Un oasis ? Sérieux ? ~ Zeo + Libre

Là haut dans le ciel, tout se confondait indubitablement, entre les nuages, les étoiles qui avaient tous cette même manie de scintiller dans le ciel, les piafs aux variantes multicolores qui s'éclataient à réveiller tout le monde dès le matin... En fait, Madblow était content de pas être né oiseau, il aurait été la cible de plein de cinglés affamés qui auraient tentés de le transformer en casse-croûte à plumes. On disait souvent des choses comme "Ahh les oiseaux... Je les envie parce qu'ils ont des ailes..." et gnagnagna... Mais pas le canidé au pelage gris changeant, non lui il n'enviait personne, il était très satisfait de son habituel train de vie, à tel point qu'il avait eu la flemme de se donner la peine de regarder où il allait avant d'atterir dans ce désert pourri. Maintenant, il le regrettait. Le mâle souffla brusquement de manière ascensionnelle pour remettre une mèche pendouillante devant ses yeux à sa place initiale, qu'est ce qu'il pouvait bien venir fabriquer dans ce désert ? Il fallait trouver la sortie.

Il n'y avait personne, okay c'était plutôt bon. Il y avait un ciel d'un bleu d'azur comme on en voit que très rarement en zone "normale", un soleil de plomb et une chaleur suffocante. S'il avait été humain, Mad' aurait très certainement suer jusqu'à la déshydratation ( oui bon d'accord, c'est éxagéré ). Le lupin grisâtre aux yeux de sang leva la truffe vers le ciel, le truc qui aurait été super ça aurait été qu'il y ait un tout petit peu plus d'ombre et de fraîcheur et un tout petit peu plus d'eau. Mais bon, le monde si il l'aimait autant, c'était grâce à ses imperfections... mais là, ça le foutait en rogne toute cette canicule et ce manque de vie. Une bourrasque d'air chaud à peine assez forte pour soulever quelques grains de sable sur une dune passa non loin du grand canidé qui commençait déjà à en avoir marre. Madblow grogna quelques mots à peine audible en jurant de plus belle, un peu de soleil et de chaleur avec ce calme pour une sieste c'était super et inespéré, mais là il y en avait trop. Le loup commença à marcher au hasard entre les dunes en posant mollement les coussinets de ses pattes sur le sable brûlant à chacun de ses pas.

<< 'Tiiiiin... >>

Il marcha assez longtemps sans regarder où il allait, cela allait s'en dire. Pendant un bon après-midi au moins, peut être moins ? Peut-être plus ? Ce Soleil casse-pied et ce manque de nuages lui faisaient perdre la notion du temps. Il marchait à présent la tête basse et la langue pendante, pourtant quand il releva la tête en plissant les yeux à cause de l'intense lumière solaire, il crut voir un oasis. Un oasis paumé au milieu de ce coin sabloneux, soit c'était une vieille blague de très mauvais goût faite par un quelconque illusioniste, soit il était bel et bien réél et n'attendait que l'éternel chieur de ces dames et damoiseaux pour l'accueillir. Madblow s'élança de toutes ses forces en oubliant presque sa fatigue, en se laissant guider par la soif qui lui tenaillait la gorge et il plongea dans le premier machin qui resemblait à de l'eau pour se rafraîchir. C'était génial tout même ! Et le mieux c'était qu'il n'y avait personne... Du moins... Il le croyait.

Personne ? Non, j'étais là.

Aaaah... C'était pas compliqué de goûter au vrai bonheur quand même, suffisait juste qu'il y ai ni parasite ni pot de colle dans les entourages. Madblow, après avoir étanché sa soif inspira profondément en gonflant ses poumons d'air frais et expira calmement, il avait beau être dans son élément comme n'importe quel autre loup appartenant au "clan" du toucher, lui il n'aimait pas les excès. Ou pour être plus correcte, il n'aimait rien, tout simplement. Son regard rouge rubis se posa sur la végétation qui l'entourait, c'était à la fois beau et médiocre, à la fois triste et joyeux. Rien de mieux pour notre grand paresseux ( presque ? ) associable ( ou pas ... ) qui ne demandait qu'une chose ; la paix.

Il inspira de nouveau, mais cette fois, il décela une présence qu'il n'avait pas senti précédemment, une présence fort malvenue quand elle se faisait traduire aux nerfs du cerveau par le sens olfactif du canidé ; une présence lupine. Madblow cria en son fort intérieur un mot qui n'existait pas, une injure violente, un seul petit mot qu'un snobinard aurait censuré et qualifié de "scandaleux" s'il s'était trouvé en ce moment même dans l'esprit du mâle. Mais d'entre ses crocs ne sortit qu'un tout petit.

<< ...Tssssssssk >>

Il leva la tête et promena son regard sur le paysage jusqu'à voir une tache brune derrière un buisson, tache brune qu'il fit semblant de ne pas avoir vu. Juste histoire de préserver le peu de tranquillité qu'il lui restait. Madblow s'éloigna de quelques pas et se coucha dans l'herbe à son tour en fixant un moment l'inconnu, guettant le moindre mouvement, la moindre vibration de l'air, après tout, pourquoi se priver ?

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