A travers le monde, se trouve le néant. [ PV Dénaï & Ray ]

We are not what we think we are, we are gold …

Les Ruines Oubliés portaient bien leur nom. Des ruines, beaucoup, mais pas énormément, et un endroit oublié de tous, désert, sans âme qui vive. Un endroit parfait pour être au calme, pour réfléchir, pour maudire la terre qui vous entoure. Ou bien encore, pour hurler et se libérer. Oui, un lieu fait pour ça. Et justement, Furka était venu ici pour faire un certain nombre des choses citées ci-dessus. Ses petites pattes marchaient à une allure constante et plutôt rapide, son nez reniflait les alentours, et ses oreilles étaient grandes ouvertes. Quant à ses yeux, toujours furtifs, ils fixaient l’horizon, d’un air morne, fatigué. Mais l’énergie que dégageait cette petite était unique. A la fois rapide, endurante, mais aussi mystérieuse. Elle n’aimait pas qu’on sache tout d’elle, et Furka devenait de plus en plus discrète avec le monde qui l’entourait, de plus en plus étrange. Un comportement dure, et impossible à cerner. Pourtant, elle ne deviendrait pas folle, ni schizophrène, faut arrêter de délirer. Elle serait différente, mais pas pourtant autant nulle à la tâche. Car au contraire, sa tâche, son rang, elle le tiendrait d’une poignée de fer. Une vraie dominante, qui commençait déjà à s’affirmer.
Ses yeux vinrent alors à heurter une statue. C’était un cheval, et dessus se trouvait un drôle d’animal, un ancêtre de la terre. Et puis loin, elle trouva un canidé lié par une laisse à la main d’un bipède. Elle lâcha un « tsss » en voyant cette scène. En tout cas, jamais personne ne mettrait de laisse à la grande Furka, ça c’était sûr. Du moins, c’était ce que pensait la jeune, et elle se disait toujours que ce qu’elle pensait était le plus important, alors autant ne pas la contredire.

Furka connaissait assez bien ces lieux, son père l’avait emmené une seule fois, et depuis elle y revenait souvent, seule, et méditait. Et puis, elle voulait à tout prix connaître ses futures terres, les traverser, tellement de fois que ses pattes en seraient fatiguées et qu’elles les connaîtraient les yeux fermés, oui, elle désirait tant connaître tous les secrets que gardait ces terres, ses terres. Mais Furka n’avait pas fait que découvrir le territoire du clan de a Vue, elle avait aussi apprit à connaître quelques visages, à les observer, dans l’ombre de son père. Oui, la plupart des membres du clan la connaissaient de vu, mais ne lui avait pour ainsi dire jamais parlé, car elle devait encore rester dans le clan de l’ouïe. Mais le joue viendrait où elle se présenterait correctement, et afficherait d’elle une image sûre et rassurante, une image d’Alpha. Alors, elle avait vu une conseillère équine, au bandage sur les yeux, ce loup au regard bleu et à la carrure impressionnante, qui était maître espion, mais aussi père, et puis il avait aperçu un cheval à la robe beige, un gardien. Mais elle n’en savait pas plus sur eux, après elle avait aperçu d’autres membres mais n’avait pas pu les discerner. Loups et chevaux étaient bien mélangés, et c’était tant mieux, car pour Furka, le racisme racial était d’un ridicule absolu.

En marchant, plus lentement, elle visitait les anciennes maisons humaines, sans vraiment le savoir, et regardait attentivement. Des objets cassés, des fissurés, et des drôles de formes. Elle ne s’y retrouvait pas vraiment, alors comme étouffé par cette ambiance inconnue, elle sauta sur un mur cassé, et sur un autre, pour arriver sur une statue équine. Elle posa son corps sur l’arrière-main du cheval, et là, son équilibre stabilisé, elle s’assit, et s’immobilisa. Elle ne pensait presque plus au passé, mais ça l’effleurait de temps à autre, alors, aller savoir pourquoi, peut-être pour se libérer encore plus, Furka leva sa gueule vers le ciel, d’une immensité bleu, et laissa s’échapper de sa gorge un long hurlement. Ce cri ne faisait ressortir aucun sentiment, ce qui parut bien effrayant. Ni de peur, ni de tristesse, ni de joie. Rien, juste un hurlement, pour faire entendre sa voix au loin.

Plus un geste, elle se calme, et alors elle força son regard à transpercer les environs. Là, en face, un loup à l’allure rapide s’avançait, et là, derrière, un loupiot au pelage clair trottinait. Est-ce que ces étrangers savaient que Furka était là ? Est-ce qu’il savait qu’il allait à sa rencontre. Qu’importe. Elle posa ses paupières sur ses yeux, et se coucha, sur la croupe sûre de la statue, pour se reposer, un instant.

[Psssst c’est avec Ray pas avec Raintramp hein What a Face

]

- WAZAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !

Eh bien, belle entrée en matière mon cher Dénaï. En même temps, on peut pas faire autrement lorsqu’un loup est en train de dévaler une grande colonne de pierre qui était penchée. Qui partait du sol jusqu'à un édifice qui était en ruines. Devinez qui avait grimpé jusqu’au sommet de cet édifice, devinez qui avait voulu tenter de faire du toboggan avec cette colonne de pierre ? Dans l’mille, c’était Dénaï. Qui d’autre de toute façon ? Citez-moi un seul louvard capable de faire des trucs aussi déjanté que lui ? Mais n’empêche, c’était bien marrant ! Il fallait dire que ce terrain bourré de ruines était tout simplement gé-ni-al. Il y avait tellement de pierre, de cailloux, d’édifices, de structures … Un lieu d’exploration parfait, un lieu d’amusement parfait aussi. Il y avait de tout et de n’importe quoi. Des grandes bâtisses carrées, des statues représentant des étranges créatures bipèdes qu’il n’avait jamais vues. Mais aussi des chevaux, et des sortent de loups pas tout à fait comme eux … C’était sérieusement un lieu génial ici.

Le vent dans sa tignasse, Dénaï dévalait sa grande colonne comme si c’était un toboggan. En fait la mousse la rendait si glissante qu’il était presque impossible de ne pas glisser. Et c’était justement ça qui était génial. Faut le dire, Dénaï à garder une grande âme d’enfant. Mais sachant que ce n’est pas encore un adulte ça n’a rien d’étonnant. Il arrivait bientôt à la fin de son toboggan improvisé. Attention, faut pas se louper à l’atterrissage ! Ermmmm dîtes pas ça a Dénaï vous avez 90% de chance qu’il se loupe. Eh bah tiens, qu’est ce que je disais ? Lui qui avait tenté de sauter avant la fin, il trébucha contre la base de la colonne et s’étala en plusieurs tonneau sur le sol. Il resta immobile un moment, puis lentement se releva. De loin on aurait pu croire qu’il avait mal. Si ce n’est les paroles qu’on entendait à la suite :

- Gawd, j’veux le refaire \o/

Alors qu’il reprit un galop de suite, élancé et rapide, il s’apprêtait à bondir sur le premier étage de l’édifice quand il entendit un long hurlement tout proche. Il poursuivit sa course en sa direction, sans se soucier de qui cela pouvait être. Il pu voir une loupiotte bleue couchée sur une statue. A bien y regarder elle devait avoir l’âge de Ray et de Reïla, respectivement son frère et sa sœur. Il bondit au dessus d’un mur de brique et s’arreta à quelques mètres de la jeune bleuté. Tiens marrant ses signes noirs. Il lui rappelait vaguement quelqu’un …

- Yo. Pourquoi tu hurles comme ça ? Fait gaffe aux morts vivants y ont le sommeil léger !

Accompagné d’un sourire amusé, Dénaï balançait sa queue distraitement de droite à gauche. Plaisanterie était dans son domaine. L’amusement et le rire. Et surtout les idioties signées de sa patte ! Bah quoi fallait profiter de sa jeunesse. Hé, d’ailleurs, en parlant de jeunesse, oui, ses marquages lui rappelait l’autre là. C’était qui elle ? Sa sœur ? v.v

Couchée sur la croupe du cheval de pierre, la petite louve entendit des pas, pas vraiment légers, se rapprocher d’elles. Elle garda son calme, et n’ouvrit pas les yeux, en revanche, elle traversa ses paupières pour voir qui arrivait vers elle. Ce fut alors que la silhouette d’un loup, plutôt jeune, au pelage sombre assaillit le regard de Furka. Et puis, pour garder un air naturel, et faire comme si de rien n’était, elle resta ainsi, dans sa position de repos, tout en l’observant malgré lui. Cet étrange loup semblait bien heureux, avec un sourire quelque niais et une bonne humeur comme celle qui exaspérait la jeune. Alors, avant même qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, elle soupira, longuement, et sans aucune gènes à l’approche de cet inconnu, qui lui, ajouta :

« Yo. Pourquoi tu hurles comme ça ? Fait gaffe aux morts vivants y ont le sommeil léger ! »

Ce qui était une phrase plutôt sympathique pour engager une conversation, une conversation que Furka ne voulait pas commencer, alors, elle se roula encore plus en boule, et déclara simplement :

Ce n’était ni une phrase, ni quoi que ce soit, mais juste un nouveau soupir disgracieux de la part de notre jeune louve bleue. Et finalement, elle se dit que ce loup allait certainement partir, alors elle fit comme si elle ne l’avait pas entendu, ni même vu.

Réflexion faites, la jeune finit par se dire, qu’après tout, ça la détendrait certainement de rabaisser cet étranger, drôle de manière de se détendre d’ailleurs, mais il fallait dire aussi que si Furka cédait au sommeil, elle se noierait certainement dans un cauchemar lié à son passé, et elle en avait réellement marre de penser à tout ça. Alors, après quelques minutes d’attente pour cet inconnu, Furka décida de s’étirer, relevant sa tête, elle s’assit, et fit craquer quelques uns de ses os. Enfin, elle baîlla, sans aucunes gènes, et finit alors par ouvrir ses paupières et poser un lourd regard, un regard noir et méprisant, comme un adulte le lance sur un misérable oméga. Mais pourquoi était-elle d’humeur si fracassante alors que ce jeune loup pouvait s’avérer sympathique. C’était ainsi, et Furka n’avait pas à se justifier, enfin d’après elle.

Répliqua-t-elle simplement.

La fin de la réplique de la petite aurait pu faire penser à Renji, quand on le sort de son sommeil, attention … Oui, elle avait hérité ça de son paternel. Et puis, Furka étant plus en hauteur que le loup, elle continua à lui envoyer un regard rabaissant, limite blessant. Pourquoi ce donnait-elle tant de mal pour l’humilier ? Peut-être car elle était réellement redoutable au réveil ? Ou parce qu’elle ne supportait pas l’idée même que la vie pouvait être agréable ? Mmh …La loupiotte bleue grimpa alors encore plus haut, sur les bras tendus de cet être de pierre, il les tendait comme pour tenir des cordes reliées à la bouche du cheval. Furka n’était pas vraiment lourde, donc la statue ne broncha pas, et à cet endroit, elle voyait à moitié ce loup, alors, elle se trouva mieux. Et sans savoir pourquoi, elle leva de nouveau sa tête vers le ciel, comme attiré par le grand bleu de celui-ci.

lâcha-t-elle à nouveau,

Ce qui poussa la loupiotte à dire cela fut certainement le fait que le loup portait une odeur autre que celle de l’ouïe et de la vue, autrement dit, un loup étranger à un de ses clans.

Wat Da Hell Is That. Okaaaaay … Mec, t’es tombé sur une louvette qui te parait ma foi, ras bas joie au plus haut. Mais qu’importe mon cher, qu’importe … Toi Dénaï, que les loups soient gentils ou chiants, tu aimes ça, oh oui, tu aimes les faire tourner en bourriques, les énerver, les provoquer … C’est parfois dangereux, c’est vrai, mais là … Sérieux, c’était une loupiotte. On aurait presque dit Derisive dans sa manière d’être ras bas joie, sauf que Dery est plus méchante que ça … Il avait déjà rencontré la petite peste de son clan, mwais, elle est bien plus méchante celle là … D’ailleurs, Ray s’était frité plus d’une fois avec elle … Bref on est pas mal pour parler de Dery, mais de l’autre machin bleu là. Dénaï la trouvait bien désagréable, beaucoup de louveteau se seraient sentit vexé, rabaissés, mais pas mon cher petit –d’ailleurs plus si petit que ça- Dénaï.

- Parce que. Et puis si tu as peur que les morts vivants se réveillent tu n’as qu’à fuir et me laisser tranquille, je n’aime pas les loups qui me gâchent ma sieste.

Ne me demander pas pourquoi mais Dénaï éclata de rire à ces paroles. Ouais sérieux, elle le faisait rire … Lui, peur des morts-vivants ? C’te bonne blague ! Le louvard était plutôt du genre à foncer tête baissée dans le danger plutôt qu’a l’éviter … Sa Maman de cœur lui avait souvent dit qu’il n’avait pas une réelle valeur de la conscience du danger. Il est plutôt du genre à ne pas vouloir comprendre les conséquences dramatiques que cela pourrait engager, il trouve ça tellement fun cette sensation d’excitation dans le danger … Sans pour autant y être totalement inconscient. C’est pour ça qu’il rit si fort quand Furka lui dit ça. Mais après cela, il la fixa, elle le regardait avec méprit, mais cela ne fit qu’amuser Dénaï, la fixant avec une étincelle de défi dans les yeux.

- C’est c’la oui. Si tu réfléchissais un peu, tu devrais comprendre que si c’était le cas, je serais bien loin d’ici. Hé Mamie désolé d’avoir dérangé ta sieste hein !

Avec un sourire amusé, une étincelle semi moqueuse dans les yeux, Dénaï n’était pas le moins du monde blessé par ces paroles. Contrairement à son père adoptif qui s’énervait quand on le provoquait –en plus de répliquer méchamment- Dénaï ne s’énervait pas, même au contraire, cherchait à énerver encore plus son interlocuteur. Il suivait la bleutée des yeux, montant plus haut sur la statue, toujours ce regard méprisant à son égard. Bordel, elle était jeune, faut profiter merde ! Si elle était déjà comme ça maintenant, qu’est ce que se serait plus tard v_v

- Tssss, ne restes pas ici, en mes futures terres.

- Hm sinon quoi ? Tu vas me chasser toi-même du haut de tes 30 centimètres ?

Futures terres hein ? Alors, petit un. Soit L’autre Flemmard avait bien une sœur mais pas d’enfant, soit petit deux, L’autre Flemmard avait des enfants. QUE DE QUOIIIIIIIII ? Il faillit s’étouffer en faisant la reliure dans son esprit. Attends attends attennnnnnnnds. Wait. WAT. DA. HELL. Eh pourquoi il lui avait pas dit d’abord ? Euh p’têtre parce que t’es pas de sa famille espèce de nouille ? Raaaw … Pas possible … S’obligeant à contenir sa stupéfaction, Dénaï se demandait si c’était a cause d’une fille pareil qu’il avait l’air déprimé la dernière fois … Hé, tu m’étonnes mec, y’a de quoi. Mais bon, Dénaï n’avait pas dit son dernier mot, surtout qu’au final, malgré un départ assez chaotique, Dénaï et Renji avaient finalement des relations plutôt du genre de frères a frères, on s’embête, on se provoque, on se chamaille mais on s’aime bien … Donc, pour l’instant, les terres de la vue étaient encore dirigées par lui. Par conséquent …

- Et puisque que tu le dis si bien, ce sont tes futures terres ma chère. Par conséquent. Ce n’est pas toi qui y décides quoi que se soit.

Dit-il en appuyant sur le mot futures, posant son arrière-train au sol, sourire provoquant et amusé à la fois. Un sourcil levé l’autre froncé, l’air de dire « Mouahahaaaa PWND ». Dites ce que vous voulez, mais moi, je l’adore ce jeune.

Un éclat de rire vint fracasser les oreilles de la jeune. Elle leva un sourcil, un regard interrogateur, et une mine quelque peu plus sérieuse que son paternel, elle dévisagea le louvard. Celui-ci était tout bonnement en train de rire, de se moquer d’elle. Furka renforça son étonnement en essayant de lever le plus haut possible son sourcil, enfin, on ne demande pas à son sourcil de se décrocher de son visage (XD). Et puis, le jeune, qui était finalement plus vieux qu’elle, la fixa d’une façon inhabituelle pour Furka. En effet, ses yeux luisaient d’une lueur de défi, il n’allait pas s’énerver, il n’allait pas l’injurer, non, il riait d’elle, et ajouta simplement :

« C’est c’la oui. Si tu réfléchissais un peu, tu devrais comprendre que si c’était le cas, je serais bien loin d’ici. Hé Mamie désolé d’avoir dérangé ta sieste hein ! »

A ça, elle ne répondit rien du tout, elle leva juste son regard vers le ciel, et soupira longuement, car pour elle, ce loup là était vraiment ridicule, elle s’en fichait bien de se faire traiter de vieille, car elle n’attendait rien que ça, être plus grande, adulte et quitter le monde invraisemblable de l’enfance. Car l’amusement avait définitivement quitté ce monde pour Furka, elle s’en fichait, elle ce qu’elle voulait c’était avoir des responsabilités, montrer sa force, et elle en avait marre d’être traitée comme « la fille des alphas », elle était bien plus que ça, elle n’était pas future alpha par obligation, non, elle voulait le devenir, et elle tiendrait son clan d’une main de fer !
Apparemment, cet inconnu était plutôt joueur et il était tombé sur la mauvaise loupiotte, et puis pour énerver la jeune il en fallait plus, elle savait faire preuve d’un grand sang froid et d’une patience implacable. Cependant, elle faisait parti de ceux qui méprise les autres, et qui souvent était surprise. Et surprise, un jour elle le sera, et après cela, jamais plus elle ne sous-estimera les autre comme avant, mais nous ne y sommes pas encore.

« Hm sinon quoi ? Tu vas me chasser toi-même du haut de tes 30 centimètres ? »
Mmh, bonne réplique cher Dénaï. La petite soupira à nouveau, et le regarde toujours de cette façon supérieure, elle ajouta :

Elle ferma ses yeux un instant, soupirant intérieurement, elle pensa à de nombreuses choses, elle aurait pu être différente la petite Furka, plus joyeuse, comme son père, mais non. Elle secoua violemment sa tête, et quand elle ouvrit ses yeux, elle fut pris d’un fort tournis, voyant les horizons devenir flous, elle secoua de nouveau sa tête, mauvaise idée, elle recula, perdant son équilibre, et tomba. Son corps dans le vide, elle ne pensa même pas à s’accrocher à un quelconque objet, elle allait tomber, et alors, elle s’en fichait bien. Elle tomberait, et se ferait mal, et alors, Furka était assez blâmée pour supporter ça.

Et c’est alors que le choc ce fut. Un grand bruit se fit entendre. La jeune garda ses yeux fermés, elle ne voulait pas penser à quoi que ce soit, la douleur, rien, trou noir. Son esprit bascula dans un monde comme parallèle, à vrai dire, la jeune s’était sentie bien fatiguée, à cause d’un étrange climat, mais qu’à cela ne tienne, elle était quand même venu ici, sans que ses parents la voient prendre la fuite, elle aurait peut-être dû rester au chaud dans la tanière avec son frère, mais celui-ci l’agacer à toujours se plaindre et à se sous-estimer, alors elle avait préféré fuir.

La fuite n’a pas toujours de sortie, car par moment c’est un grand mur qui tombe devant soit et qui paraît infranchissable. Tant pis, pensa la jeune, tant mieux, qu’à cela ne tienne, elle s’évanouie pendant un court instant.

[T’y croyais plus hein ? What a Face

]

Dénaï était encore là, les fesses bien posé sur la pierre froide de la statue en ruine. Son petit sourire agaçant en coin, l’air très fier de ses répliques, car il l’était. Il inspira un grand coup et soupira, l’air innocent. Il se demandait bien comment on pouvait avoir la mentalité d’une vieille mamie de 11 ans quand on en avait à peine 7 mois … Pas possible …
Jeunesse gâchée, plus tard ce ne sera qu’une vieille mégère antipathique chiante et sans aucun humour. Tsss … Elle l’ennuyait déjà, et pourtant, c’était dur d’ennuyer Dénaï. Il sera vite partit dans ses terres pour aller jouer avec sa sœur ou son frère … Il lâcha un rictus moqueur, et détourna le regard ailleurs, elle n’était pas intéressante. Du tout.

- Barf, tu partiras bien de toi-même, ici, il n’y a rien d’intéressant, pas d’âmes qui vivent. Rien c’est le néant

- Tseuh, c’est sur que c’est pas toi qui va rendre ses terres plus intéressante mamie. Continue comme ça et tout le monde sera partit parce que le peuple se sera bien fait chier !

Franc et ne mâchant pas ses mots. Dénaï a toujours été comme ça avec ceux qu’il n’aimait pas ou qu’il trouvait trop coincé. Bizarrement celle-ci commençait à combiner les deux tares. Le jeune louvard se laissa glisser sur la pierre, en position couchée sur le ventre. Pattes croisées sur l’avant, l’air blasé, il se mit à bailler ouvertement. Tant qu’à faire, pourquoi ne pas faire la sieste puisque visiblement il n’y avait plus rien d’intéressant … C’est ce qu’il aurait fait s’il n’avait pas soudainement entendu un bruit sourd vraiment tout près. La petite bleutée venait de chuter du haut de la statue sur laquelle elle l’avait toisée précédemment … Il eut soudain comme un blanc, pendant quelques secondes il resta figé sur place … Puis comme un choc, il se leva brusquement et en quelques bonds par-dessus les décombres se trouva près de la bleutée. Bon ok, il ne l’aimait pas beaucoup, mais il n’allait quand même pas la laisser comme ça …

- EH ! Machin ! merde j’sais même pas comment elle s’appelle … EH HO ! Est que tu … Raaaaah .. Raaarkh Kheeerf !

Euh traduction ? Y’en a pas ! Dénaï était tout simplement en train de subir une crise de toux … Mais si soudainement, il ne comprit pas pourquoi … Normalement, cette maladie ne se manifeste que lorsqu’il fait un effort … Et là il avait a peine fait quelques bonds ! Quoi qu’il en soit, il détourna la tête de Furka, et commençait à avoir une très virulente quinte de toux, toussant très fortement, il avait vraiment beaucoup de mal à respirer ! Prendre sa respiration lui amenait encore plus de sang dans les poumons, et cela le faisait encore plus tousser, cercle vicieux qui s’amplifiait … Il commençait aussi à cracher du sang avec sa toux, entre toux et crachat, il avait très peu de temps pour respirer. Mais il ne comprenait pas pourquoi, il n’avait rien fait comme effort ! Rien ! Et pourtant c’était une des plus violentes crises qu’il était en train de subir. Il ne pouvait plus en placer une, et Dénaï n’arrivait plus à respirer correctement. Plié de douleur, il dut s’asseoir mais peinait à rester ainsi, cependant, il s’efforça de rester assis, sinon il savait que le sang stagnerait dans sa gorge et ne ferait qu’empirer la situation. Il aimerait bien aider Furka, mais là, il fallait d’abord que quelqu’un l’aide avant … Calmer cette colère qui s’était soudainement abattue sur lui pour déclencher sa crise. Ultime contraction des poumons, et la douleur devint encore plus vive, Dénaï hurla sous l’effet de la douleur, hurlement étranglé, vomissant du sang, il perdait peu à peu le souffle … N’ayant plus assez d’oxygène, sa vue se brouilla, il tmba au sol, a demi conscient, les yeux remplit de douleur …

- Maman … Alpha … Renji … Quelqu’un … j’vous en prie

[ Toi non plus t’y croyais plus là What a Face

]

« Tseuh, c’est sur que c’est pas toi qui va rendre ses terres plus intéressante mamie. Continue comme ça et tout le monde sera partit parce que le peuple se sera bien fait chier ! »

Furka était inconsciente, et les paroles du mâles ne firent qu’effleurer ses oreilles, là où elle était elle ne l’entendait certainement pas. Son corps bleuté semblait s’être congelé, et sa respiration était de plus en plus lente. Il faut dire aussi qu’en plus de s’être évanouie, la jeune louve n’avait pas réellement envie de se réveiller, le goût qu’elle avait de la vie était devenu de plus en plus amer tant les semaines passaient, les mois, et elle grandissait découvrant que ce monde qui l’entourait était bien navrant. Et puis, il y avait quelque chose de malsain qui avait envahit l’esprit de la jeune, elle en était devenue presque dépressive, cet esprit qui rôdait l’avait rendu bien pire que d’habitude. Son teint plus vivant lui aussi s’était envolé, et là, sur le sol elle n’était plus. Pendant un instant, elle n’était plus rien, rien qu’un corps écrasé sur cette terre trop généreuse pour un peuple toujours aussi égoïste et envieux de toutes choses. Le pouvoir, le sang, la fin, les habitants de Cinq Sens en voulaient toujours plus, plus pour finir par être écoeuré, et Furka avait été désespérer de voir ainsi se comporter bon nombre de loups et chevaux. Et puis, elle avait fini par regarder ceux qui eux veillaient à rester dans un équilibre saint, à ne rien demander en retour de la vie précieuse que la Terre leur avait donné. Trop fatiguée, la loupiotte n’avait pas pu les voir, pourtant, elle aurait dû, elle aurait voulu.

« EH ! Machin ! merde j’sais même pas comment elle s’appelle … EH HO ! Est que tu … Raaaaah .. Raaarkh Kheeerf ! »

Et c’est ainsi que l’enfer commença pour ce jeune louvard. Furka était toujours inconsciente et l’horrible bruit de toux ne parvint pas à la réveiller. Là, sous ses yeux clos, le loup au pelage foncé commençait à écarquiller ses grands yeux indigos, et il toussait, toussait, pour finir par s’étrangler. Il secoua sa tête dans tous les sens et fini par cracher du sens. L’expression qui avait envahit son visage était désespérée, il était assaillit par un mal étranger et ne savait que faire, et le pire, c’était que lui, lui il tenait à la vie, et cela faisait bien longtemps que les choses futiles lui étaient passées par-dessus la tête, lui il vivait au jour le jour, et avait une nouvelle famille, qui l’avait rendu heureux, une sœur, un frère, une mère et un père, bien que mystérieux, mais il avait une famille, comme Furka. Pourtant, la famille de la jeune n’avait rien à regretter, ou presque. Sur le tableau familial, là, il y avait une tâche noire qui avait envenimée tout le tableau, l’encre ténébreuse avait débordée, et elle avait déteint sur les portraits frais des loupiots, mais aussi des parents. Une mère mystérieuse et enfouie dans son propre cœur, un frère qui sans arrêt se rabaisse, et un père trop absent, pourtant, celui-ci fut bien vaillant, et malgré les faits qui s’étaient déroulés, il avait enfin réussi à relever sa tête, rien qu’un peu. Alors pourquoi Furka n’en serait-elle pas capable. Si elle l’était, elle tenait de son père, et son caractère, pas forcément agréable, n’avait pas que des côtés froids. Car elle savait, que dans le futur, elle donnera tout pour son clan, sa meute qui sera sa famille, elle le souhaitait de tout son cœur.

Et c’est alors que dans la triste scène qui se passait, le jeune réussi à cracher quelques mots :
« Maman … Alpha … Renji … Quelqu’un … j’vous en prie » Et il tomba, ses paupières qui se révulsaient, et ses poumons qui s’emplissaient de sang. Malgré le ton léger, le ton discret, sur lequel cet inconnu avait dû le dire, un mot résonna dans sa tête.
« Alpha ». Et pour finir, un prénom vint à faire siffler ses oreilles, celui de son père. Alors, comme animé par une force supérieure, Furka ouvrit ses yeux, et releva brusquement sa tête. Elle tomba pile sur la silhouette sombre du mâle qui tremblait. « Alpha », se mot continuait à la faire frissonner. Elle se reprit, ne pensant même pas à la douleur, elle releva son petit corps bleu, et cherchant à puiser dans ses plus profondes énergies, elle se concentra, elle se concentra. Et c’est alors, que sa force mentale pris le relais, nourrissant ses muscles fatigués, faisant avancer ses coussinets meurtris. Ses yeux bruns regardèrent de long en large le mâle, et alarmé, elle s’empressa d’être auprès de lui. Elle le voyait ainsi, s’étouffer. Que pouvait-elle bien faire ? « Alpha », ce mot continuait à rythmer ses mouvements, et dans un éclaircissement, elle eut une idée. Risquée, mais bien trouvée. Puisant dans ses plus lointaines réserves, elle utilisa son pouvoir, et regarda à travers la chair de ce pauvre louvard. Là, ces poumons, ils se remplissaient de sang. Une douleur vive vint alors à traverser le cerveau de la jeune, qui ne pu s’empêcher de couiner et de fermer ses yeux. Elle ne devait plus utiliser son pouvoir, c’était trop dur, mais elle avait vu ce qu’elle voulait. Rapidement, elle rouvrit ses yeux, qui étaient rougis à cause des faisceaux sanguins trop irrigués. Furka s’approcha encore plus du louvard, et sans rien demander, elle ouvrit la gueule du mâle essayant de calmer sa révulsion. Il devait manquait d’oxygène, les yeux indigos du mâles se renversèrent pour laisser place au blanc, il manquait d’oxygène, d’air. Alors son cerveau lui suggéra de lui donner de l’air, mais comment … ? Sans savoir pourquoi, elle fut poussée par ce mot, « Alpha », et alors, elle inspira profondément, et souffla dans la gueule ouverte du mâle. Il continuait à avoir des étranges spasmes, alors elle continuerait. Elle rapprocha sa petite bouche de la gueule du mâle et sans s’arrêter elle souffla, souffla, le plus d’air qu’elle pouvait, en espérant que ça lui serait bénéfique. Furka n’était ni guérisseuse, et pas vraiment très expérimentée, alors, elle espéra, c’était la seule chose à faire. Elle ne s’arrêterait que quand le mâle aurait un mouvement positif, sans relâche elle continuait, animée par une étrange force.

[T’as une chance suprême que j’ai eu une soudaine inspiration pour répondre ma cocotte v.v ]

Le monde ne signifiait plus rien pour lui désormais, il n’était entouré que d’un espace flou et confus à ses yeux. Des choses se passaient autour, mais incapable de comprendre quoi, il resta figé. C’était donc ça l’état de demi-conscience, n’importe quoi pouvait se passer autour de vous, vous le savez, mais vous ne pouvez pas y prêter une quelque once d’attention. Même avec toutes les forces du monde. On entend, mais on ne comprend, on voit, mais on ne distingue pas, on respire, mais on ne vit pas vraiment … Pourtant, lui, il veut vivre. Il veut continuer sa vie, car il a jusqu'à présent réussi à surmonter tous les obstacles. Ses peurs, ses déceptions, sa tristesse, ses phases de dépressions à cause de sa mère biologique. Il avait surmonté toutes les épreuves qu’elle lui avait infligées, et même celle de l’abandon. Il s’était relevé de toutes ces épreuves, devenant un fier membre recueillit par Wind Sword, devenant le fils de ce qu’il appelle désormais une véritable mère, devenant le grand frère qu’il avait toujours voulu être. Dénaï était maintenant en devenir d’être un grand chasseur, aider par sa mère pour des cours de combats, il ne voulait pas s’arrêter ici, pas en si bon chemin. Il avait encore toute sa vie devant lui, il était simplement hors de question de s’écrouler et de gire ici pour le restant de son existence. Non, il ne voulait pas. Je ne veut pas suivre la mort, et tout ses amis …

L’espèce de flou sombre qui s’installait le laissant en proie à une sorte de panique surmontée d’une grande volonté de vivre. Son corps lui disait qu’il n’en pouvait plus, son esprit lui disait qu’il était hors de question de mourir. La guérison est constituée de 50% de volonté de vivre. Il faut se battre contre les maladies si on veut les vaincre. Pourtant, il ne pouvait rien faire contre ce sang qui affluait dans ses poumons et obstruaient ses voies respiratoires. Crachant, toussant, vomissant du sang et rien d’autre, sa gueule baignant dans un goût de fer qui commençait à devenir sérieusement écoeurant, liquide pâteux et collant à ses lèvres, il le sentait jusqu’au fond de ses organes respiratoires. Il se dit que c’était bientôt fini, qu’il n’avait plus assez d’énergie pour respirer de par lui-même, ses yeux demi fermés se levèrent vers le ciel gris, et il sombra dans le néant de l’inconscience la plus ferme.

Noir. Etait-ce la fin de tout ? Etait-ce ça la mort ? Le noir, l’inconscience, le rien … Ne devait-on pas rejoindre la louve mère, là-haut ? Ainsi notre esprit n’est rien sans le corps vivant ? Etait-ce ça la mort ? Resté gisant, inerte, froid, au sol, retournant à l’état de poussière ? Hm, peut-être pas, car en cherchant au plus profond de son âme, Dénaï avait la sensation d’exister, encore, et de revenir parmi les vivants. Etrangement. Son souffle reprenant tout seul, enfin selon lui car il n’avait conscience de rien, sa vie revenait, son souffle, son énergie, comme si on l’avait retenu d’aller vers la fameuse lumière au bout du tunnel . Comme si on lui avait dit « attends, reviens ! » Sa demi-conscience revint, puis soudain, comme un éclair, un choc électrique –alors qu’il n’y était pour rien-, la vie semblait lui être revenue. Pendant une demi-seconde, il vit la jeune loupiotte bleue, c’était elle, qui lui avait insufflé de l’air, qui lui avait insufflé sa vie … Mais son premier réflexe vital fut passé de sa position couchée sur le côté à celle couchée sur le ventre, et de prendre une énorme inspiration, comme s’il était resté trop longtemps sous l’eau. Grande inspiration, grande expiration, puis il reprit une respiration normale mais rapide, gueule grande ouverte, comme s’il venait de courir un marathon. Pendant quelques secondes, rien d’autre ne comptait que de respirer. Il cracha une dernière volée de sang, et constata que ses bronches étaient plus libres, moins encombrées de sang. Il reprit conscience de ce qu’il l’entourait, levant doucement la tête, il revit la silhouette bleutée de la jeune Furka. Incapable de sortir un seul mot, sous le choc de son presque passage vers la mort, il y eut un long silence, où l’on entendait seulement la respiration rauque de Dénaï. Après ces longues secondes, il ravala sa salive, le sang avec ce qu’il lui valait une petite mine de dégoût, puis il se sentit capable de prononcer une phrase

- … Wow … J’suppose … Que j’dois te dire merci … J’ai bien cru … Que c’était ma fin …

Sur ces mots, il trembla légèrement. La mort. Elle lui a fait peur. Très peur. Plus peur que ce qu’il n’avait jamais jusqu'à présent, plus peur que sa mère noire et rouge, plus peur que lorsqu’il était seul dans les milieux hostiles, plus peur, que n’importe quoi dans ce monde …

Furka continuait sans s’arrêter ne serait-ce qu’un instant. Son souffle pas vraiment puissant, à cause de son jeune âge, s’envolait tant bien que mal dans la gorge serrée du mâle. La jeune louvarde ne pouvait pas penser une seconde à figer son mouvement, car c’était d’elle que dépendait cet inconnu, ce loup qui avait appelé son Alpha. D’ailleurs, ce n’était pas Furka et ça ne le serait certainement jamais, mais pourtant, au fond de son cœur, au plus profond de son âme, Furka sentait qu’elle était comme poussée par une force surpuissante, venant d’en haut, d’en bas, ça lui était égal, mais ce qui était sûr c’était que ça lui tenait bien au corps. Et sans aucune pause, elle inspirait et expirait fortement dans la gueule ouverte de ce loup. Ce loup dont elle ne connaissait rien, même pas son nom, même pas son clan, et encore moins un bout de son histoire, une parcelle de son caractère. Si elle avait bien comprit une chose. Ce loup au pelage noir et aux yeux brillants, il débordait d’énergie, c’était un être hors du commun qui tenait à la vie et qui vivait chaque instant comme un don du ciel. Ce qui aurait dû être l’idée principale de chaque être vivant. Et ce fut peut-être quand cette idée traversa l’esprit de la femelle, qu’elle accéléra son mouvement, ne voulant pas perdre cet créature inconnue mais dont les principaux traits paraissaient déjà bien inscrits et surtout bien précis, pourtant, il semblait y avoir quelques « flous » en lui, peut-être avait-il eu un mauvais départ, mais qu’à cela ne tienne désormais il était heureux. Enfin, pas tout à fait, pas pendant les minutes qui défilaient, les secondes qui s’envolaient aussi rapide qu’un courant d’air (Wind \o/ ! *porte*).

Et puis, il cracha, au visage de la louve, et se retourna. Un éclat scintilla dans ces pupilles, et Furka esquissa un bref sourire. Il allait s’en sortir. Sa volonté l’avait ramené au haut du gouffre, et Furka n’avait fait que l’aider à remonter sur la terre ferme, rien de plus, elle en fût convaincue. Car pour elle c’était la volonté qui écrasait le reste, la douleur, la peur, la tristesse. Volonté, ce mot n’avait pas effleuré l’esprit de la jeune depuis bien longtemps, trop longtemps. C’est alors, qu’en arrière-plan, ses anciens objectifs apparurent, et elle soupira discrètement. Intérieurement, elle se dit que finalement, ça ne valait plus la peine de s’accrocher sur de mauvaises pensées, que c’était le passé, et que désormais c’était le présent qui traçait peu à peu les chemins qui mènent à l’avenir. Oui, Furka devait faire son deuil, bien qu’elle l’eut commencé, cela était difficile pour elle, surtout à son âge. Elle ferma ses yeux, un instant, qui lui parut une éternité, et entendant le mâle respirer de plus en plus rapidement pour ensuite se caler et reprendre peu à peu, elle sourit. Furka avait toujours eu un caractère quelque peu froid, pas très agréable, mais dans le fond, ce n’était pas une louve sans cœur, bien au contraire. Et le genre de loup, comme Dénaï, c’était le genre à la faire sourire, habituellement. Mais en plus d’une déprime qui l’avait écrasée, une étrange force l’avait poussée encore un peu plus, et l’ours qui sommeillait en elle avait pris le dessus. Elle ferait plus attention dorénavant. Furka rouvrit lentement ses yeux, laissant ses pupilles se rétracter face au soleil, et ses iris bruns brillèrent à leur tour. Elle regarda cet étranger, qu’elle venait de sauver d’un trépas incertain.

« … Wow … J’suppose … Que j’dois te dire merci … J’ai bien cru … Que c’était ma fin … »
Silence, Furka réalisa ce qu’elle venait de faire, d’accomplir, et alors, elle cligna des yeux, deux fois. Elle frissonna, et sentit le sang du mâle se durcir sur son visage, mais ça, ça lui était égal. La jeune le fixa, un court instant, et un frêle sourire apparut sur ses lèvres, et puis, ses sourcils vinrent à s’assouplir, les traits de son visage étaient plus agréables à regarder désormais.

- Non, tu n’es pas prêt à mourir, j’en suis sûr, vu l’énergie avec laquelle tu te débattais.

Et puis, légèrement honteuse, elle baissa sa tête, et déclara, sur une voix tremblotante :
- Dé…Désolé pour tout à l’heure, je … Je suis pas vraiment dans une bonne passe, et puis avec le temps qu’il fait jsuis vite de mauvais poils. Et puis… Elle passa sa patte sur son visage, sentant que ses yeux la démangeaient, ils étaient bien rouges d’ailleurs. Et puis en ce moment y’a un truc pas net qui circule, ça nous fatigue tous …

Elle se tut, et elle sentit en elle monter quelque chose d’étrange … Un frisson la parcourut et … : - Aaaaatchoouum ! Elle éternua, rien de plus, rien de moins. Elle se gratta alors le bout du nez, et secoua sa tête, elle en profita pour ensuite se gratter les yeux, encore, ça la démangeait sérieusement, mais elle n’y pensa plus. Et elle ajouta, ses yeux grands ouverts :
- J’espère que ça te donnera pas une mauvaise image du clan de la Vue, Renji c’est un brave loup … Même si il est pas souvent la pour ses enfants, mais en même temps il est alpha, pensa-t-elle. Il … A beaucoup de responsabilités, et en ce moment il est fatigué … Je l’ai vu hier, et le mal qui le ronge est vraiment pas normal … Elle frissonna encore, oui, son père n’allait pas vraiment bien, alors, elle pensa à ce qui venait de ce passer, et si cela arrivait à Renji, et si il y restait ?! A cette idée, Furka ne put en supporter d’avantage, et fatiguée, irritée, déprimée, elle secoua vivement sa tête, regardant le louvard au pelage sombre, elle le questionna comme un enfant questionne :

- Dis … Il va être assez fort, hein, mon père ?

Silence, une larme coula le long de sa joue. Elle avait honte, elle détestait pleurer, surtout en face des autres, et encore plus face à cet étranger. Elle ferma ses yeux mais d’autres larmes se mirent à couler, et elle se roula en boule, sur elle-même, posant ses pattes sur sa tête, elle renifla, bruyamment et dans une inspiration elle finit par dire :
- Désolé que tu vois ça, papa aurait honte de moi, Fulkan se mettrait à pleurer de plus belle, et puis maman elle ne dirait rien, et Fuyuki … Elle se tut. Elle en avait trop chuchoté. Furka soupira, et laissa sa déprime couler le long de ses joues. Une fois finie, ça serait moins lourd à porter, certainement, et puis, ce loup, il ressemblait vaguement à une description faite par son père, d’un jeune et robuste louvard, un loup qui avait un humour unique malgré les épreuves qu’il avait passés, quel brave loup …

[J’écoute les OST d’Avatar, bordel ça inspire ‘_’ ]

Dénaï ne put s’empêcher d’avoir un petit rire assez bête, comme amusé de la situation, bien que ce n’en était pas le cas bien sur … Qui pourrait s’amuser du fait qu’on vient de frôler la mort ? Personne sans doute, ou du moins pas lui. Lui était trop désireux de vivre, il voulait sentir son cœur battre, son sang couler dans ses veines, le vent dans sa fourrure, il voulait continuer de voir le soleil se lever le matin sur la grande plaine, il voulait encore pouvoir jouer avec Ray et Reïla, se réconforter dans la chaude et douce fourrure de Mara, apprendre de son père adoptif Sorrow. Il voulait pouvoir respirer à pleins poumons cet air qui baignait ces terres, il voulait continuer de voir le monde à travers ses iris indigo, oh oui, il le voulait, plus que tout au monde. Vivre, ressentir, penser, voir, sentir, rien n’a son pareil à cela. Lorsqu’il a frôler la mort, toutes ces choses belles et réconfortantes, douces et étonnantes, merveilleuses et impressionnante lui son revenu en une fraction de seconde dans son esprit, et il n’avait définitivement pas envie de les quitter pour se voir plongé dans un monde obscur et sans aucune couleur ni aucun paysage. Non, jusqu’au bout, il vivra. Jusqu’à que ses vieux os ne le portent plus, car d’abord il veut voir, oui, il veut voir Reïla grandir et devenir forte, il veut voir Ray s’épanouir et devenir un grand loup beau et fort. Il veut voir le monde, et pas question que la mort ne le lui arrache cette belle expérience.

Petit rire de Dénaï, chose si naturelle chez lui, chose si jolie sur son visage de loup à la fourrure sombre. Et ses marques rouges, semblables sur ses yeux comme des cernes et des marques de sang qui dégoulinent tel des larmes. Pourtant, il a rarement pleuré dans sa vie si fraîchement commencée. Car oui, Dénaï malgré son sourire omniprésent et sa joie naturelle à déjà pleuré. Lorsqu’il était tout seul, abandonné dans cette forêt sombre et froide. Si jeune, si seul … Personne pour lui, personne pour le protéger, personne pour l’aimer, personne pour lui dire qu’il comptait aux yeux de quelqu’un, pour lui dire de faire attention car on s’inquiète pour lui, pour lui dire ne mange pas ça car on a peur qu’il s’intoxique, ou simplement lui dire qu’on l’aime et qu’on tient à lui. Et pourtant, voilà la renaissance de ce jeune abandonné et triste, voilà le louvard qui a renaît de ses cendres, beau et fier louvard vif, sourire aux lèvres, jamais sérieux, toujours partant pour une rigolade. Comme quoi l’on peut avait un passé désastreux, et un avenir qui vous tend la main.

- Non, tu n’es pas prêt à mourir, j’en suis sûr, vu l’énergie avec laquelle tu te débattais.

° Hé encore heureux que j’suis pas prêt de mourir ! °

- Dé…Désolé pour tout à l’heure, je … Je suis pas vraiment dans une bonne passe, et puis avec le temps qu’il fait jsuis vite de mauvais poils. Et puis… La jeune se frotta les yeux, interrompant le discours auquel Dénaï semblait bien attentif Et puis en ce moment y’a un truc pas net qui circule, ça nous fatigue tous …

°Vrai, c’est pas normal d’ailleurs.°

Petit sursaut discret quand la jeune éternua, Dénaï encore couché croisa les pattes avant. Observant avec un peu plus d’attention la petite loupiotte qui n’était pas si froide qu’elle en avait l’air

- Mwais. C’pas grave t’sais. Moi j’fais pas attention aux remarques c’est comme ça que je vais de l’avant. Puis j’vois que t’as aussi sentit l’truc louche qui passait en ce moment … Aaaawh, ça nous énerve tous …

Passant son regard sur le sol quelques instants, il ne vit pas tout de suite que la petite se mettait à trembler de plus en plus

- J’espère que ça te donnera pas une mauvaise image du clan de la Vue, Renji c’est un brave loup … Il … A beaucoup de responsabilités, et en ce moment il est fatigué … Je l’ai vu hier, et le mal qui le ronge est vraiment pas normal …

Dénaï ne put que soupirer à cette affirmation. La dernière fois qu’il l’avait vu, il avait une sérieuse tronche de déterrée. Renji, c’est vrai qu’il est pas très vivace mais ça se voit qu’il est proche de son clan, comme Wind Sword qui malgré les apparences est aussi proche du sien. Dénai reporta son regard profond sur Furka, dressa subitement les oreilles en voyant soudainement des larmes surgirent des yeux marrons de la loupiotte

- Dis … Il va être assez fort, hein, mon père ?

Dénaï resta figé sur place. Sans bouger. Il ne savait pas quoi faire à vrai dire … Il avait pleuré déjà, mais personne ne l’avait réconforté. Comment on fait pour réconforter quelqu’un qui pleure ?! On doit faire quoi ?

- Désolé que tu vois ça, papa aurait honte de moi, Fulkan se mettrait à pleurer de plus belle, et puis maman elle ne dirait rien, et Fuyuki …

Ne sachant pas trop quoi faire, il ne put que regarder Furka se rouler en boule, les pattes sur le museau. Cette scène ne lui rappela que trop bien lui-même, lorsqu’il se faisait battre par Despise. Roulé en boule de honte et de douleur. Ainsi qu’il était. Dénaï pour la première fois depuis longtemps, s’autorisa un regard triste, et une mine un peu désemparée. Il décroisa ses pattes, et se mit assis face à Furka roulée en boule. Il ne savait pas comment on réconforte quelqu’un qui pleure, ni s’il fallait l’adapter en fonction de la personne. Mais tant pis. Il allait improviser, et faire ça à sa manière. À la façon Dénaï.

- Hééé, faut pas pleurer ! Ca ne va pas résoudre les problèmes ni t’apporter les réponses … Regarde, as-tu déjà vu des réponses apporter dans les larmes et la tristesse ? Non, simplement parce que ça ne sert à rien … Mais je sais, je sais qu’on y peut rien quand c’est comme ça … J’le sais bien … Et t’as l’impression que pleurer ça va faire sortir toute ta douleur qui est là dedans Dit-il en posant sa patte sur sa poitrine, du côté du cœur Mais en fait, ça ne fait que l’augmenter, même si tu t’sens mieux après. T’en fais pas pour Renji, il est fort à l’intérieur, et c’est ce qui compte ! Et non, il n’aurait pas honte de toi ! Et tu sais pourquoi ? Parce qu’il t’aimes plus que tout ! Et rien qu’pour ça, il pourrait pas avoir honte de sa fille ! Même s’il le dirait, il le penserait pas ! J’le sais, j’le sens, à sa façon dont il parle de toi ! Il a pas honte. Il est fier crois- moi ! Et puis r’garde …

Il passa sa patte sous le menton de Furka et le souleva doucement pour lui faire relever la tête. Il comprenait tout ce qui s’accablait sur les épaules de la petite loupiotte. La peur, la peur de voir son père mourir, la peur que tout ça finisse mal, la peur tout simplement. Peut-être même la peur de mourir elle-même qui sait ? Il ne pouvait pas sonder entièrement son esprit resté fermé aux premiers abords. Mais lorsqu’on pleure, c’est que vraiment quelque chose va mal. Ainsi le menton relevé et sa tête plus haute, Les grosses larmes de Furka se voyaient très bien, mais ce n’était pas important pour Dénaï. Il planta son regard indigo profond dans ses yeux marrons humides, un regard qui se voulait rassurant mais encourageant aussi.

- Crois moi, ces yeux que tu vois, ils affichent un air souvent joyeux, amusé, moqueur parfois. Mais regarde bien profondément. Tu verras, que quelque part il y a aussi de la tristesse et des blessures. Seulement, aussi douloureuse soit-elle, j’ai su les surmonter. Si moi j’ai pu l’faire, j’doute pas un seul instant que tu puisses faire pareil. Montre lui, montre leurs, que tu es forte, même si y’a c’te chose là qui rôde. S’ils voient que tu es forte, ça leur donnera du courage, et ça les aidera à se battre intérieurement. Tu comprends c’que j’veux dire ? S’il voit que tu pleures, ça les déprimera aussi, Tchh, regarde moi ça, même moi tu me tires une larme …

Retirant sa patte, il s’en servit pour cueillir la perle d’eau sous son œil. Une seule, pas plus. En équilibre sur sa griffe, il la contempla quelques instants et reposa sa patte au sol, la larme coula de sa griffe pour y trouver le sol. Dénaï soupira, mais garda ce petit sourire discret et rassurant qui fait toute sa personnalité. Avec Furka, il avait l'impression d'avoir jouer au grand frère, comme avec Reïla ou Ray. Sauf qu'eux deux n'avaient encore jamais eu de grande phase de dépréssion. Il espérait que ses mots allaient pouvoir réconforter la petite bleutée, lui mettre un peu de baume sur le coeur ...

« Mwais. C’pas grave t’sais. Moi j’fais pas attention aux remarques c’est comme ça que je vais de l’avant. Puis j’vois que t’as aussi sentit l’truc louche qui passait en ce moment … Aaaawh, ça nous énerve tous … »

Ce fléau touchait le monde, et même les paysages semblaient être anéantis. Les fleurs fanées, les troncs pliés, le ciel médusé de ses nuages. Et puis, les plus grands, les plus nobles, les plus intelligents, tous, tous avaient au fond de leurs iris cette étrange lueur de fatigue. Certains tentaient de faire mine de rien, mais ce n’était pas possible, on décelait dans chaque part de vie un bout de mort. Un combat paradoxal qu’avait emmené ce fléau. Qui donc avait décidé de cela ? La louve mère ? Que voulait-elle exactement ? Mettre à l’épreuve ses créatures, les punir d’avoir des pensées négatives ? Tout cela était bien trop obscur pour l’esprit encore trop jeune de la louve.

« Hééé, faut pas pleurer ! Ca ne va pas résoudre les problèmes ni t’apporter les réponses … Regarde, as-tu déjà vu des réponses apporter dans les larmes et la tristesse ? Non, simplement parce que ça ne sert à rien … Mais je sais, je sais qu’on y peut rien quand c’est comme ça … J’le sais bien … Et t’as l’impression que pleurer ça va faire sortir toute ta douleur qui est là dedans Dit-il en posant sa patte sur sa poitrine, du côté du cœur Mais en fait, ça ne fait que l’augmenter, même si tu t’sens mieux après. T’en fais pas pour Renji, il est fort à l’intérieur, et c’est ce qui compte ! Et non, il n’aurait pas honte de toi ! Et tu sais pourquoi ? Parce qu’il t’aimes plus que tout ! Et rien qu’pour ça, il pourrait pas avoir honte de sa fille ! Même s’il le dirait, il le penserait pas ! J’le sais, j’le sens, à sa façon dont il parle de toi ! Il a pas honte. Il est fier crois- moi ! Et puis r’garde … »

Les oreilles de la petite étaient grandes ouvertes, et elle buvait la moindre parole du louvard. A la première approche, il semblait un peut stupide, et puis il faut l’avouer Furka avait été la reine des imbéciles, à être ainsi. Mais elle n’y pouvait rien, au plus profond d’elle-même, elle revoyait toujours le regard obscur de sa cadette, et ça lui donnait envie de mépriser la moindre parcelle du monde, elle ne voulait plus jamais que elle, on la regarde de haut, c’était ainsi, elle ne savait pas pourquoi mais Furka ressentait qu’au plus profond d’elle-même elle serait comme ça. Mais, ce qui était sûr, c’est qu’elle voulait pas instants souffler, respirer, et rire de bon cœur, sourire et ne pas être de glace constamment. Et puis, la patte du louvard s’approcha de la petite femelle. Ses yeux larmoyants et sa respiration haletante, elle renifla bruyamment. Le mâle posa sa patte sur son menton, et lentement il l’éleva. Furka sortit ainsi de sa propre fourrure, histoire de respirer l’air, et de nouvelles larmes glissèrent de plus belle. La loupiotte ferma ses yeux essayant de les retenir, mais c’était si dur … Et, elle rouvrit ses grands yeux bruns. Le loup au pelage noir la fixait, ses iris étaient indigos et rassurants. Elle se laissa tomber dans le gouffre coloré de ceux-ci :

« Crois moi, ces yeux que tu vois, ils affichent un air souvent joyeux, amusé, moqueur parfois. Mais regarde bien profondément. Tu verras, que quelque part il y a aussi de la tristesse et des blessures. Seulement, aussi douloureuse soit-elle, j’ai su les surmonter. Si moi j’ai pu l’faire, j’doute pas un seul instant que tu puisses faire pareil. Montre lui, montre leurs, que tu es forte, même si y’a c’te chose là qui rôde. S’ils voient que tu es forte, ça leur donnera du courage, et ça les aidera à se battre intérieurement. Tu comprends c’que j’veux dire ? S’il voit que tu pleures, ça les déprimera aussi, Tchh, regarde moi ça, même moi tu me tires une larme … »

Alors, Furka chercha au plus profond du regard du jeune. Elle chercha, derrière toutes ces couleurs qui n’en faisaient au final plus qu’une. Et elle trouva, une once de tristesse, un passé douloureux, elle vit alors ce trait s’accentuer avec l’arriver d’un cristal lacrymal. Alors, Furka releva ses oreilles, bien droites. Lentement elle se releva, et elle s’étira quelque peu. Elle fixa un bon moment le mâle, qui avait su trouvé les mots justes, et qui avait donné un bon coup de claque à la femelle, enfin façon de parler. C’est vrai, Furka ne devait pas s’affaler pour un rien, elle devait rester bien droite et montrer aux autres, leur montrer qu’il fallait s’accrocher, s’accrocher à la vie comme l’avait si bien fait le mâle. Alors, voyant le sourire discret de ce loup, dont elle ne connaissait toujours pas le nom, elle fit de même. Un soupçon d’espoir naquit dans son regard, et ses fines lèvres noires s’étirèrent. Elle aurait pu tomber raide dans ses pattes, mais non. Elle l’observa, il était vraiment bien ce loup, elle était heureuse de l’avoir sauvé. Furka inspira profondément, n’ayant plus de larmes, elle reprit avec une voix sûre, malgré la fatigue :

- Merci. Ce mot qui sortit de sa bouche fut si … Sincère. Et elle esquiva son regard, rien qu’un instant, légèrement honteuse.
- Et c’est à qui que je dois des paroles bien trouvées … ? Furka releva ses iris bruns, et elle ajouta :
- En tout cas, pour la scène du n’importe quoi, tu as le droit d’hurler que c’est bien une dénommée Furka à la hauteur de ça.

Un rictus tordit sa bouche, un « tsss » si légendaire dans la bouche de nos personnages.

Dénaï après avoir essuyé sa seule petite larme perlant au coin de ses yeux, reprit conscience qu’une petite loupiotte ne cessait de le fixer droit dans les yeux. Furka avait pris au pied de la lettre son discours : regarder au plus profond de ses yeux, découvrir la flamme de la vie qui brûle en lui malgré les blessures physiques et morales qu’il avait subit au cours de sa vie pourtant si courte pour l’instant. Il y avait pourtant d’autres circonstances et événements qui lui avaient mis du baume au cœur, et lui avait permit de se relever et de faire face désormais. Tout prendre du bon côté, ne pas se laisser abattre, même si parfois c’était dur, très dur … Dénaï avec son fin sourire ne paraissait jamais sérieux, ou soucieux, pourtant que c’était l’inverse, il cache derrière ce sourire ses malheurs aux autres et à lui-même. Espérant les enterrer quelque part et les oublier à jamais. Ce qu’il arrive plutôt bien à faire. Remonter le moral des autres ne lui arrive pas souvent, mais il éprouve en ces instants une joie et un calme intérieur énorme … Comme si tout autour de lui s’était apaiser … Ce qui lui semblait un peu être le cas.

- Merci. Et c’est à qui que je dois des paroles bien trouvées … ? En tout cas, pour la scène du n’importe quoi, tu as le droit d’hurler que c’est bien une dénommée Furka à la hauteur de ça.

Dénaï put enfin redresser les oreilles, et afficher un plus large sourire, un brin amusé mais gentiment, de l’attitude de la gamine bleue. Elle semblait avoir retrouvée le peu de vitalité qu’elle avait, sûre d’elle malgré ce qu’il venait d’arriver, enfin heureusement que Dénaï était là aussi, et heureusement pour le louvard que elle, elle avit été là … Il laissa quelques secondes de silence planer, son sourire aux babines, puis déclara enfin :

- Toi, j’suis sûr que t’ira loin dans la vie. Mouais. Furka hein ? Moi c’est Dénaï.

Il ne put s’empêcher à la suite de ça, de repenser aux premières paroles qu’ils s’étaient adressées, et le louvard ne put retenir un léger petit rire.

- T’as la tête dure toi hein ? Mais tu vois, tu te mets trop la pression, oublie pas que t’es encore jeune, que t’as toute la vie devant toi. Ta jeunesse, profites-en. Le jour où tu auras tant de responsabilité que tu ne pourras même plus respirer en paix, tu regretteras ce bon temps d’insouciance, lequel tu n’auras peut-être pas très bien savouré, tout du moins à sa juste valeur …

Sur ces paroles, Dénaï se releva, il n’était pas si grand pour son âge finalement, mais il pouvait ainsi profiter d’une grande forme physique qui lui valait d’être particulièrement remarquable dans son rôle de chasseur en formation. Il se secoua un peu le pelage et commençait à faire quelques pas.

- Tu passeras le salut de ma part à ton père hein ? Dis lui que je lui emprunte un gibier sur la route, ah ah !

Dénaï partait dans la bonne conviction d’aller chasser, il avait une de ces dalles ! Si Furka voulait le suivre, pourquoi pas … Ca ne ferait que lui rappeler les bons moments de chasse avec Ray et Reïla. Sinon, quelque chose lui dit qu’ils finiront bien par se revoir tôt ou tard, sur les terres de Cinq Sens …

[Voilà tu chois' de continuer ou de finir, as you want x) ]

( Topic finish )