'un autre. Jusqu'à ce que la Noire éclate d'un rire férocement frais, véritable et incontrôlé. La tête renversée en arrière, ses magnifiques crocs blancs dévoilés à la pâleur de la lune, brillant d'un éclat d'ivoire précieux. Les muscles gonflés d'une nouvelle force, positive. Elle riait de son complexe, de la répartie cinglante du moustique, de son désir de la piéger. Mais au moment ou elle sentait ressurgir de trop agréables pensées, elle se stoppa immédiatement. Brutalement. Et darda sur la petite chose un regard brillant d'ambre rayonnante. C'était drôle ça, cette chose qui l'attendait au quart de tour pour lui renvoyer ces répliques à la tête. Plus rapide qu'un ace de tennisman. Son calme retrouvé, elle perçut une autre forme de vie. Sinueuse. Qui fit germer dans son esprit torturé mille idées. Dont une seule était la bonne. Insaisissable, elle fondit en avant, vers la gamine. Sans que celle-ci eût le temps d'esquisser un geste. Aussi rapide qu'une pensée, elle referma brutalement ses crocs. Sur le serpent qui glissait paresseusement derrières elles, et avait résolument décidé de les éviter. Il ne faut pas croire, les reptiles aussi ont du flair pour éviter le danger... Dans sa gueule, elle le sentait, frémissant, qui tentait désespérément de se débattre. Sa queue fouettait l'air tout autour de son corps déjà quasi démantelé. Dans la gorge de la Louve coulait déja les premières gouttes de son sang. Les yeux brillant d'un éclat sauvage, elle se força à déposer le corps presque inerte entre elles, avant que sa Soif n'endigue tout. Sans un mot, elle s'assit, attendant de voir la réaction du moustique. Allait-il l'achever, et montrer ainsi qu'il se fichait de la vie ? Ou bien allait-il rester posé sur ses pattes arrières, et continuer à la fixer de ses yeux méprisants dont elle semblait si fière, ignorant ainsi la souffrance de la pauvre bête agonisante ? Parce que oui, cette gamine semblait persuadée de sa supériorité sur Despise. Amusant. Mais à trop penser, on oublie souvent d'agir. Et perdue dans ses réfléxions élogieuses d'elle même, elle n'avait rien fait d'autre que faire gonfler ses chevilles. Mais l'un dans l'autre, quelle que soit sa réaction, elle la satisferait... *Alors petite chose. Montres-moi si tu te moques de la vie, ou de la souffrance elle-même...* |
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| Sujet: Re: Le complexe du cygne [PV Fuyuki] Sam 20 Juin - 23:02 | |
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