Entrainement quotidient. [Libre]

Entrainement quotidient.

[Libre]

Un silence gênant régnait sur cette partie des terres de CS. Il faisait nuit noire, le monde était plongé dans l’obscurité quasi totale. C’était un soir de pleine lune pourtant celle-ci ne semblait pas être présente. Un voile de nuage la cachait et l’empêcher d’éclairer comme elle l’aurait fait habituellement. Il n’y avait pas un brin de vent, pas un brin d’air pour faire valser les brindilles d’herbes séchés par la chaleur de la veille. Toute la terre semblait morte, il n’y avait rien pour daigner montrer un signe de vie. Aucune petite bête nocturne, aucun souriceau ou même chouette. Pourtant, il y avait un être vivant présent ici. Cet être fier et souple était calfeutrer dans les hautes herbes. Son pelage se confondait parfaitement avec la nature ambiante, il était invisible. Cet bête féroce, tapis au sol était en fait, une louve surentraînée. Impatiente, la truffe sombre contre la terre sèche, elle serrait les dents. Ses pattes musclées étaient repliées sous elle-même, prêtent à bondir comme un ressort. On ne voyait que ses deux pupilles dans cette obscurité, de parfait outils pour une guerrière. Mais ses yeux n’étaient pas son principal atout. Mara, car c’était son prénom, était avant tout le maître guerrier du clan de l’odorat. Ce qui signifie donc que son odorat était surdéveloppé. Elle pouvait détecter n’importe qui à des kilomètres à la ronde. La louve claire ferma les yeux un instant, elle huma l’air stagne. Personne, un sourire satisfait se dessina sur son visage. Ses muscles se bandèrent pour lui donner l’impulsion suffisante pour bondir sur un rocher. Retombant avec souplesse sur la roche, la louve s’étira. Ses poils s’hérissèrent sur toute son échine. Puis la belle se redressa, s’agrandissant du plus qu’elle le pouvait. Il faut savoir que Mara était une louve à la carrure imposante, elle était relativement grande mais sa particularité était d’être d’une souplesse incroyable. Cette louve était maître d’un art martial. C’était une grande dame de Kung Fu, elle a grandit avec pour arriver à la perfection. Justement, la damoiselle se positionna sur ses deux pattes arrières pour avoir celle de devant libre. On pouvait voir dans son regard qu’elle était très concentré et dans un geste minutieux et perfectionniste, Mara lança une de ses pattes musclées en avant. L’autre était replié contre son poitrail. La louve, toujours sur son estrade naturelle, pivota sur le coté. Dans un geste rapide mais assuré elle bondit en arrière tout en écartant ses membres antérieurs. La guerrière excellait les différents mouvements qu’elle avait apprit plus jeune. Plus sérieuse et appliqué que jamais, Mara se repositionna en appuie sur ses quatre pattes. Il faisait toujours nuit noire mais le silence était toujours apaisant, rien ne pouvait de toute façon empêcher notre maître guerrier dans sa plus fidèle habitude. L’entraînement était plus qu’un passe temps. Elle avait passé la moitié de sa vie à apprendre et l’autre moitié à travailler. Parce que connaître est une chose mais appliquer en est une autre, et on a jamais finit d’appliquer ce que l’on a appris. C’est pourquoi Mara passait la plus grande partie de son temps à réaliser des figures d’arts martiaux et si elle n’en faisait pas elle y pensait. C’était sa raison de vivre, c’était pourquoi elle est née. Et quand elle était en train de s’entraîner, elle détestait plus que tout au monde être déranger. Elle attendait justement avec impatience l’arrivée de la nuit pour cela. Lorsque le jour laisse sa place à la nuit, la plupart des animaux de CS dorment. Logique, pas pour certains. Mara, passait la plupart de son temps à s’entraîner mais comme tout être vivant elle avait besoin de dormir. Et le meilleur moment c’était en tout début d’après midi. Le moment où le soleil vous chatouille les poils pour vous réchauffer. La nuit était un pure moment de défoulement. Je vous déconseille donc, si l’envie vous prend, de la déranger à cette heure là. C’est, d’autant plus gênant parce que c’est le moment où elle est d’humeur massacrante mais aussi parce qu’elle à l’habitude d’être seule. Enfin bref, notre guerrière était toujours seule et donc l’entraînement pouvait continuer. S’élançant dans un bal de mouvement spectaculaires, la louve s’essoufflait qu’à peine. Tout en souplesse elle valsait entre des coups droits avec les pattes arrières, des esquives et des attaques avec les pattes avant. Chacune des parties de son corps étaient une véritable arme de guerre. Elle continua avec ce rythme pendant au moins trois heures si ce n’est plus. Elle arrêta simplement lorsqu’elle sentit à nouveau le vent entre ses poils. Le jour se levait, la louve s’étira de toute sa longueur en baillant. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle, les collines semblaient se réveiller. Déjà les oiseaux commencèrent à s’élever dans le ciel bleu. La guerrière poussa un petit jappement qui lui était typique. Les volatiles repartirent dans le sens contraire. Satisfaite, prenant appuie sur ses pattes arrières, elle bondit sur le rocher voisin. Et l’entraînement reprit alors. Jamais elle ne s’arrêtait, inépuisable, elle continuait sans cesse.

[Je vous fait peur?]

La chaleur commençait vraiment à se faire ressentir. Le soleil n’était pas encore à son zénith mais avec la saison il était vraiment impartial. Pourtant, inépuisable, la louve aux tintes claires continuait son ballet acrobatique. Il n’était pas question pour elle de s’arrêter, et elle continuerait quoi qu’il arrive. Il pouvait neiger, venter, pleuvoir, rien ne l’arrêterait. Cela faisait des heures maintenant qu’elle ne s’était pas arrêtée. Son coeur aurait battre la chamade, seulement c’était le cœur de Mara, il était surentraîné. Endurant, il pouvait survivre à encore bien pire.
Mais sa truffe lui dit soudain de s’interrompre. Contrairement à un autre loup, elle avait sentit quelque chose au loin et elle n’avait pas pu se tromper. Attentive, la femelle se redressa de toute sa carrure pour essayer de distinguer l’intrus. C’était impossible, elle n’avait pas la vision du clan de la Vue et cet animal devait être à des kilomètres, mais il sentait si fort. Son odeur était épicé. Mara ferma les yeux pour mieux analyser cette odeur. C’était un mâle, elle en était certaine. Elle ne l’avait jamais rencontré mais rien qu’à son parfum elle pouvait deviner qu’il était espion, peut être même maître espion. La belle regardait vaguement dans le vide, autour d’elle pour être sure qu’il était seul. Le maître sortit ses griffes de ses pattes et retroussa les babines. Ses crocs acérées étincelèrent sous le soleil matinal. Elle plaqua ses oreilles contre sa nuque et poussa un petit grognement. Mara ne savait pas du tout comment ce loup pouvait réagir face à un maître guerrier. Ils était à peu près au même rang après tout et de même niveau. La capacité des guerriers étant la technique de combat et les espions leur intelligence. Mais dans tous les cas les maîtres possèdent une intelligence surdéveloppée et un corps surentraîné. La louve finit par s’asseoir tranquillement sur son rocher. D’une allure princière mais pourtant pas snob. Elle attendait simplement, d’un regard neutre et impartial. Fermant doucement les yeux, remontant doucement la tête vers le ciel, elle enfouit ses oreilles entre ses poils. Et dans le silence de la flore, Mara poussa un loup et puissant hurlement. Il lui était très typique et la caractérisait très bien. Ses cordes vocales lui offrant un timbre aiguë, assez féminin mais une force hors paire. Même s’il n’était pas de l’ouie, le mâle devrait facilement l’entendre. Le maître guerrier se redressa et toujours assise, elle plaça sa queue fournit autour de ses pattes et tranquillement, elle attendit.

[Désolée, j'ai pas trop, trop d'inspi.]

- Que faites vous sur ces terres, étrangère ?

Elle était en hauteur sur son rocher mais cela ne signifiait vraiment rien dans les rangs hiérarchiques. Mara était autant douée que l’était le mâle, elle n’avait donc, tout comme lui, à se sentir dominante ou dominée. La louve laissait l’animal l’approcher et plus il avançait mieux elle pouvait le décrire. De son regard sombre elle détailla parfaitement la musculature du mâle. Le loup était à première vue très harmonieux, même beau. Son pelage soyeux sous lequel roulaient des muscles saillants, avait une dominance de couleur rousse. Très pointilleuse et appliquée Mara faisait attention à tous les détails. Elle remarqua par exemple l’éclatante couleur de ses yeux. Par définition, il était du clan de la vue. Elle remarqua aussi des pattes musclée et longiligne, dont deux étaient zébrées de cicatrices rosées. Le mâle était maintenant assez proche pour entamer une discussion, il commença d’une voie sobre. Mara ne fut pas du tout surprise par ses propos. Il était chez lui ici, il avait tous les droits.

“Je me présente d'abord. Je suis Mara, maître guerrier du clan de l'Odorat.”

La louve ferma les yeux comme pour le saluer. Je précise que Mara est une louve extrêmement bien élevée et très polie. Il n’était donc pas question d’entamer une rencontre sans se présenter auparavant. Elle pouvait ensuite répondre à la question du mâle.

“Je suis ici simplement pour me détendre. Comme vous avez pu le remarquer je ne suis pas là en mauvaises intentions. Je visite et j'en profite pour m'entraîner un peu.”

Sur un ton parfaitement neutre la louve ne lâcha le mâle du regard. Il ne devait avoir aucun a priori sur elle. Elle était en clan ennemi mais comme elle l’avait précisé elle n’était pas venue foutre le bordel.

- Mon nom est Sorrow. Vous n’avez pas besoin d’en savoir plus.

- Un entrainement est une détente selon vous ?

Invité

Corbeille !
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