Sanglant souvenir... sanglante rencontre ? [ Finish ]

"Criiiiiiii"
Ce bruit ?
la mort personnifiée entrant sans l'arène. Où plutôt, pur être plus précise, Despise plantant ses griffes dans la roche.
La belle louve d'ébène et de sang, figée à mi-hauteur de la muraille du canyon envoûtant, plaquée contre la paroi, retenue d'une chute fatale par la seule force de ses muscles. Et quels muscles. Saillants sous sa peau immaculée, se gonflant, se tendant à chacune de ses inspiration, la faisant paraître comme une montagne mouvante, ou encore un de ces mirages du désert, dont la silhouette semblait doubler de part sa musculature titanesque.
Despise en un mot, suspendue au dessus du vide, La respiration calme et rythmée malgré l'intensité de l'effort. pivotant légèrement la tête, elle aperçut une ultime aspérité sur la lisse puraille de roche, son dernier refuge avant le saut qu'elle allait faire.
Qu'elle devait faire.
Un saut de plus de vingt mètres de haut, pour atteindre enfin la terre ferme. Un pari impossible pour un loup normal.
Mais pas pour Despise.
Celle-ci ferma brièvement ses beaux yeux ambrés pour évaluer ses appûis, sa trajectoire, et enfin, au grand enfin, son arrivée, encore une fois glorieuse. Rouvrant ses paupières, elle observa, une lueur de mépris dans le regard, la pente douce qui descendait jusqu'au canyon. N'importe qui de normal aurait emprunté cette voie.
Pas elle.
Fière, puissante et agile, jamais l'intraitable louve se serait permis d'arpenter un chemin déjà foulé par d'autres pattes. Sentir l'odeur de l'ennemi passé avant elle... C'était pour elle une véritable défaite.
Quelque chose qu'elle ne s'infligerait jamais.
Agacée par tant de réflexion, elle eut un soupir violent, faisant au passage claquer ses puissantes machoires. Elle s'abaissa alors, mettant tout son poids sur ses pattes arrières, et ouvrit ses griffes.
La chute.
L'envol.
Le temps lui-même ne la devancerait pas. Avant même de sentir la gravité, les bras de la terre se refermer sur elle, Despise s'était élancée. Insaisissable. Rapide. Parfaite.
La modestie n'était décidément pas son fort. Cependant, exigeante avec les autres, sur qui elle infligeait une pression constante, elle l'"était beaucoup plus avec elle-même. Et puis, les autres n'avaient pas leur mot à dire. Après tout, la louve ne se plaignait pas, elle !
Et s'ils n'étaient pas contents, il serviraient au moins à la désalterer...
En plein saut, elle prit le temps de sourire, la plus sadiquement du monde, le plus naturellement, d'après elle. Un sourire de sang. Le seul qui s'était jamais lu, et se lirait jamais sur son visage.
A peine ses pattes étaient-elles entrées en contact avec la roche qu'elle était déjà repartie.
Dans sa vertigineuse descente, elle n'éprouvait pas la moindre peine.
Jamais elle n'avait échoué.
Jamais elle ne pourrait échouer.
Enfin, ses coussinets heurtèrent le sol verdoyant. Elle encaissa le choc sans brocher, ne daignant même pas adresser un regard au sommet du canyon.
Le canyon envoûtant. Le dernier repaire de milliers de cadavres, qu'elle pouvait presque sentir sous la terre. Après tout, une grande partie lui étaient du! Cette pensée la fit ricanner doucement. Elle s'imagina alors, presque joyeuse, les fantômes de ses victimes la regarder de leurs yeux pleins de haine et d'impuissance. Et ça ne la touchait même pas. Nonchalante, elle commença à arpenter l'herbe, prennant le temps d'appre=écier l'air frais qui courait sur son corps. Cela la changeait tellement des ruines oubliées... Son seul regret était le petit fénec. Son sang avait été vraiment gouteux... Mais pas autant que celui de ses "frères" de races, comme elle appelait ironiquement les autres loups.
Alors, occupée à son petit jeu, bien sadique, comme elle les aimait, elle détaillait la corpulence, le visage plein de haine et la gueule écumante de rage des familles qu'elle avait décimées. Despise mettait toujours un point d'honneur à se souvenir de l'expression haineuse et terrorisée de ses proies quand elles comprennaient le sort que la grande guerrière leur réservait... Et la louve les imaginait, cherchant à lui sauter à la gorge, sans jamais parvenir à l'atteindre.
ça la faisait beaucoup rire.
Elle s'était toujours complue dans l'observation de l'impuissance des autres...
pour pouvoir mieux profiter de sa force. Ici, même les reptiles n'osauent l'approcher. L'aura qui émanait d'elle était trop meurtrière pour cela. Arrivée à destination, elle s'immobilisa, soudainement crispée. C'était ici. L'endroit où elle avait pour la première fois goûté au snag d'un loup.
Le sang de son père.

- " imbécile..." murmura t-elle à l'adresse de son géniteur.
Mais n'allez pas croire qu'elle se serait autorisé la moindre tristesse. Tout simplement car l'esprit de Despise était dénué de compassion. Pour elle comme pour les autres d'ailleurs...
Aujourd'hui, elle ne désirait pas se repasser encore et encore ce combat, dont elle connaissait les moindres détails. Alors elle ferma les yeux, et sous ses paupières closes dansa le spectre de son père. Il lui sembla l'entendre grogner. La grande louve plaque alors ses oreilles sur sa nuque, et courba l'échine, la gueule ouverte.
Pour s'élancer.
Combattant un fantôme, écumante, elle bondit jusqu'à l'épuisement.
Mais, trop occupée par son jeu d'entraînement, elle commit l'une de ses seules faiblesse.
Se laisser suprendre.
Car elle n'avait pas entendu la silhouette s'approcher d'elle.

- "A vrai dire, je n’ai vraiment pas peur de perdre du sang, j’en ai l’habitude. "

en entendant ces mots, Despise eut un moment d'hésitation. Se serait-elle trompée sur la grande équidée qui s'était présentée à elle ? n'était-elle, en fin de compte, venue ici que pour la supplier de l'achever sans souffrance - promesse qu'elle n'avait bien sûr jamais respectée - , comme cela était déjà arrivé ? Mais en y regardant de plus près... Les muscles de la jument étaient tendus, crispés par l'effort ou par l'excitation. Toujours est-il qu'ils étaient puissants, et sans aucun doute entrînés à combattre. Voire même à tuer. Car si cette dernière avait le courage de faire couler son propre sang, peut-être etait-ce pour abreuver sa soif ? ou par pure insatisfaction lors des duels, à voir une victoire trop facile? Ce genre de délibérations ne perturbait pas la louve. Elle en était même à compter les secondes jusqu'à la mort de ses ennemis ou proies, s'arrangeant toujours pour battre des records astronomiques. Ceux rentrant dans la catégorie " tués le plus vite possible" étaient bien chanceux. Les autres, en revanche...
Non, décidemment, elle ne croyait pas qu'un autre animal puisse impunément faire couler le sang de la belle équidée.
Peut-être son sang était-il tellement délicieux qu'elle avait fini par être dépendante de la sensation de l'hémoglobine coulant dans sa gorge ? quelle ironie, pensa t-elle. Avoir besoin de faire couler son sang pour pouvoir s'en abreuver. Il était tellement plus simple de s'aventurer dans la forêt un matin d'automne, lorsque les loupiots échappent à la vigilance de leur mère... même l'espace d'un instant.
Les loupiots étaient toujours chanceux avec Despise.
pas qu'elle craigne la revanche des parents, ni même de toute la meute, mais la peur effaçait les traces de peine sur le visage de la mère épleurée. Peut-être toutes ces sanglantes et cruelles expériences n'étaient pour elle qu'un moyen de voir à quoi pouvait ressembler un visage tordu par la douleur ? Pour essayer de s'impregner elle -même d'un sentiment qu'elle ne pourrait jamais éprouver ?
Non. C'était tout simplement le fruit de son esprit sadique.
Elle attendit alors la suite des paroles de la jument, buvant ces dernières comme elle buvait le fluide vital: avec la même aisance et le même plaisir... Car Despise n'était pas seulement un combattante hors-pair. Elle était très douée aussi dans les joutes orales, même si elle laissait rarement à ses victimes la chance de s'exprimer.
Elle fut soudain prise d'un frisson. Voir ainsi tant de sang couler... cela lui donnait une irrésistible envie de plonger ses canines dans la gorge de la jument. Sans la tuer, non, elle voulait avant ça voir si elles étaient aussi compatibles qu'elle en avait l'idée.

"Oh, mais j’en suis fort honorée …"

La louve esquissa l'ébauche d'un mouvement de surprise. Voilà qui était fort singulier. Elle avait l'habitude de s'entendre supplier, murée dans un silence obstiné, voire même insultée. Ceux-ci ne faisait pas les malins longtemps, soit-dit en passant. mais entendre quelqu'un lui dire qu'il était honoré qu'elle le rencontre et l'apprécie, ça, ça la surprenait vraiment.
Elle attendit donc la suite des opérations, décelant au passage d'anciennes cicatrices sur les joues de son interlocutrice. Une combattante, indubitablement. Et d'une discrétion... Même elle n'avait pu la déceler de suite. Elle aurait du pouvor, même plongée dans son combat virtuel. Ce n'était pas le cas... Despise avait son idée sur la chose, mais préférait pour l'instant la laisser s'exprimer.

"Moi, je ne suis qu’une jument …"

La louve sourit, en attendant la suite de la phrase, de plus en plus désireuse de prolonger cette conversation. Une jument, oui. Mais pas une simple jument, non, bien au contraire...

"L’on me nomme par beaucoup de nom, mais le vrai est Bloody Imagination, maître assassin du goût …"

Bloody Imagination ! La maîtresse assassin du goût ! Despise s'en voulut presque de ne pas l'avoir reconnue. Officiellement, elle était d'un rang équivalent au sien. Et sa renommée ne la cédait qu'à celle de la louve de peu de chose...
Elle la vit alors détendre ses puissants membres, et s'élancer jusqu'à masquer un bref instant la lumière de l'astre du jour, la lumière de celui qui semblait tant hair la louve. Mais ceci est une autre histoire... la maitresse guerrière lui fut reconnaissante de l'avoir soustraite un bref instant à cette atroce lumière. C'était presque un morceau de paradis qu'elle lui avait offert...

-" Bloody imagination, hein? mais à ce que je vois, je rencontre enfin cette grande combattante, qui fait la fierté de notre clan !" dit elle d'une voix étrange, presque gaïe. Elle n'en avait absolument pas l'habitude.

La louve esquissa un bref baillement, dans le but de stimuler l'attention de celle qui avait fait l'effort de se présenter.

- " Je suis Despise, maîtresse guerrière du goût également. Mais j'ose espérer que ma réputation m'ait précédée... ajouta t-elle, ironique. Quoique, ça ne fait pas l'ombre d'un doute."

Alors Despise entama un lent mouvement de marche, autour de l'équidée, en l'inspectant sous tous ses aspects.

- "voilà qui est réglé pour mes les présentations officielles" conclut-elle, sans s'interrompre, en accordant furtivement un regard à Bloody.

" Quels beaux muscles avons-nous là ! des fléchisseurs magnifiques, des extenseurs de la meilleure composition." La louve continua son petit manège en citant tous les autres muscles remarquablement développés chez l'animal. " les abducteurs, les adducteurs, les rotateurs...sublime, vraiment !"
ajouta t-elle, complimentant sincèrement la jument. Car le mensonge était l'un des talents de la guerrière, mais pas son préféré: elle ne le pratiquait en effet que lors de rencontres ennemies. Or, celle-ci n'en était pas une...

" et enfin, dit l'inspectrice, dévouée à son travail, les trapèzes. Puissants, bien formés, bien irrigués, ajouta t-elle, en observant de près l'entaille aux bords réguliers. délicieux, vraiment ! et cela... dit -elle en désigant du museau la coupure, un travail de professionelle ! les coupures sont impeccable, la plaie à la fois profonde et étendue... De l'excellent boulot ! répéta t-elle à l'attention de la jument.

- " tellement que je ne pourrai m'empêcher, si je l'osais, ajouta t-elle ironiquement, D'y gouter..." Son museau était alors très proche de la plaie. Et l'effluve du sang berçait ses narines d'une douce et tendre oderu, mielleuse et sucrée, mais très forte, très concentrée... Mais après tout, " bon sang ne saurait mentir"...

presque à regret, elle détacha de l'épaule de la jument, pour venir se placer en face d'elle.
Frissonante sous la brise fraîche, plus d'ailleurs sous l'effet de l'excitation que du vent, elle apposa délicatement, enfin, avec autant de délicatesse que le pouvait Despise, sa patte sur le poitrail de Bloody.

- " je n'ignore rien de ta valeur, et je me doute qu'il en va de même pour toi." Elle suspendit sa phrase l'espace d'une seconde, pour laisser à la jument le temps de la réflexion.
" je ne te cacherais donc rien, ni ne t'apprendrait rien non plus, d'ailleurs. Tu es, comme moi, dotée d'un physique, d'une constitution et d'un équilibre de merveille. Et je me doute, continua t-elle, que le mental suit sans probleme, dit-elle, le sourire aux lèvres."

Elle approcha alors sa gueule de l'oreille de la jument, et lui dit, sur le ton de la confidence :
"ensemble, nous pouvons faire de grandes choses !!! "

Alors, elle recula son museau, ota sa patte et retomba souplement sur ses appuis. Elle attendrait impatiemment la réponse de la jument. Avec imptaience oui, cette dernière n'étant vraiment pas son fort... le vent qui agitait sa fourure, douce encore malgré les épreuves, rafraichissait sa peau d'ébène, provoquant chez elle un contaste fulgurant entre son excitation brûlante intérieure et la fraîcheur de l'air extérieur. Mais elle s'efforça de ne pas bouger, attendant la réponse qu'elle jugeait d'une importance capitale. Pas que pour elle, pas que pour la jument. Un combat l'ennuirait, car elle doutait que Bloody ne soit pas à même de faire couler son sang à elle. La vaincre, non, sûrement pas, mais la mettre en difficultée, oui. d'autant plus qu'elle commençait à estimer Bloody imagination, et qu'un combat stupide la peinerait, si tant est qu'elle puisse ressentir la peine. Ce n'était pas gagné.

car de sa décision dépendrait l'avenir du clan du goût.
de leur clan.
Voire même de toute la terre.

HS : désolée encore, mille fois désolée du retard, mais comme je l'ai expliqué, on m'avait coupé la ligne ! Donc voila, encore désolée, mais promis, je vais me rattrapper !


- Effectivement, d’après beaucoup de dire, j’ai entendu parlé de vous …

Bien sûr ! qui ne connaîssait pas le nom De l'indomptable Despise, ni n'avait jamais eu vent de ses assassinat, tortures, et autres horreurs en tous genres ? Un sourire sadique filtra sur le visage de la louve qui attendait, immobile, la suite des paroles de Bloody.

- Quant à moi, je ne savais pas que mes victimes criaient qui je suis. Peut-être simplement des faits divers qui parcours les plaines ? Une grande combattante moi ? …

- " Oh, mais oui, une grande combattante... très grande même," ajouta t-elle avec un sourire en coin. Il était vrai que la louve était immense, comparée aux autres membres de son espèce. Mais à côté de la grande jument, elle ne l'était pas tant que ça. Néanmoins, elle se plaçait tout de même sur le même pied d'égalité qu'elle. " Et ce n'est pas d'après tes victimes que je te connais... Il me semble qu'un jour, nous avons eu la même proie... Et que ce jour-là, tu m'as devancée... ajouta t-elle d'une voix doucereuse. Non pas qu'elle lui en veuille, maintenant qu'elle connaissait l'identité de son mystérieux prédécesseur. Qui plus est, à présent qu'elle savait celui-ci si semblable à elle même. Non, décidemment, elle ne lui en voulait pas. Mais la simple évocation de cette proie qui lui était passée sous le nez, et dont il lui semblait encore sentir l'odeur de la mort attisa en Despise son insatiable soif de sang. Ce ne sont donc pas, continua la louve, de quelconques faits divers qui m'ont fait te reconnaître, mais ton parfum..."

Le tutoiement n'était pas pour elle un signe de snobisme. il lui semblait que ses yeux reflétaient assez bien l'admiration quand elle en éprouvait, ce qui était ici le cas.
Alors, elle commença sa lente et minutieuse inspection du corps de la jument, qui se tint coïte durant son opération. Mais Despise savait, de par un simple et rapide coup d'oeil la tête de l'équidée, que cette dernière ne la lâchait pas d'un oeil. Quelle chance avait-elle, reconnu la louve, envieuse, de disposer d'un si large angle de vue !

- C’est exact

Bien sûr que ça l'était. Despise n'avait jamais, même un seul instant, remis sa valeur en doute. Et elle avait totalement conscience que celle de Bloody était égale à la sienne. Rien qu'à l'idée se trouver en présence de qulqu'un de sa trempe, la louve sentait un râle de satisfaction se former dans sa gorge.

- Je suis bien heureuse, que vos sentiments soient aussi miens.

la louve jubila intérieurement en entendant ces mots. L'équiée et elle... Si différentes extérieurement, mais pourtant si semblables ! Elle s'imagina l'espace d'un instant ce qu'un combat contre la jument aurait comme issue. Elle ne doutait pas de gagner, mais elle croyait, à juste titre, que la belle équidée était la seule personne arpentant ces terres à pouvoir faire couler le sang sur son corps immaculé. Paradoxal, n'est-il pas ? qu'un être si noir et si sombre intérieurement fut si pur, à l'extérieur.
Mais elle chassa aussitôt cette pensée. Elle ne gacherait pas, à cause de sa stupide et pourtant si intense soif de sang et de victoire, les projets qu'elles pourraient effectuer, ensemble. Pour rien au monde. Une lueur étrange perça brièvement le regard d'ambre de la louve. Une de ses nombreuses victimes avait fini égorgée pour avoir voulu venir au secours d'un autre. Son ami, l'appelait-il. Et pour cet ami, il n'avait pas hésité à venir se battre - enfin, tenté de se battre- avec la belle solitaire. Puisque en réalité, un combat est un acte qui laisse, en lui même, une part d'inconnu et de risque. Or, il n'y en avait pas eu. Dès le premier instant, elle avait eu le dessus. Et elle en avait presque voulu à ce loup qui lui avait dérobé cette satisfaction malsaine qu'elle ressentait en traquant impitoyablement ses proies, et qu'elle sentait l'odeur de la peur émaner de leur sillage.L'amitié.
ç'avait été le dernier mot de ce suicidaire.
Elle se prit alors à réfléchir au concept même d'un "ami" Un ami était quelqu'un à qui l'on accordait sa confiance. L'espace d'un moment, elle se surprit à imaginer, que Bloody et elle... Elle secoua alors la tête. Elle avait conscience qu'elle inspirait tout, sauf de la confiance. Et qu'il en allait de même pour l'équidée. De plus, elles étaient si semblables que la louve ne doutait pas une seconde que la jument révait elle aussi de faire couler son sang.Despise avait choisi. Elle lui accorderait, selon sa réponse, toute la confiance nécessaire pour un acte de sauvagerie brute visant à détruire l'harmonie de ce monde. Après, elle verrait.
Eh bien, eh bien, cela est vrai. Malgré nos deux races qui sont bien distinctes, nous avons certainement le même esprit. Un esprit tout aussi tordu, mais tout aussi fin et stratagème.

Un sourire effleura le visage de la louve. Voilà qui confirmait son impression ! Et elle tira une immense gratification du fait d'avoir pu cerner les pensées de l'autre, qui lui ressemblait à tel point qu'elle avait parfois le sentiment de se trouver face à son reflet, si beau, et d'une beauté autant sauvage qu'inaccessible...
La louve se crispa soudain, et son regard se figea vers la jument. Elle ressentait comme... Une absence. Discrète et légère, certes, mais une absence tout de même. L'absence si troublante de cette odeur qui grisait et ennivrait la belle solitaire depuis le début, délectant son nez de cette odeur si appétissante et sucrée.
L'absence du sang de la jument.
Et cela l'énerva au plus haut point. Voila que l'air reprennait sa consistance vide, affligeante de stérilité, et ne dévoilait plus que dans son panel d'odeurs que des relents d'herbe grasse et de roche desséchée sous les rayons du soleil. Mais ce qui la surprenait le plus, c'était que ce sentiment soit totalement incongru. Elle transfera alors discrètement, sans chercher toutefois à le dissimuler à Bloody, son poids vesr ses appuis latéraux droits. Elle son corps se figea en voyant les bords de la blessures se refermer jusqu'à se toucher, le sang frais refluer à l'intérieur de ses veines, et celui déjà perdu sécher sur le membre de la belle. C'était tout bonnement impossible... Et tout à fait dérangeant. Elle savait depuis suffisamment longtemps que le temps de coagulation du sang était en moyenne de 2heures.
Et la jument n'était ici que depuis 10 petites minutes. Le regard légèrement méfiant, elle se redressa et affronta face à face les yeux carmin de son interlocutrice. La lueur qu'elle y vit la détendit quelque peu, et lui offrit la satisfaction qu'elle voulait. Puis la lumière se fit dans le cerveau de Despise, et elle s'en voulu presque de ne pas y avoir pensé plus tôt. Un pouvoir.
et d'une efficacité redoutable qui plus est.
Elle n'avait pas encore cerné toutes les facettes de celui-ci, mais ne doutait pas qu'il était puissant, presque autant que le sien, et qu'elle en maîtrisait toutes les facades.
Le hasard faisait bien les choses, pensa t-elle en souriant. 2 êtres, semblables en tous points, déchirés d'une même envie de puissance, et tous 2 dotés d'un pouvoir immense. Quelle ironie, quelle satisfaction et quelles portes cela ouvrait à ces deux êtres !

De plus, malgré nos différences physiques, tous nos muscles se sont développés à force de longues années d’entraînements, et il est vrai que si un jour, par une simple impulsion de notre cerveau, si nous combattions ensemble, cotes à cotes …

la louve jubila intérieurement, sans rien laisser transparaître au dehors, si ce n'est cette lueur de victoire qui passa dans ses yeux. L'idée du combat revint affleurer son âme, sans toutefois qu'elle lui permette de s'y insérer. Ce combat pourrait servir à déterminer l'ampleur de leur force respectives, et ne ferait que renforcer leur admiration l'une pour l'autre... c'était un combat dont elles sortiraient toutes deux gagnantes.
Mais elle laissa de côté cette idée, se promettant d'y réfléchir un tantinet, et laissa à l'équidée le temps de reprendre son souffle et ses esprits. Visiblement, les inombrables possibilités qui s'offraient à elles l'excitaient autant que Despise.
- Il est vrai, que il me semble bien, que les alphas se plieraient, et bien d’autres animaux

la louve sourit. elle était si vive d'esprit! exactement comme elle. Et elle venait de comprendre la première phase du plan de la louve. Les alphas. ce serait pour elle l'occasion de se venger de celle de son clan, qui avait tenté de l'humilier. Un sourire sardonique perçait déjà ses lèvres aund elle pensait à ce qu'elle pourrait bien lui faire...

La louve cessa alors de réfléchir, et tenta de se tenir immobile quand elle vit que l'équidée désirait elle aussi faire son inspection. Elle entandait le claquement de ses sabots sur la terre sèche, et imaginait sans nulle peine la grâce et la puissance de ses pas. Elle tirait une satisfaction étrange et malsaine à voir son corps ainsi étudié, minutieusement, par quelqu'un comme bloody. Et plus le temps passait, plus elle s'approchait malgré tous ses efforts du gouffre qui la plongerait dans une jouissance aussi malsaine que désirable.
Son corsp était mis au supplice sous les rayons du soleil, sous sang était en ébullition dans ses veines, faisant resurgir son envie de sang. Ses muscles trembalient sous le flux de plaisir qui lancinait son corps quand elle sentait se poser sur elle le regard de l'équidée. Au point même que ses appuis vacillèrent, se muscles se tendant et se crispant sous l'inspection digne des plus grandes tortures de l'inquisition. Elle vit alors la belle Bloody entrer à nouveau dans son champ de vision, et fixa son regard sur elle, l'observant silencioeusment rejoindre sa position initiale; Une goutte de sueur roulait lebtement entre les deux yeux de la louve, qui prit difficilement son inspiration.
- Je confirme que votre musculature est parfaite si ce n’est plus. Quant à vos griffes elles sont parfaitement taillées, ainsi que vos dents.

La louve sentit une nouvelle bouffée de chaleur traverser son corps, ravivant involontaireùent sa soif de sang. Elle releva alors ses babines sur ses crocs luisants, pour laisser tout le loisir à la jument d'observer le tranchant de sa machoire. Le contraste était étonnant. L'air frais du dehors qui filtrait doucement entre ses dents, alors qu'en elle, tout était en ébullition... Ses crocs claquèrent involontairement sous la surprise, et elle émit alors un râle de satisfaction. le son remontait de ses entrailles, rauque et chaud, et elle renversa la tête en arrière, les griffes plantées dans la terre, les muscles tendus jusqu'à la crispation totale. Et elle s'offrit alors à l'aimable tyrannie des rayons du soleil, qui tracait sur ses paupières closes des arabesques orangées.
Il lui semblait que, comparé au plaisir que lui avait procuré la jument, la lueur de l'astre du jour n'était rien. Alors elle se lécha délicatement les crocs, attisant encore sa soif d'hémoglobine. Il lui en fallait plus, toujours plus...
Alors elle frémit, un courant d'air éffleurant ses muscles bouillants, la faisant frissoner sous cette douce caresse. Elle fit quelques pas pour se dégourdir les pattes, et se dirigea vers le levant. Elle s'immobilisa soudain, et se dit qu'après tout, pourquoi pas...

La louve se retourna vers Bloody, et lui proposa dans un rictus sadique, une lueur de démence dans les yeux :
- " J'ai soif, pas Toi ?"


HS 2: Pouf! enfin ^^ le message le plus long que j'ai jamais fait !!! XD let tout ça pour une seule petite réplique, mais qui peut mener à bien d'autres intrigues ... no comment ^^

La belle noire frémissait sous le soleil de plomb. L'éternel supplice revenait encore et toujours, inlassable, malgré tous ses efforts pour le faire fuir. Depuis des années, à l'instant même ou le soleil se levait, elle ne désirait que voir la lune se lever. Instinct de loup, désir inébranlable de vouloir chanter à l'astre lunaire son amour pour la protection qu'elle lui offrait ? en effet, l'obscurité était sa soeur depuis maintenant trop longtemps pour qu'elle ne lui en tioenne pas gratitude. D'autant plus qu'il était agréable, même si elle jouissait d'une vision nocturne, de fermer les yeux pour entendre une proie gémir tendrement sous vos crocs, et sentir jusqu'au fond de son être l'odeur de sang qui déferlait alors, troublant le calme de la nuit.
Mais peut-être était-ce tout simplement que le soleil faisait ressurgir en elle des sentiments que n'importe quel autre être vivant, excepté peut-être Bloody et elle, aurait interprété comme de la culpabilité ? en effet, personne n'aurait pu supporter de voir Le Tout-puissant lui jeter toutes ses atrocités en pleine lumière.
Personne, sauf Despise.
Le soleil l'indisposait, amolissait ses muscles, même de manière infime, et la puissance de ses rayons altérait parfois son jugement. Mais c'était tout à fait le caractère de la louve que de préférer attaquer sournoismeent dans l'ombre...

Toutefois, quelque chose aujourd'hui chassait de son esprit toutes ces préoccupations.
Ou plutôt quelqu'un .
Elle avait vu Bloody se tendre alors qu'elle lui proposait de se désalterer. Interdite, elle avait attendu sa réaction. Et elle n'avait pas été déçue, oh non...
Elle regarda alors les lèvres de l'équidée se retrousser, dévoilant ainsi ses gencives rosées. L'étonnement la fit tressaillir.
Du sang s'écoulait de sa bouche.
Et non pas quelques gouttes de sang, non, mais un véritable torrent ! En l'espace de quelques secondes, elle aurait normalmeent du être vidée de son sang.
Normalement.
Souriante, elle fixait les gouttes de sang qui tombaient, victimes de la gravité, jusqu'au sol ou elles formaient une vériatble oeuvre d'art. Tant de reflets, de contrastes, de fluidité... La belle soupira d'extase.
Ses yeux revinrent toutefois jusqu'au regard de son binôme ( sympa le nom nan ??? ^^ ) à l'instant ou elle l'entendit rire à gorge déployée. Frémissant de plaisir, elle observait la jument hénir en puissance, et ne pu résister à la tentation. Elle campa sur ses appuis, cambra le dos, renversa sa belle tête en arrière, entr'ouvrit les lèvres et...
chanta.
Sans penser qu'elle aurait du promettre qu'aux étoiles d'entendre la beauté de sa voix. Sans penser non plus aux rayons qui attaquaient inlassablement son poils dru et soyeux. Simplement pour partager ce moment.
le son filtrait d'entre ses lèvres, puissant, exquis et tentateur, attirant, ennivrant d'audace aussi. Despise n'avait que quelques passions en dehors de la mort. Et le chant était l'une d'elle. Elle continua longtemps après que la jument se soit tue, ne la quittant pas des yeux. Elle osait espérer qu'elle était consciente de l'honneur que lui faisait la guerrière...
Et sous ses beaux yeux ambrés, dans lequels nageaient des reflets d'or et de pourpre, elle vit la jument s'agiter, comme prise de convulsions. Non... pas de convulsions...
La jument paraissait danser. Enfermée en elle, elle offrait à la louve ce qui paraissait à celle-ci être comme une preuve de confiance. La contemplation de ce rituel presque mystique, envoûtant et sensuel avait quelque chose d'exotique. Et le simple fait d'assister à ce spectacle faisait frissoner la louve.
Des torrents de sang entouraient à présent Bloody. Elle le modelait, le créait, le dispersait...
Lui donnait vie.
Belle ironie n'est ce pas ? la voilà qui donnait vie au fluide vital ! pensa Despise en ricannant intérieurement.
Mais la belle sentit son sang se retourner dans ses veines lorsque la première goutte la toucha. Puis, une après les autres, elle venaient, teintant de carmin les rares taches déjà rouges de la louve. Son pelage prit une magnifique teinte noire étincelante.
Comme un vainqueur qui parade après la bataille gagnée, Despise jubilait de voir que le soleil, son ennemi de toujours, lui rendait homage en la sublimant dans sa folie meurtirère.
L'air se trouva bientôt saturé de cette senteur qui lui plaisait tant. Le belle cru mourir d'extase lorsqu'elle vit la lame de sang se diriger vers elle. Son poil se hérissa, ses muscles se tendirent, sur-oxygénés par le flux de sang trop rapide qui leur parvenait. Peur ? Despise ignorait el sens même de ce mot. Ce n'était donc pas ça qui l'empêcha de bouger. Confiance ? elle n'en savait trop rien. Elle voyait en la jument le parfait reflet d'elle même, dans une autre vie. mais ce n'était pas la vie qui lui avait apprit à n'accorder sa confiance à personne.

La louve était tout simplement misanthrope.

à cette pensée, Despise, qui tentait désepéremment d'aspirer un peu d'air frait pour refroidir le volcan qui s'était allumé en elle, se dit qu'elle pouvait faire une exception...
Son être entier réclamait du sang, encore et toujours plus. Les yeux de la belle s'ombrageaient, prennant de magnifiques couleurs rouges, assorties à son corps. Si Bloody n'arrêtait pas dans l'instant, elle ne répondrait plus de rien...
La lame se disloqua aussi vite qu'elle s'était formée, noyant littéralement la louve sous le flot de sang qui dégoulina de son corps. Les gouttes tombaient, n'adhérant pas à son poil trop lisse et trop soyeux. La belle tremblait d'excitation. Son coeur battait si fort dans sa poitrine qu'elle aurait juré que la jument pouvait l'entendre. Cette dernière s'était immobilisé, elle aussi. Elle paraissait à bout de souffle.
La louve ne put s'empêcher de lâcher un râla d'admiration. Elle jubila l'espace d'un instant en se disant que ceux qui lui avaient révélé leurs pouvoirs étaient morts peu après, perdant soudain tout intêret pour elle. Mais pas Bloody. Cela n'avait fait que renforcer ses sentiments envers la jument. Despise s'amusa à l'idée que Bloody remettait en moins d'une demie-journée toutes ses convictions et ses principes en l'air. Si tant-est qu'elle en ait eu un jour...
Couverte de sang, tremblant de plus en plus fort, les poils hérissés, la louve se faisait force pour ne pas sauter sur l'instant à la gorge de son interlocutrice. Elle gémit doucement sous la torture de son corps qui réclamait impérieusement du sang. sa soif n'avait jamais été aussi puissante. Presuqe par réflexe, elle voulu passer sa langue sur ses lèvres. Mais elle s'immobilisa aussitôt.

* non... je ne goûterai pas son sang... pas maintenant en tous cas... se dit la louve, souriante. *

Son corps, lui, ne paraissait pas être du même avis. Ses muscles se crispaient, tentant vainement d'imposer à Despise de gouter au sang de celle qu'elle considérait comme la plus valeureuse. Après elle, bien sûr. ( nan nan, Despise n'est pas modeste XD ) Elle décida alors qu'elle construirait leur relation sur des bases solides, avec pour moteur à garantie sûre ( niark ^^ ) le désir du sang de l'autre...
Mais si son corps était d'une force titanesque, son esprit, lui, l'était au moins autant. Elle parvint à se retenir en pensant à tout ce qu'elles pourraient accomplir ensemble...
haletante, Despise comprit que sa soif ne se tarrirait plus jamais en sa présence. A moins qu'elle ne lui plonge tout de suite ses corcs dans la gorge. La louve secoua vivement la tête à cette idée. Voilà que son besoin de sang reprenait le dessus ! Il fallait qu'elle agisse.
Vite.
Ses pensées défilaient à une vitesse vertigineuse. que faire, que ne pas faire ? si elle n'écoutait pas la voix de son corps, elle mourrait dans l'instant. Mais si elle l'écoutait, ses rêves ne tomberaient pas à l'eau, non, mais mettraient simplement plus de temps à se réaliser. Trop de temps. La patiente n'était pas, vous l'aurez compris, l'une des vertus de Despise.
Soudain, elle aperçut du coin de l'oeil l'élément qui allait la sauver.
Un autre animal entrait dans son champ de vision.
ce n'était qu'un serpent, dont el goût était acide, mais Despise ne voyait pas d'autre solution à son problème actuel. Adressant un rapide coup d'oeil à la jument, espérant qu'elle avait eu la même pensée, elle sourit, passa sa langue entre ses crocs, et se jeta sur la pauvre bête, frénétique.
Emportée par l'excitation, elle se demanda comment elle avait bien pu réussir à ne pas la tuer sur le coup. mais elle désirait laisser Bloody s'amuser avec elle...
Les coups pleuvaient, puissants, précis et calculés.
Le combat était un art, et Despise était une artiste.
Elle s'effaca alors sur le côté, laissant le champ libre à la jument pour se distraire. Ses muscles s'agitaient, comme animés d'une vie propre, et paraissait vouloir la faire bondir sur les deux adversaires.
ce qui était exactement le cas.
Mais encore une fois, elle se contint, désireuse d'observer tout son saoul la maîtresse assassine en situation.
Elle espérait juste que cette cointrainte ne serait pas la goutte d'eau qui ferait déborder le vase, dernier rempart avant que sa folie sanglante prenne le dessus...




Pouwa! fini, ça y est ^^ ! qu'en penses-tu ? et j'ai une assez bonne idée pour la dernière action de Despise dans ce topic, mais je t'en parlerait avant par MP ^^ vila ! la balle est dans ton camp

Despise cligna des yeux plusieurs fois, se laissant le temps de remttre ses pensées au clair.
Elle avait vu Bloody, esouflée - très légèrement certes - mais essouflée tout de même, qui lui jetait un regard des plus provocateurs, oxygénant son sang plus que de besoin.
Elle se souvint ensuite, de l'étonnement de la jument, aussitôt que son chant avait franchi la barrière de ses lèvres, sans qu'elle puisse le retenir. Et elle en avait été flattée. Personne ne l'avait jamais entendue se livrer, s'offrir ainsi. Quel plaisir avait-elle ressenti quand la belle s'était joint à elle ! Le monde ouvrait soudain ses portes, éclairant d'un jour neuf le paysage pour saluer leur triomphe futur. Ensemble, elle devaient pouvoir tout faire.
Elles avaient le don de transformer, à elles seules, le "je voudrais bien " en "je peux"
Et La louve se remémora le temps d'hésitation, mélé de désir et d'excitation, que son binôme avait eu avant de fondre sur son "cadeau". Quelle précision dans ses coups, quelle agilité dans ses mouvements ! Despise fut charmée. L'équidée lui donnait l'impression d'assister à l'un de ses propres entrainements, vus d'un oeil extérieur. Certes, la technique différait: la où la jument se cabrait gracieusement, La belle noire bondissait. Quand elle claquait des dents, elle arrachait la chair, alors que Depise, elle, plantait ses crocs et perforait la matière ! En effet, seul le granite et le marbre résistaient à la puissante machoire de la louve. Cette dernière nota avec satisfaction le résultat obtrenu par les immenses dents de Bloody, quand elle observa le serpent s'agiter frénétiquement, cherchant en vain sa queue qu'il ne reverrait plus. Il ne reverrait bientôt plus rien, d'ailleurs. La louve émit alors un râle d'approbation, se tenant immobile du mieux qu'elle le pouvait. Seule sa queue fouettait l'air, chassant les millions de molécules qui s'aglutinaient autour d'elle. La louve ne détestait rien de plus - si ce n'est le soleil, peut-être - que savoir qu'il existait des milliards de petites choses qui passaient leur vie collées à elle. La louve refusait obstinément toute proximité avec les autres. Mais sans doute sa rencontre d'aujourd'hui allait changer sa vision des choses.

La louve observa alors, les yeux brillant d'un intérêt nouveau l'équidée achever le reptile. Une seule goutte de son sang pouvait devenir si mortellement belle ! un légère tonalité d'envie perça dans sa voix lorsquelle lui avoua :

- " intéressant... Tes ennemis doivent regretter plus que jamais de faire couler ton sang ! " déclara ironiquement la louve " si tant est qu'ils y arrivent..." ajouta t-elle, hochant la tête d'un air entendu.

Elle vit alors la jument lui lancer le cadavre avec une facilité déconcertante. Annimée par la curiosité, elle s'avança doucement, faisant rouler ses hanches sous sa peau musclée. En l'espace d'un pas seulement, Despsie parvenait à faire ressortir toute la sensualité que pouvait posséder une foulée. Aurait-elle été intéressée par les males qu'ils seraient tous tombés à ses pieds...
Elle baissa légèrement la tête. Non pas que sa vue si perçante nécessita qu'elle s'approche, mais elle voulait sacrifier à son petit rituel qui voualit qu'elle respire l'odeur de la mort perçant le voile de la vie. Son visage se tendit et se crispa en un rictus mauvais. Mais quand elle releva la tête, il s'avera alors qu'il s'agissait de son sourire.
Elle huma donc doucement les effluves qui émanaient du frais cadavre, et tira la langue lentement, trop lentement même, au goût de sa soif d'hémoglobine. Une vague d'envie déchira son corps, et elle ne put s'empêcher de gémir, relevant la tête pour subir le couroux de son vice. En sueur, les muscles tremblant, elle observa Bloody à la dérobée. Celle-ci la regardait avec attention, guettant le moindre mouvement de sa part. entre deux tremblements, la louve sourit, et dit d'une voix suave :

" Il me semble que..." Elle ferma brievement les yeux et avala sa salive avec difficulté. " il me semble que, reprit elle, celui-ci... "La louve désigna le reptile. " tombe à pic" acheva t-elle avec malice, faisant allusion au lancer de la jument. ( ça devrait être mis aux JO ça, "lancer de cadavre" XD médaille d'or pour Bloody, applause SVP XD!!!!!!!!! )
Sur ce, sans même attendre d'approbation, après tout, elle n'avait de comptes à rendre à personne ! la louve se jetta avec avidité sur le corps inerte devant elle.
Elle plongea alors sa langue entre les plaies, explorant l'animal de l'intérieur. Rien de mieux pour faire connaissance, pensa elle avec moquerie. L'hémoglobine coulait à flot, vu la taille du serpent. Les gouttes tombaient inlassablement, s'échappant, comme animé d'un espoir futile, de la gueule entr'ouverte de Despsie. Mais celle-ci n'en avait que faire.le liquide glissait rapidement dans sa gorge, et elle sentait la vie l'envahir à nouveau. Sa soif se taisait peu à peu, pour une durée, toujours indétreminée, et malheureusement toujours trop courte. Chacune de ses gorgées était ponctuée d'un grognement de plaisir. La maîtresse guerrière frissonait d'excitation, et son corps tremblait sous le soleil brûlant. Enfin, quand elle eu but de ce précieux liquide à satiété, elle relava la tête, et offrit à la jument son plus beau sourire.
Son fameux sourire de sang.
Ainsi, les muscles agités de soubressauts, le poil luisant, les yeux brillants, comme possédés, la gueule étirée en un rictus malfaisant, et les canines dégoulinantes de carmin... Despsie n'aurait pu être plus belle, c'était quasi-certain.
La louve enjamba alors le cadavre aisaiment, et s'approcha de la jument, passant sa langue sanguine entre ses crocs. A moins d'un mètre de son interlocutrice, Despise s'immobilisa, et l'observa longtemps.
Le vents soufflait, agitant avec violence les quelques arbustes qui peuplaient le bas du canyon envoûtant. Ce lieu tenait bien son nom, au moins de par les rencontres que l'on y faisaient...
" The art to kill " cette inscription dansaient encore derrière les paupières closes de la noire.
Et Despise en était là, à se remémorer tous ces actes, au combien étonnants, mais aussi magnifiques, qui avaient été effectués par les deux assassines réunies. Elle ouvrit alors les yeux, et laissa son regard se perdre dans celui de sa partenaire. car il était clair que si les deux n'avaient visiblement pas l'habitude de l'amitié, elles étaient désormais beaucoup trop liées et semblables pour ne pas envisager avec certitude de se revoir. Conquérir le monde demande une certaine préparation après tout...
Et durant tout ce temps, Despise laissa son esprit errer, parcourant les terres de cinq sens en compagnie de Bloody, se mouvant sur la même longueur d'ondes. Si jamais la louve n'avait ressenti le besoin vital de se rapprocher des autres, elle savait désormais qu'il était en ce mode quelqu'un qui arpentait les terres avec la même motivation qu'elle. Et qu'elle désirait apprendre à la connaître mieux. Pas tout de suite, néanmoins. Brûler les étapes oterait une partie du plaisir à leur prochaine rencontre...
Le temps aurait ici pu s'étirer à l'infini, mais la guerrière décida de briser le silence qui régnait alors en maître dans le grand canyon.

- "merci pour ces instants. Tu peux avoir la certitude que je ne les oublierais pas. Et que je languis déjà notre future rencontre... ajouta t-elle avec malice, laissant el chois d'une nouvelle opportunité ( ou pas ? ) à la jument qui lui était si semblable. Remarquable technique, s'mpressa t-elle de dire, avec un signe de tête vers le serpent qui reposait derrière elle, en partie vidé de son sang. Et désolée de ne pas t'en avoir laissé beaucoup."
La louve fit une moue d'excuse surprenante de sa part pour appuyer son propos. Cela avit l'air tellement naturel, avec sa te^te délicatement penchée sur le côté ! Elle sut alors que Bloody serait l'une des seules personnes pour qui elle serait capable de présenter des excuses - feintes ou non, d'ailleurs.

- " tu es quelqu'un d'étonnant... Je n'avais jamais réfléchi à quel point le mélange de la force brute avec l'agilité pouvait être aussi beau... il faudra un jour que nous combattions côtes à côtes... J'attendrais ce moment avec impatience, conclut elle doucement."
la louve agrandit alors le sourire esquissé sur son visage depuis bien longtemps, et qui ne l'avait toujours pas déserté. Elle recula d'un pas, puis d'un autre, et tourna le dos à la jument. Elle s'immobilisa toutefois plus loin, et observa une fois encore Cet être qui lui ressemblait tant.



[vila ! désolée pour ce retard !!! j'ai trouvé ton message super, par contre, j'aimais pas trop le mien, j'ai eu fait mieux... m'enfin c'est pas grave, à toi la suite ]

HS : [Alors alors voilà, d'abord, je suis sincèrement désolée pour le grand retard, masi avec la rentré et tout le tralala, j'ai du négliger Despise à mon grand regret ( mais que voulez-vous, je sors d'un marathon de 7 DS et 2 oraux ) Donc tu imagines bien l'immense plaisir que j'ai de me couler à nouveau dans cette enveloppe, qui doit bien, si on cherche un peu, révéler mon côté safique XD ! Encore désolée du retard, mais je précise que je me suis régalée pour cette suite, et que je me suis un peu lâchée ( d'ailleurs, des fois je n'ai pas eu d'autre choix que de citer les actions que j'imaginais que Bloody ferait : je sais que j'ai pas trop le droit, mais pas le choix... m'enfin si faut modifier, no blème !
Vila, je vais stopper là mon blabla envahissant, et juste un dernier mot : "Enjoy it!" ( Ooops... ça fait 2 XD )]

A vrai dire, l’unique fois où un ennemi a fait couler mon sang, c’était lors de ma première année, et c’est à ce moment là que je pu enfin découvrir son magnifique pouvoir. Je me souviens, ils étaient neuf, neuf loups qui avant auraient pu largement m’écraser, mais mon sang a réagit si vite, que déjà au bout de leur deuxième attaque ils étaient tous morts.

La belle noire sourit en écoutant les confidences de la jument. Non pas qu'elle eut éprouvé une quelconque gêne, non, Despise était bien trop encline à la dépravation pour cela. Mais il lui semblait que dans le cas présent, la laisser s'exprimer sans la couper était la plus belle faveur qu'elle puisse lui accorder. Ainsi elle écouta, calmement, baignée toute entière dans le luxe de son silence l'histoire de Bloody, le corps frémissant sous le zénith.

- Un loup m’avais attaqué par derrière, et en autre m’avait grignoté l’antérieur gauche.

Quelqu'un de normal et d'émotionnellement stable lui aurait dit qu'il était désolé, et aurait présenté des excuses pour des faits dont il n’avait pas à endosser la responsabilité. Etait-ce parce que Depise n'entrait dans aucune de ces catégories qu'elle sourit à la déclaration de la grise, ou était-ce tout simplement l’expression claire et nette de son sadisme nullement dissimulé ? Nul ne saurait se targuer de le comprendre. Toujours est-il qu'elle lui répondit, d'une voix posée, contrastant étrangement avec l'impétuosité de son caractère :

- " certains concepts ne s'acquièrent que dans la souffrance… Nul ne peut se vanter de tout savoir du feu avant de s'y être brûlé... " Elle désigna d'un mouvement fluide de la tête les cicatrices qui ornaient le corps de l'assassine. " d'autant plus que cela fut pour toi l'opportunité de découvrir ton merveilleux pouvoir..."

La louve avait sciemment appuyé ses derniers mots. Oui, elle trouvait le pouvoir de son interlocutrice fascinant. Pourtant, elle n'aurait échangé le sien pour rien au monde: Par sa volonté et son entraînement, elle avait acquis la maîtrise du réel. Dans sa plus tendre enfance, elle s'était vexée de ne pouvoir qu'influencer les choses physiques. Mais un Dieu quel qu'il fut avait sans nul doute entendu ses prières. Car ce que la nature lui avait refusé, elle avait fini par l'obtenir : non contente d'étaler aux yeux du monde sa puissance physique, ses talents avaient aussi une face cachée, plus secrète : Despise régnait aussi bien sur le corps des autres que sur leur esprit. Et pendant tout ce temps, elle s'était exercée, encore et encore, jusqu'à acquérir une maîtrise quasi-totale de son pouvoir. Désormais, elle écrasait de sa puissance chacune des trois dimensions : Son corps avait le domaine Physique sous sa coupe, Son nom avait étendu dans l'Histoire sa renommée - qui n'avait jamais endormi son enfant sous la menace d'une visite de la grande Despise ? - Et son pouvoir la rendait maître de la dimension Spirituelle...
Cette dernière, trop souvent négligée par la plupart des combattants, était essentielle aux yeux de la louve, entièrement adepte de cette idée humaine si étrange aux vues des réactions de ses "frères de sang" : Un esprit sain dans un corps sain. Ainsi, les hivers et les printemps se succédant, elle avait travaillé son intelligence, sa ruse, et par dessus tout son pouvoir, et, au jour d'aujourd'hui, cette rigueur et cette exigence faisaient d'elle la plus redoutable louve de Cinq Sens.

Cependant, très peu de loups étaient au courant de cette aptitude qui la faisait se démarquer, sortit du lot des simples guerriers : s'était-elle montrée d'un discrétion telle que nul ne s'était jamais rendu compte de rien, malgré ses nombreuses séances d'entraînements ?
Certainement pas.
Non pas que Despise néglige la discrétion, grand nombre de ses capacités demeuraient d'ailleurs dans le secret le plus total. Mais elle avait besoin de cobayes pour s'exercer, et elle avait pour coutume de ne jamais laisser derrière elle un ennemi vivant : ce qui s'était avéré être le meilleur moyen de conserver cet "anonymat" qui lui était si cher.

La jument mit soudain fin au cours des pensées de la louve en prenant brutalement la parole :

Oh mais de rien … Saches que c’est tout a fait pareil de mon côté, et que cette journée restera à jamais gravée dans mon esprit.
- Ah, et merci du compliment, quant aux restes du reptile ce n’est pas grave, je pense pouvoir me passer de son goût plutôt acide à mes papilles. Mais, merci quand même de l’excuse que je me tarde d’accepter, avec joie …

La louve sentit son sourire s'élargir encore à ces dires : elle était intérieurement très satisfaite que Bloody eut apprécié comme elle leur entrevue, mais ce qui la faisait plus rire encore était qu'elle ne se vexe pas de son "monopole sanguin". Il est vrai qu'il n'était pas dans les habitudes de la belle noire de partager...

- Oh mais je te renvoies le compliment sans aucunes hésitations. Et je pense que notre alliance n’aurait aucune faille. Je suis déjà toute excitée à notre prochaine rencontre.

Voyant l'équidée s'éloigner de sa démarche puissante - qu'elle reconnaîtrait désormais où qu'elle soit, elle en avait la certitude -, elle recula elle-même de quelques pas, débordante d’une excitation croissante après cet accord tacite : car il était clair que ni l’une ni l’autre n’avait besoin de spécifier qu’elles entendaient se revoir…
Mais alors que le vent faisait doucement frémir son pelage d’ébène, une idée lui traversa l’esprit. Jamais encore elle ne s’était sentie redevable envers quelqu’un. Mais le fait que Bloody lui ai révélé son pouvoir sans la moindre hésitation donnait une autre valeur au sens du mot « jamais ». Elle commença alors à peser le pour et le contre de sa décision, chose pour le moins surprenante chez elle, qui agissait toujours par instinct, et dans le feu de l’action présente. Mais ici, c’était différent. C’était comme une part d’elle même qu’elle s’apprêtait à livrer : et il lui semblait que donner cette information de son plein gré à autrui était… imprudent ? Fou à lier ? mais Despise était les deux à la fois, et cela ne l’avait jamais gênée. D’autant plus qu’elle ne doutait pas de sa puissance, et qu’elle avait la quasi-certitude qu’elle n’aurait jamais à se battre contre la jument. A ses côtés, il y avait de grandes chances, oui. Mais face à face, à part peut être lors d’un exercice commun… Non il n’y avait aucune chance que cela arrive, décida t-elle.

« après-tout… Pourquoi pas ? » se dit la belle louve.

Elle était également sûre que Bloody garderait précieusement cela pour elle. Pour quelle raison donner à un ennemi des renseignements sur son allié ? Non, c’était sûr. Et Despise s’en voulu presque d’avoir tant hésité.
La guerrière s’élança soudain, dans la souplesse et la grâce de son mouvement, et sauta. Puissamment.
Agilement.
Précisément.
Et elle atterri souplement sur l’aspérité saillante de la falaise. Il était paradoxal de contempler la poussière s’élever en volutes scintillants, après que la louve ait posé ses pattes sur la roche. La lumière du soleil filtrait à travers la fumée, et illuminait d’une façon presque mystique le corps de la belle, dont le sang pulsait à nouveau sous la peau. Force et Mystère… deux noms qui caractérisaient à merveille l’usage que faisait la louve de son pouvoir. Alors, que le hasard avait tout réuni pour elle, elle fit demi tour, et accrocha le regard de la jument encore tournée vers elle.
Respirer.
Expirer.
Les pupilles de Despise se rétrécirent soudain, comme au clair de lune, laissant se dessiner dans ses yeux les remous de l’ambre en fusion. Peu à peu, le paysage se dégradait de noir, et les reliefs n’apparaissaient plus que blancs. La perspective, la distance, tout apparaissait clairement aux yeux de la belle. Son esprit prenait possession du monde. Le monde devenait son esprit.
Il devenait sien.
Comme à chaque fois, elle éleva sa conscience vers l’astre solaire, alors plus noir que l’enfer. Et une partie d’elle même lui adressa son sourire le plus démoniaque, le plus supérieur. Ici, il était à sa merci. Le vent avait cessé de souffler, et les rayons de lumières ne franchissaient plus le kekai tendu par son pouvoir. Ici, la puissance de Despise s’exprimait librement.
*Bam*
Son cœur se mit à battre plus fort.
*Bam*
Son sang était en ébullition, allait, venait, inlassablement, de ses artères à ses poumons, de ses poumons à son cœur, et portait jusque dans ses oreilles le doux son des pulsations de celui-ci. Dehors, la terre semblait se soulever, les rocher se fracassaient les uns sur les autres, et de la falaise montait un grondement sinistre.
*Bam*
Et, comme à chaque fois au troisième battement, sa circulation, qui s’était alors fluidifiée, se stoppa d’un coup. Les particules qui se mouvaient au rythme de sa pensée s’immobilisèrent soudain. Sa respiration s’était suspendue, et Despise plongea à corps perdu son âme dans celle de Bloody. Mais alors que leurs consciences se frôlaient, indécises, La belle louve hurla. Les muscles tendus, la tête renversée en arrière, elle hurlait comme si sa vie en dépendait. Et derrière elle, les bords du canyon volèrent en éclats, projetant en rafales des ondes furieuses, teintées de pourpre et d’or, qui emportaient tout sur leur passage. Elles s’emparèrent de la conscience de la jument et la fondirent dans le flot de pensées de leur Maîtresse. Celle-ci s’était tue, et observa la scène, comme possédée, une lueur de rage flottant dans le magma d’ambre qu’était devenu son regard.

HS² : suite au prochain épisode ! trow long My god ! j'avoue, j'me suis lâchée

HS : vila la suite !!!

Le calme semblait être revenu. Mais les contours d’un univers bien nouveau se dessinaient dans l’ombre. Nous pouvions y voir Bloody, enfant, au bord de la falaise, se laisser tomber en soupirant. Et son père se précipiter pour la rattraper, lui arrachant l’oreille au passage. La voir comme… soulagée ? contraria Despise. Et alors que la jument levait vers son géniteur un regard qui ressemblait à de l’admiration, le visage de celui-ci disparut pour laisser place à celui de la louve. Cette dernière apprécia nettement plus la réaction de surprise qui transparut dans les traits de sa victime.

« Et s’il ne t’avait pas rattrapée ce jour là ? et si tu avais connu cette lente agonie, chutant de la falaise, victime de la gravité ? Imaginons, pour voir… » lança t-elle avec un rire sadique.

Et la jument de se retrouver à nouveau au bord du précipice, voyant son père la regarder silencieusement, sans réagir, chuter vers un avenir plus qu’incertain. Où plutôt ce qui aurait dû être son père. Et le pouvoir de Despise l’entraîna vers le sol, et la louve offrit à la jument de voir toute sa vie défiler devant elle : les loups, ses différents ennemis, d’autres équidés… Tous ces gens qui avaient pu, de près ou de loin, entrer dans le cercle vicieux qu’était son existence. Et durant toute la chute, l’angoisse aurait du la saisir, venir l’enrober, pour la voir se noyer doucement, mais irrésistiblement dans un abîme de doute et de souffrance. Mais quand elle fut sur le point de s’écraser au sol, de sentir sa masse heurter la terre avec violence, Despise fit cesser la scène.
Disparition
Création
La jument se trouvait alors dans la forêt ayant abrité ses heures d’efforts. Despise l’amenait ici pour lui démontrer qu’elle savait tout d’elle. Dans les moindres recoins… et qu’il serait futile d’espérer que s’arrête la torture. Après avoir mit le peu d’humanité qu’elle était censée posséder, la louve s’attaquait à son orgueil : quoi de plus humiliant en effet que de savoir qu’une personne connaît tout de vous, jusqu’à vos heures de détresse et d’hésitation ? surtout pour quelqu’un comme elle. Et alors que la jument la contemplait, hébétée, ramenée dans son corps d’enfant pour paraître plus vulnérable, Despise s’approcha, lentement, impériale, frôlant la poussière sans la soulever, aussi magnifique qu’insaisissable.
Un rêve.

« Il me semble qu’au vue de toutes les cicatrices que tu arbore, tu ressens une quelconque fierté, d’avoir offert ton sang ? »

Elle avait dit cela avec ironie, pour pousser la jument à bout. Une sorte de fureur s’empara d’elle quand elle observa encore le corps de son alliée. Comment accepter qu’un autre puisse goutter à son sang ? S’abreuver de ce liquide vital et l’apanage des puissants. Si elle l’avait subi, c’est qu’elle avait du tomber sur plus fort qu’elle. La louve grinça des dents et dit alors froidement :

« voyons voir si tu apprécie toujours autant ça… »

Et, sur l’ordre de Despise, toute les plaies de Bloody, anciennes où récentes, s’ouvrirent. Les flots de son sang coulaient, encore et encore, en quantité exagérée par la louve, souillant le sol couvert d’humus. Un parfum de pourriture s’éleva alors.
A présent, c’était la faiblesse physique…
La jument chuta alors, sans doute victime du manque de sang, ou d’un autre coup bas de la louve. La maîtresse s’approcha alors, une lueur nouvelle dans les yeux :

« ma pauvre… prononça t-elle sur un ton de compassion choquant entre ses crocs. Comme tu dois souffrir… sur ces mots, les blessures de la jument s’infectèrent, lui arrachant des cris de douleur. Veux-tu… hésita t-elle. De []il’aide[/i] ? »
Denier cercle de cet enfer : après les souvenirs, l’orgueil, la défaillance physique, Despise s’attaquait au dernier rempart de son être : sa fierté.
Quand elle eut perçut dans le regard de la jument ce qu’elle interpréta comme une supplication, Un sourire sadique fendit ses lèvres.

« crois-tu vraiment que je vais te laisser t’en tirer ainsi ? »dit elle d’une voix doucereuse, en approchant dangereusement sa bouche des blessures de l’autre.

Mais alors qu’elle s’apprêtait à parler, sa soif de sang se réveilla brutalement, et, après quelques instants de lutte, elle se résolut à cesser ce petit jeu qui l’amusait diaboliquement. Certes, il était éreintant, mais son corps pouvait le supporter sans problèmes. En revanche, la seule apparition du sang dans son rêve réveillait son envie insatiable, et contraignait son mental à l’abandon.

Observant le tremblement qui agitait le corps de la frêle pouliche qu’était alors Bloody, elle sourit et dit très bas :

« désolée ma puce… ce sera pour une autre fois… »

Les surnoms affectifs n’était pas du tout son fort, mais de voir le petit corps apeurée qui se tenait devant elle, et de quelqu’un qui lui ressemblait tant, une sorte d’étau l’avait prit au cœur l’espace d’un instant. Qu’était-ce ? l’instinct maternel ?
Ces réflexions ne durèrent que jusqu’au dernier appel de son sang, qui tirait la sonnette d’alarme. Elle secoua la tête avec frénésie : rien n’était aussi doux et sucré que le sang des nouveaux nés… L’instinct maternel. Non, décidément, ce ne pouvait pas être ça, se persuada Despise.
Alors, presque à regret, elle se recula, les yeux toujours fixés sur la jument, et effaça le paysage autour d’elle. L’absence de couleur fit alors remarquer sa présence ( paradoxal n’est-il pas XD ?). Despise se tenait debout, face à Bloody adulte, à la fois loin et proche d’elle.

« j’espère que tu as apprécié mon… cadeau ? » interrogea t-elle sardoniquement, avant d’éclater d’un rire puissant. Elle retrouva cependant bien vite son sérieux. Et ferma les yeux, rompant le contact visuel qui avait tissé ce pont entre elles. La pupille de la belle noire se dilata à nouveau, et l’ambre régressa dans ses yeux, pour ne plus former que l’auréole habituelle entourant le lagon de ténèbres qui y régnait. Les paysage apparut alors, scintillant de clarté. Quiconque n’en avait pas la connaissance ne pouvait retenir un hoquet de surprise : Les roches, la falaises, le soleil… Rien n’avait changé. Une partie du monde avait dévié de sa course, pour appartenir à Despise. C’était tout. Le reste avait continué sans elles.
La jument avait elle été étonnée ? la louve l’ignorait. Mais une légère variation de l’effluve normal de celle-ci lui apporta une réponse qui la satisfit. Elle releva la barrière de ses paupières closes, et contempla une ultime fois Bloody. Le silence qui s’était installé paraissait brûler sous le soleil ardent. Despise tourna les talons, sans hésitation aucune, et d’un bond agile, disparut du champ de vision de l’assassine.

Dans l’air flottait comme un relent suave, envoûtant et porteur de promesse. Illustration parfaite du son qui sembla percer l’air en bas du canyon, et qui retenti longtemps comme un serment que même les rayons de l’astre du jour ne pouvait défaire.

« A très bientôt… »

HS² : encore désolée pour le retard !!!

[ CHAPEAU ! C'est MA-GNI-GI-QUE ! Franchement j'adore ! Même si tu as pris un peu Bloody dans ton jeux, et que tu l'as un peu joué, il faut le dire, c'est pas grave x3 ! Et je ne vais pas répondre, je trouve que ça gâcherait tout xDD ! Mais, pour te dire, Bloody, elle réagit plutôt bien au " cadeau " de Despise, et surtout, elle se jure, que la prochaine fois, elle montrera encore quelque de plus incroyable à Despise, j'ai déjà ma petite idée ... Je pense que se voir dans un certain temps sera mieux xD ! Mais quand ça sera le jour, franchemrnt ça va être génial, gardons cela dans notre cerveau et réfléchissons déjà xD Pour ma part j'ai déjà quelques idées ! Encore merci pour ce superbe topic, et j'ai grandement apprécié ta façon de jouer, encore chapeau =) !

ps : Le père de Bloody va bientôt arriver x3 !]

Mici et c'est vrai que la fin sonnait plutôt bien, pi t'as raison, gardons des idées pour al rpochaine fois ! mais dans assez logtemps pour que j'ai eu le temps de me faire des ennemis ou de faire obéir d'autres pour monter une coallition pour faire un coup d'état XD et je languis de voir ça !!!! ( pour le père de Bloody, c'est pareil )
Merci à toi pour ce topic génial, et bravo à toi aussi pour l'inspiration que tes réponses m'ont données !!!