Je ne comprends pas [ Libre.

« Je sais pas pourquoi toujours les mots dépassent de ma pensée, je sais pas pourquoi des fois je ne laisse pas tourner ma langue dans ma bouche au moins trois fois avant de dire des grossièretés. […]
Et quand les filles pleurent parce qu’elles ont froid, moi je trouve ça drôle, mais je ne comprends pas. Et quand les filles se moquent de moi quand je danse, je ne comprends pas, quand je danse moi je ne me vois pas. » Cécile Hercule.

Bloody Imagination marchait, la tête presque basse, l’esprit embrumé. Elle n’était pas vraiment très bien réveillée, ou plutôt perdu dans ses pensées. Elle rêvassait presque. Ses pas l’écartaient de plus en plus du droit chemin, et sans qu’elle ne s’en rende compte, la jument avait quitté ses terres, et en avait traversées bien d’autres. La femelle n’était pas assez attentive pour regarder la direction, aujourd’hui son gps était éteint. Ses yeux verts fixaient le sol, et de temps à autre effleuraient le paysage, mais son regard semblait bien plus aimanté par le sol. Ses oreilles tournoyaient et entendaient quelques échos, rien de plus. Quant à son odorat, bien lié à son goût, et bien tout deux étaient en éveil. Elle passa sa langue sur ses lèvres rêches, et elle continua son périple vers le grande néant. Les obscures pensées de la jument étaient encore bien plus sombres aujourd’hui, oui, puisqu’elles-mêmes étaient embrumées, ce qui donnait un résultat d’avis de tempête, hum.

Et puis une question, claire, nette, apparut dans la conscience de la jument. Pourquoi ? . Hum, pourquoi quoi ? Pourquoi pas ! Bloody secoua sa tête et essaya de se concentrer, elle voulait venir à bout de cette humeur décidément bien trop nuageuse. Bloody fronça ses sourcils, et elle tenta de réfléchir, au plus profond d’elle-même à cette question, ce mot plus exactement, qui lui était apparut, là comme ça comme une vision, enfin presque. Pourquoi les limites étaient-elles instaurées, pourquoi les autres étaient différents, pourquoi le choix de vivre de chacun se devait d’être exemplaire et sain d’esprit ? Oui c’était à peu l’idée qui se formait petit à petit dans l’esprit de la grande jument. Alors, continuant de marcher, elle pensait à tout cela. Sa façon d’être, celle des autres. Sa ration quotidienne de sang, la terreur quotidienne des autres face à ce monstre, qu’elle était. Et elle sourit. Ou quelque chose qui en rapprocha. En vérité, ses lèvres sombres et mordues s’allongèrent et s’étirèrent pour arriver près de ses joues, enfin, près, tout est relatif. Le chemin s'avéré être désormais une pente mais la jument ne chercha pas à comprendre, elle continua de le suivre. Elle était bien trop concentrée à penser à un grand n’importe quoi qui était lié à sa folie meurtrière. Et puis la pente devint de plus en plus droite, emportant dans son élan la jument qui accéléra. Son mouvement de l’encolure fit de même et ses membres s’embrouillèrent légèrement. Encore, encore plus vite. Bloody Imagination regarda droit devant elle. Un mur. Un mur ? Un mur ! Trop prise dans son élan elle ne put réagir à temps, trop tard, tant pis. BAAOUUUUM. Et sans vraiment ressentir une grande douleur, le corps de la femelle traversa un fin mur de terre. Ce qui ne l’arrêta pas pour autant. Son trot rapide se transforma en petit galop, puisque maintenant le sol était redevenu droit. La femelle se retrouva dans un grand souterrain. Elle en avait entendu parlé, mais bon, à vrai dire elle n’en avait que faire. Et sans réfléchir aux conséquences, Bloody s’en alla vers les étranges couloirs du tunnel.

Sans réfléchir aux conséquences. Résultat, une journée entière plus tard elle y était toujours. Mais la jument était assez grasse pour survivre. Une deuxième journée s’écoula, et son sang devint quelque peu irrité, comme s’il était en colère contre sa propriétaire. Elle secouait vivement sa tête et marchait, lentement pour économiser, vers un autre tunnel, et encore un autre. Cela n’en finissait plus. Bloody n’avait pas trouvé de sortit, et maintenant, elle sentait qu’elle allait en faire une, d’elle-même. En prenant un petit élan elle galopa vers la paroi en y mettant tout le poids de son corps, mais rien n’y fit, ici le mur était beaucoup plus épais.

Dommage. Bloody ragea, bouillonna, et pour bien se faire comprendre elle lança un hennissement haineux envers les passants. Des passants ? Elle n’en avait croisé aucun. Dommage, encore une fois.
Désormais les heures qui s’écoulaient paraissaient des journées pour la belle, la belle barbare. Elle se souvint du grand pourquoi qui l’avait emmenait ici, et sans le savoir, elle déclara :

Et un rire sec s’échappa de sa gorge. Alors, elle chantonna, presque joyeuse, un petit air sanguinaire :

Bloody Imagination se dirigeait alors vers un inconnu, sans réellement en avoir conscience. Et elle continuait à chantonner, l’allure heureuse. Heureusement horrible.

( Désolé si c'est pas top, ça fait longtemps que j'ai rp. )

- Quelle vie de merde.

Lança Sulbau, sans enthousiasme. Chaque jour passé en ces terres, les terres de Cinq Sens, le faisait peu à peu devenir une épave vide, sans émotion. Il n’arrivait pas à oublier son ancienne vie, où il était si heureux, avec sa famille… Il avait retrouvé, récemment, son frère et sa sœur. Il avait cru que cet évènement le ferait redevenir ce qu’il était avant, il avait eu tord. Observant l’horizon, ne sachant plus quoi faire pour se changer les idées, il se laissa avoir par un piège des sables, puis atterrit brusquement dans cet endroit qu’on appelait ‘’En dessous de toute chose’’. Lui qui pensait crever. C’était rater. L’immense loup aperçu une jument, qui lança un hennissement haineux. Sans trop savoir pourquoi, il sourit.

- I am vampire, I have lost my things, I am vampire. So I’m normal satanic … So I get violent, I shoot, so I pop corn, I blood. Yeah, yeah …

Bloody Imagination se dirigea vers lui, sans vraiment être consciente de ce qu’elle faisait. Sulbau éclata de rire, intrigué par la jument.

- Aaaaaaahhh ! Comme c’était touchant ! Encore, encore ! Eeeeh… T’as pas l’air dans ton assiette, toé’. Allez, dudette, souris à la vie !

Bloody Imagination continuait de trottiner gaiement en direction de l’obscurité. Et puis, une ombre, une forme, vient à attirer son attention. Il y avait quelque chose de plutôt grand pour un loup et plutôt petit pour un cheval qui se tenait debout, non loin d’elle. D’humeur curieuse, elle s’avança vers l’étranger. Et c’est alors qu’un fin rayon de lumière qui traversa les lieux pu éclairer la scène.

C’était un grand loup, un très grand loup même, comme Bloody en avait rarement vu, pour ne pas dire jamais. Son pelage était bien fourni, et son allure était celle d’un gros nounours. A première vu bien sûr. Par exemple, aujourd’hui Bloody ressemblait bien à une jeune pouliche naïve et innocente. Bon effrayante aussi à cause de son sourire malformé, mais elle était d’humeur à jouer quelqu’un d’autre. Car le pourquoi du comment, le fait de se poser la question. La question qui faisait d’elle un être différent, unique par son horreur l’avait poussé à être aujourd’hui différente. Comme si elle pouvait utiliser différents masques, comme si elle s’amuser à être quelqu’un. A vrai dire ce n’était pas vraiment habituelle, mais pourquoi pas ? Hum, pourquoi pas ? Aller.

Bloody imagination élargit son sourire à cette idée. Et elle scruta le loup. Les iris verdoyants du mâles ressemblaient aux siens, quoique les siens étaient plus marécageux que verdoyants. Marécageux dans le sens malsains, pas vert foncé, hum m’voyez ? Car ses yeux étaient d’un vert fluo, presque radioactif. Enfin, un regard pas très rassurant, mais son regard quoi. Bloody Imagination piaffa en voyant la bouche du loup s’ouvrir, qu’allait-il dire ? Est-ce que ses paroles pourraient-elles être un indice sur sa personne, sur son comportement. Certainement.

« Aaaaaaahhh ! Comme c’était touchant ! Encore, encore ! Eeeeh… T’as pas l’air dans ton assiette, toé’. Allez, dudette, souris à la vie ! »

Dudette ? Pardon ? Bloody n’avait pas l’habitude de parler ainsi. Mais elle voulait apprendre, alors pourquoi attendre ? pourquoi hum ?
Elle sourit encore plus, dévoilant ses belles dents blanches. Certes, son sourire était effrayant, mais Bloody ne savait pas comment fait différemment. Pas de lubie sanguinaire pour l’instant. Etrange pourtant car elle venait d’être cloisonnée dans un souterrain depuis deux jours à peu près. Comme quoi, l’enfermement la calmait peut-être un peu.

- Dudette ? qu’est-ce que cela signifie, dites moi monsieur le loup ?

Silence.

- Et je suis tout à fait dans mon assiette, enfin, à mon aise, puisque je chantais juste à l’instant une chansonnette qui me produit une légère euphorie. Enfin, vous voyez, quelque chose qui relaxe quoi.

Arrêt.

- … Dites, comme pouvez-vous sourire à la vie alors qu’elle vous tourne le dos et vous incite à aller vers la mort ?

Sourire. Bloody Imagination était bavarde pour une fois, et ce loup semblait ma foi, une source comme une autre de discussion.

[ maiiiis naaan j’aime ton RP chou, ça me fait super plaisir que tu m’ais rép :’D ! Bon, voilà, moi aussi j’ai aps trop forcé hein x) ! ]

[Est ce que vous voulez d'un troisième compagnon ..? Ou pas XD ?]

Edit de Daga : OWI \o/ ! Par contre je peux pas rép avant le week-end prochain hein x)

[ je peux m'incruster ? ]

Se promenant par ici et par là, en attendant les ordres, Cajun Sky se retrouva en dessous de toutes choses.
N'ayant point peur de se perdre, en se considérant assez intelligente pour ressortir indemne, elle s'enfonçait dans les obscures passages . Jusqu'à qu'elle entendit chantonner :

- I am vampire, I have lost my things, I am vampire. So I’m normal satanic … So I get violent, I shoot, so I pop corn, I blood. Yeah, yeah …

Curieuse, la jeune et intrépide louve s'approcha au pas de course de la mélodie. Cachée derrière les parois, elle voyait un jument à la robe noire avec des motifs rouges étincelants, de la même couleur que sa crinière décoiffée. Elle avait l'air vieille.
Puis arriva soudainement un loup.
Il avait l'air bien amical, du moins plus que la jument qui chantonnait.
Celui-ci cria à la jument :
-Aaaaaaahhh ! Comme c’était touchant ! Encore, encore ! Eeeeh… T’as pas l’air dans ton assiette, toé’. Allez, dudette, souris à la vie !
Puis se lança une discussion, très très peu passionnante pour Cajun Sky.
la jument du se sentir très seule, étant donné que le loup ne lui répondit point. C'est comme si on était seul au monde, se disait Cajun Sky. Elle s'approcha avec un sourire assuré.
<< Hé la vieille ! Tu t'ennuie pas avec ce frimeur de studio pour les stars ratées de la chanson ! 'Te laisse pas faire ! remets le à sa place au lieu de le laisser t'humilier ! .

Puis elle s'adressa à ce loup qui l'agaçait :

<< Hé toi ! Réponds lui au moins ! >>

Le sourire de Cajun Sky brillait toujours d'autant d'assurance. Celle-ci cherchait surtout à assister à un combat digne des, ça elle ne le savait pas, d'une assassine et d'un solitaire.

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