Imprévisible... [PriV = Furka]

Vous savez que le vent est omniprésent et imprévisible...? Savez-vous qu'il peut être à la fois dangereux et doux ? Avec une simple brise, l'air peut agiter les feuilles d'un arbuste, caresser ses branches. Avec une tempête, il peut à sa guise arracher les plus vieux arbres de leurs racines, couper sauvagement plusieurs hectares de fôret. Le vent peut-être cruel, mais seulement si un autre élement se heutre à lui. Par exemple, avec l'eau, le vent se transforme en Ouragan. Le feu a également besoin du vent. Sans lui, il ne pourrait se propager de fôret en fôret. Bref, Le vent est l'un des élements les plus importants de notre planête.

Imprévisible.

Mais cette histoire a-t-elle un lien avec Bloody Sunday ? Peut-être bien...

Ce jeune loup vient d'avoir 1 année. Heureux comme pas deux, on l'a entendu le crier devant toutes les "maisons" du clan... Un bout-en-train comme on n'en a jamais vu. Sa mère adoptive, un peu lassée de cette boule de poils énergique, lui a dit de faire un petit tour dans les environs, histoire qu'il prenne l'air.
Mais elle ne savait pas qu'il allait aller si loin...
Oui, Bloody Sunday s'est aventuré jusque dans le territoire de l'Ouïe, plus précisément, dans la Vallée de la Brume. Comme son nom l'indique, c'est un echainement de montées, de descentes, de montées, de descentes, de montées et de descentes incessantes. Et en plus de ça, la visibilité n'est pas vraiment au rendez-vous... Sous le brouillard présent dans cette vallée, on ne voit pas plus loin que le bout de ses pattes. Il faut donc un sacré cran pour s'aventurer jusqu'au Vieux Cerisier.

Une petite silhouette canine bondissait en tout sens, au loin. Les poils au vent, cette ombre galopait le plus vite possible, repoussant les limites. Le petit loup courait la langue pendante, ce qui lui donnait un air amusant. Le dératé filait tout droit, enchainant les montées et les descentes incroyablement vite. Quelques fois, il bondissait en l'air pour éviter de se heurter à une pierre...
Oui, ici, on peut voir ! Le paysage et l'horizon n'est pas tout à fait découvert, mais la visibilité est au rendez-vous. Parfait pour ce petit fou, qui ne demande que de s'amuser.
Mais soudain, juste derrière la côte, Bloody Sunday posa ses yeux ébahis sur quelque chose d'énorme: Un vieux cerisier.
Freinant sa course comme il le pouvait, les pattes frottaient sauvagement le sol, arrachant quelques touffes d'herbes folles au passage. Et enfin, progessivement, l'arrêt. Posé sur son derrière, Bloody' haletait, la langue pendante. Sa respiration était si forte qu'on voyait sa poitrine se gonfler... Bloody Sunday avait le souffle rapide, il eut un peu de mal à reprendre sa respiration. Il a eu une bonne dose d'adrénaline pour la journée.
Néanmoin, il n'avait pas décroché son ragard du vieil arbre... Ce cerisier est incroyablement gigantesque ! Pour le jeune loup, il semblait toucher le ciel tellement il parraissait géant. Ce qui choquait à la vue de cet arbre, c'est le fait qu'il soit mort... Ses branches sont dépourvues dde feuilles, ce qui donne un air morbide à ce lieu.
Et pourtant, une petite feuille s'obstine à vivre sur ce Cerisier. Un pétale rose, carressé par la douce brise. C'est tout de même étrange... Pourquoi un seul...?
Se remettant silencieusement sur ses quatres pattes, Bloody Sunday était incroyablement intrigué par cette petite touche de couleur. Presque en extase, la bouche ouverte, il s'y approcha sans un bruit. Comme ça sentait bon ! Une odeur envoutante, presque irréelle...
Soudain, Bloody brandit sa patte en direction de ce pétale rose, il voulait le toucher...
Il n'est pas de clan du toucher pour rien... Et si par malheur, il allait décrocher ce pétale, qu'arrivera-til ?

Comme hypnotisé, lentement, il approcha sa patte de ce rose intense, imprévisible...

Ah, la vallée de la brume, un endroit parfait, pour la jeune Furka. Oui, vraiment, elle adorait ce lieu. Les montées et descentes incessantes l’amusaient grandement, et entraînaient ses jeunes muscles. Mais pas que ses muscles, car la petite faisait fonctionner un tout autre atout, qu’elle possédait. En effet, ses yeux avaient un pouvoir … La capacité de voir à travers la matière, n’importe laquelle. Et plus tard, elle pourrait voir bien au loin, oui, de très loin.
Et puis la rencontre avec cette louve au pelage noire, Furka essayer d’utiliser son pouvoir à la moindre occasion, histoire de s’entraîner, et ici c’était parfait.
La brume épaisse qui recouvrait les environs était si facile à « couper », avec sa vue, qu’elle gardait un sourire victorieux en bouche.

Son pas était plutôt rapide et sûr, puisqu’elle voyait tout autour d’elle, sans réellement trop forcer. Des veines sortaient, sur son visage, lui donnant une expression dure, et ses pupilles et iris étaient devenus beaucoup plus clairs que d’habitude. Mais ça, elle s’en fichait bien.
Gardant les oreilles en alertes, elle continuait à marcher vers le vieux cerisier. Elle aimait s’y rendre pour sentir son doux parfum. Et puis, la légende qui entourait ce vieux tronc donnait un côté mythique à l’endroit. La tête haute, et l’esprit léger, Furka parcourait donc la vallée de la brume, avec un air quelque peu arrogant, mais bon.
Enfin, quand elle aperçut l’arbre, elle décida de mettre fin à son entraînement visuel, et connaissant le chemin presque par cœur, Furka se laissa guider par ses pas. Elle aurait presque pu fermer ses yeux. Mais bon, avec sa légère impatience elle aurait regardé à travers la peau de ses paupières. Enfin …

La jeune louve sentit alors une odeur inconnue. Elle écouta, et entendit une respiration peu discrète. Là, un loup se reposait de sa course. Furka laissa échapper un « tsss », et se fit la plus silencieuse possible. Ses oreilles purent presque entendre le rythme cardiaque de cet étranger, mais pas aussi bien que sa mère qui aurait même pu entendre le loup penser ! Eh oui, contrôler le son c’est plutôt pratique, et Crystal Clear savait toujours l’utiliser à son avantage. Normal, elle était Alpha.

La loupiotte put alors voir mieux le mâle, sans avoir recourt à son pouvoir. Il était jeune, et il avait une fourrure avec un « design » bien particulier, mais pas laid, non non, très harmonieux. Mais Furka n’était pas là pour dire si oui ou non elle le trouvait beau. Elle préférait observer, elle adorait ça même. Et le jeune loup commença à respirer encore plus fort, apparemment il venait de découvrir la merveilleuse odeur de l’unique feuille de ce vieux cerisier. Et comme hypnotisé, il s’en approcha, dangereusement. Mais, quel … !
Alors, Furka sauta et l’arrêta à temps, en arrivant pile sur lui. Elle n’était pas très lourde, mais avec de l’élan, elle put l’empêcher de toucher la feuille rose. Elle posa ses deux pattes avant sur ses épaules, et ils tombèrent à la renverse. Pour débouler un peu plus loin.
Furka se releva de suite, et secoua son pelage bleu.

Déclara-t-elle.
Elle se lécha à deux trois endroits, histoire de faire briller sa fourrure, et après, elle planta son regard brun et perçant sur l’étranger.

Mais Furka n'insista pas.
Car l’odeur que dégageait le mâle était fortement lié à … la terre. Ah, il n’était donc pas d’ici, elle n’avait même pas réfléchit une seconde et avait sauté sur lui pour l’empêcher de faire une grosse bêtise, eh ben, petit chanceux va. Elle soupira, et continua de la fixer d’un air sérieux.
Aalalah, elle aurait mieux fait de continuer à dormir loin d’ici, mais bon.

La petite femelle bleue lâcha un instant du regard l’inconnu et posa ses iris bruns en direction de l’arbre, et de cette feuille. On raconte pas mal de chose sur ça, et c’est plutôt sérieux, alors mieux vaut être prudent, pensa Furka.

Etirant le bras pour toucher ce précieux pétale, Bloody Sunday n'était plus qu'à quelques milimètres de la feuille rose.
Mais soudain, un bruit le fit se retourner, comme si quelqu'un courait en sa direction. Et d'un coup, une petite silhouette défila sous ses yeux ébahis, pour ensuite plonger sur Bloody Sunday à une vitesse fulgurante. Cette ombre avait bondi sur le loupiot juste avant qu'il ne touche la plante. Bloody' sentit que deux pattes s'étaient posées sur ses épaules... Mais qui est-ce ? Surement un petit loup de son âge, pensait-il. En un instant, subitement, les deux loupiots tombèrent à la renverse, et roulèrent-boulèrent jusqu'à la fin de la côte. Bloody Sunday se demandait ce qu'il lui arrivait... Fermant les yeux, il se recroquevillait sur lui-même afin de ne pas se blesser d'avantage durant la descente. Arrivés enfin au terme de cette descente, Le tournis semblait avoir affecté le jeune loupiot: il avait l'air d'être complêtement déboussolé ! Assis sur son derrière, soufflant quelques mots incompréhensibles, il tanguait comme un bateau en pleine mer... Sa vue était totalement floue, mais espèrons-le, pour quelques instants seulement. Les oreilles plaquées, il entendit soudain une voix féminine et sure d'elle.

" Abruti. " Lanca-t-elle durement.
Peu après, Bloody Sunday s'ébroua en espèrant de mieux voir son interlocutrice. Debout sur ses quatres pattes, il avait enfin compris ce qu'il lui était arrivé: Cette loupiotte avait bondi sur lui afin qu'il ne touche pas cette feuille rose, puis, ils déambulèrent le long de la descente.
Sa vue redevint normale au bout de quelque instants. Il put alors décrire la petite femelle qui se lèchait à quelques endroit, afin que sa fourure redevienne luisante et douce. Son pelage était d'un beau bleu azur sous diffèrentes teintes, et quelques motifs noirs étranges ornaient son corps. Il ne l'avait jamais vue auparavant...
Mais d'un coup, Bloody fronca les sourcils... Elle l'avait traité d'abruti !
Fixant son regard brun sur le loupiot d'ébène, elle surenchérit en quelques mots.

" T’es vraiment pas aidé toi. Tu connais au moins les dire qu’on fait sur cette feuille ? Mmmh ? "

Bloody Sunday n'était pas d'humeur à se faire marcher sur les pattes par une femelle de son âge... Alors, il rétorqua d'un ton plutôt sévère à l'égard de cette loupiotte bleue.

" Ce n'est pas une raison pour me traiter d'abruti ! "

Puis, il s'ébroua un seconde fois avant de passer sa patte sur son crâne, afin de se recoiffer. Oh, et puis... Ce n'est pas vraiment une raison pour s'accrocher avec une inconnue... Son regard devint alors nettement plus amical, plus doux... Il observa timidement sa voisine d'un regard oblique... Elle était plutôt mignione... !
La petite louve avait un air sérieux à en faire pâlir un adulte... Sure d'elle, un petit soupir siffla entre ses dents. Elle fixa son regard sur le vieux cerisier qui de tenait au bout de la côte qu'ils venaient de dévaler à toute allure... Elle semblait pensive.
Bloody Sunday s'approcha d'elle, lentement.
Il la questionna avec un brin de curiosité dans la voix.

" Que dit-on sur cette feuille ? ...Elle est dangereuse ?"

Bloody Sunday se posta juste aux côtés de l'inconnue aux yeux marrons, et fixa à son tour cette feuille rose en attendant sa réponse.
Elle doit être du clan de l'Ouie, pensait-il. Car si elle connait aussi bien le territoire, c'est qu'elle doit être de ce clan. Dans son allure, Bloody Sunday voulait vraiment mieux connaitre cette jeune loupiotte... Et puis, il est le seul jeune de son clan, c'est la pemière fois qu'il voit quelqu'un de son âge... surtout une femelle !
Sagement, il écoutait.

Le jeune mâle semblait avoir les idées en vracs, ainsi que sa vue. Car ses pupilles vibraient légèrement, il devait alors avoir une vision floue à ce moment. Mais Furka ne s’en préoccupa pas vraiment, car ce n’était pas grave, rien d’important. L’étranger se releva et il s’avéra être plus grand qu’elle, et pourtant, ses pattes semblaient être si fines … Furka continua de l’observer. Il semblait plus âgé qu’elle, mais ce n’était pas pour autant que la jeune loupiotte deviendrait respectueuse, ou tout autre chose. Elle ne le connaissait pas, et les gens qu’elle ne connaissait pas partaient tous d’un même stade, pour elle. Celui de zéro. Oui, mais il grimperait peut-être dans son estime, ou non. Cela dépendait de ses réactions, et de ses actes.
Alors, le mâle fronça ses sourcils, ayant retrouvé sa vue, et fixa Furka, pour déclarer sur une voix plus grave qu’elle :

« Ce n'est pas une raison pour me traiter d'abruti ! » Mmh, pas tort. Furka le fixa alors, et un léger sourire narquois se dessina sur son visage. Elle se moquait de lui, mais ce n’était pas réellement méchant. Enfantin, mais normal, ils étaient tous les deux des enfants, et puis la chose que Furka avait le plus de mal à apprendre, c’était bien à s’amuser, rire et jouer. Bref, tout ce qu’un louveteau ordinaire est censé faire. Enfin. Le regard dur de la femelle était inchangé, et elle ajouta à la phrase du louvard.

Et tournant sa tête vers lui, elle continua.

C’était une manière logique et directe, un point de vue plutôt mature, un point de vue qui appartenait bel et bien à Furka, cette jeune à l’esprit bien trop sérieux, bien trop solitaire, bien trop adulte.

Puis, le jeune inconnu sembla redevenir plus doux, plus amical, et lui envoya un regard chaleureux. Comme son père. Pff ! Furka ferma ses yeux et leva sa tête vers le ciel, n’importe quoi. Pendant une seconde elle fit ça, mais après elle se reprit, secouant sa tête.

Tu es ridicule ma pauvre Furka à tout ramener à ton petit centre d’intérêt, à tous tes problèmes.

Ah oui. Alors, elle soupira, longuement, mais son souffle fut coupé par une question venant du louvard au regard intéressant.

« Que dit-on sur cette feuille ? ...Elle est dangereuse ? »

Rigola-t-elle légèrement. Mais, elle se reprit, c’était pas très sympa tout ça, alors elle déclara, de sa petite voix, plutôt dure :

Elle s’arrêta un instant, et reprit.

Ne voulant pas paraître grossière elle se présenta quand même, après tout, il avait l’air gentil, ce loup.

Un petit silence, et elle reprit son explication.

Puis, elle se tut, et ajouta :

Et Furka s’assit, contemplant cette feuille, si mystérieuse, et si belle. Un jour, Furka sera pareille, mystérieuse et belle. Mais ce qu’elle ne savait pas c’est qu’elle serait aussi intouchable, et que personne n’oserait l’approcher de trop près. Une future Alpha si proche de son clan, mais si seule.

(Désolée pour l'affreux retard, mais j'ai quelques problèmes en ce moment... Je te promet que j'y répond bientôt ! Encore désolée =/)

[ No prob, j'attends, prends ton temps, fais le avec plaisir, c'est le principe Nyu <3

]

Peu après la question, l'inconnue au pelage bleu se mit à se moquer de Bloody Sunday en une phrase:

" Une feuille, dangereuse ? Pff … "

Décidément, ces deux loupiots n'étaient pas sur la même longueur d'onde... La femelle semblait être énormément mature et intelligente pour son âge, tandis que Bloody' est un loup aimable qui vit au jour le jour, sans se soucier du futur... Un gamin ordinaire, si on peut dire ça comme cela...
Pour reprendre, la petite femelle lanca quelques mots de sa voix douce et mielleuse, et pourtant dure comme la roche...

" En fait, ce n’est pas la feuille par elle-même qui est un danger, mais ce qui traîne autour. "

Vraiment ? Ceci étonna Bloody Sunday... Qui peut vivre autour de cet arbre, dans cette valée de brume ?
Le petit loupiot s'assit aux côtés de son interlocutrice, sans un mot. Il l'écoutait sagement... Fixant son regard bleuté dans ceux de sa voisine, elle reprit la parole en quelques mots.

" Je suppose que tu n’es pas d’ici, jt’ai jamais vu, et puis ton odeur n’est pas celle de mon clan. "

Sans tarder, Bloody' répondit avec antousiasme.

" Bien vu ! Je viens du clan du Toucher. "

Avec antousiasme, oui. Car cette jolie jeune louve esquissait un semblant d'interet envers Bloody'... Ce qui le ravit !
Tournant lentement sa tête en direction du petit loup, la femelle questionna:

" Je suis Furka, du clan de l’Ouïe, et toi ?"

" Je m'appelle Bloody Sunday ! Enchanté..."

Après ses mots, il salua Furka en penchant sa tête. Présentations faites !
Quel joli prénom, pensait-il... Furka, c'est nettement plus court et simple que Bloody Sunday ! ...Enfin bon, on ne choisit pas son nom.

Le jeune loup noir sourit alors. Qu'elle était jolie, sous la lueur du soleil !
Puis soudain, Furka reprit son explication. Elle décrit l'histoire de ce vieux cerisier en un ton mystérieux. Elle expliqua que le dominant du clan aurait "enfermé" une horrible créature sous cet ancien arbre, et si, par malheur, quelqu'un viendrait arracher ou même sentir trop fort le parfum de ce dernier pétale, le montre viendrait arracher à son tour, la vie de cette personne...
A mesure que Furka parlait, Bloody observait ce vieux tronc mort... Il imaginait la beauté de cet arbre, il y a quelques années. Il imaginait cet horrible montre sortant des enfers. Il n'imaginerait pas cet arbre sans sa fleur rose...

" Mais, c’est qu’une histoire. Pourtant, personne n’ose n’essayer, car c’est vrai que les lieux dégagent une aura assez morbide. "

" Mais quelle histoire ! " Lanca-t-il alors. " C'est incroyable ! Un monstre viverait ici, sous cet arbre ? J'aimerais le voir, un jour... "

Contemplant la souche de l'énrome plante terrestre, Bloody' réflechit... Peut-on faire ressurgir cette créature, sans abimer le pétale ?

Furka observait à son tour le cerisier. Elle semblait songeuse, rêveuse... Les deux loupiots étaient côte à côte, assis sans un mot. Le vent ne se levait point. Il y avait toujours ce timide soleil qui percait les épais nuages de ses rayons. Il n'y faisait pas chaud, non. L'air était agréable, il y faisait bon vivre malgré cette morbidité ambiante...

Bloody Sunday se leva alors, et s'ébroua un moment avant de fixer Furka. Avec un peu de malice dans la voix, il lui demanda:

" Au fait... Quel est ton pouvoir ? "

Après un petit moment de répit, Bloody sourit de plus belle, et regarda le sol. En un petit mouvement de la patte, il tapotta la terre humide.
Et soudain, un brusque bruit retentit... Peu après, émergant du sol, un crâne banchi fit surface, accompagné ensuite du reste de son corps. La créature faite d'os ressemblait étrangement à un grand canidé, mais avec les sabots d'un cheval... Oui, Bloody peut créer des hybrides, car les os se mélangent entre eux, sous la terre.
Puis, s'approchant de la créature inerte, Bloody posa sa patte sur son crâne, et un cercle rouge luisant s'y déposa alors.
Dès cet instant, le squelette se mit à bouger... Sa queue fine fouettait l'air à vive allure, et sa tête semblait observer l'horizon de long en large.

Non pas fier, Bloody fit un sourire à Furka... Ceci l'interessera peut-être ?

" Alors ? Pas mal, hein ? "

Détachant son regard de la petite louve bleue, il le fixa sur son monstre d'os.

" D'habitude, je peux en faire de plus gros, ou de plus petits... tout dépend où je me tient !
Tu veux monter dessus ? "

« Bien vu ! Je viens du clan du Toucher. » Bien senti aurait encore mieux collé, mais bon, Furka se retint de faire un quelconque commentaire sur la phrase du mâle. Elle ne fit qu’écouter le jeune.

Puis, à son tour, il se présenta. « Je m'appelle Bloody Sunday ! Enchanté... » Enchanté ? Furka ne savait pas exactement le sens de cette formule de politesse. A vrai dire, la femelle bleutée avait beau être mature et intelligente, elle ne restait qu’une petite qui ne connaît pas les valeurs propres des sentiments premiers, comme la joie, le rire. Tout ça, elle ne l’avait fait que l’apercevoir, sur la figure de ses proches, mais elle connaissait surtout plus la frayeur, si facile à lire sur le visage de son frère, et la haine sur celui-ci de sa sœur. Alors, elle soupira légèrement. Puis, son attention se retint sur le nom du louvard. Bloody Sunday ? Quelle drôle de résonance. C’était une forme de nom composé, et puis, le Bloody n’allait pas du tout avec ce loup. Enfin, ce qu’elle en connaissait. Furka respira profondément, et pensa, que la dernière fois qu’elle avait entendu un nom commencer par « Bloody » il s’agissait ni plus ni moins d’un monstre, une jument mangeuse de loup, enfin, c’était ce qu’elle avait entendu, racontée par sa sœur, pour lui faire peur, mais c’était ridicule, une jument ne mange pas de viande, et encore moins du loup ! Furka savait qu’elle ne rencontrerait jamais de tel personnage. Attention ma belle, ce n’est pas qu’un rêve cette Bloody, c’est un cauchemar … Mais bon.

« Mais quelle histoire ! C'est incroyable ! Un monstre vivrait ici, sous cet arbre ? J'aimerais le voir, un jour... »
Est-ce que ce louvard était stupide, inconscient, ou simplement curieux ? Furka se posa bien la question, mais elle ne lui demanda pas, il semblait tellement envieux d’un jour le voir. Elle tourna sa tête vers lui, et plongea son regard dans le sien. Les yeux de Bloody Sunday étaient d’un bleu très clair, qui tirait sur le vert, et ses pupilles étaient bien plus fines que la normales, ce qui n’était pas pour autant lad, simplement surprenant, en voyant son pelage d’une couleur totalement différente. Mais bon, Furka avait beau avoir le poil bleu, ses yeux n’en restaient pas moins bruns. Quand Furka repensa à la phrase que venait de dire le jeune, elle eu une idée. Une idée pas si dangereuse, mais pas forcément avec un résultat. Alors, elle leva un sourcil, et s’interrogea. Finalement, elle se dit qu’elle le ferait que si Bloody le lui demanderait. Oui, Furka aurait pu essayer de regarder à travers les racines de l’arbre, grâce à son pouvoir. Mais voyez-vous, Furka n’avait pas eu l’idée de faire ça naturellement et par la suite de la décrire à ce louvard. Non, elle ne voulait pas, elle n’avait pas cette notion de faire plaisir aux autres, pourtant c’était si simple, et ce n’était pas qu’elle ne voulait pas le bonheur de l’autre, simplement, elle n’y avait pas l’habitude, et puis c’était comme ça.

« Au fait... Quel est ton pouvoir ? » Bah tiens, la question qu’il fallait.
Furka se demanda si elle devait lui dire, après tout, il n’était pas de son clan, et puis et puis … STOP. La femelle secoua sa tête, elle devait arrêter de se méfier de tout le monde ! Elle se calma, et regarda fixement le louvard. Avec cette tête, on ne pouvait pas être un espion, à moins d’être parfaitement entraîner à jouer le parfait … Idiot. Furka sourit, timide, de sa propre bêtise. Il avait beau être pas très futé, il était plutôt gentil. Après un petit temps, inutile, de réflexion, la femelle déclara enfin :

~~Yeah, pratique pour les pervers. [porte].~~ Ahem.

Et Bloody Sunday sembla se concentrer. Le sol trembla légèrement, et c’est alors qu’une créature uniquement faite d’os sortit. Surprise, Furka recula, et se mit sur ses gardes, les oreilles en arrière. Pourtant, le jeune loup s’en alla vers la bestiole, et posa sa patte dessus. Un sceau rouge apparu, et l’animal se mit à bouger. Il semblait regarder les environs, et même sa cage thoracique sembla bouger, comme s’il respirait. C’était vraiment étrange. Mais Bloody garda un sourire, et marcha d’une fière allure vers la jeune femelle, pour déclarer, en se penchant légèrement.

« Alors ? Pas mal, hein ? »
Les grands yeux de Furka la trahirent, et sa bouche s’ouvrit un peu, impressionné. Car en plus d’être fait d’os, la bête n’était ni canine ni équine, mais bien un mixte. La loupiotte se reprit, son visage se faisant à nouveau plus sérieux, et elle ajouta, sur un ton moqueur, mais vraiment pas méchant.

Et elle finit par un petit sourire amusé.

« D'habitude, je peux en faire de plus gros, ou de plus petits... tout dépend où je me tiens!
Tu veux monter dessus ? »

Questionna Furka.

Mais une légère voix déclara en son fort intérieur « boouh, la trouillarde, elle a peur ! »

Elle eut un moment d’hésitation, mais qui ne tarda pas.

Furka s’approcha donc de cet animal, et essaya de s’agripper, mais elle était trop petite, alors, avec une légère mine boudeuse, elle attendit que Bloody Sunday demande à l’animal de se baisser. Et puis, elle ajouta :

Et sans plus attendre, elle attrapa Bloody par la peau du coup, le tirant vers elle et la bête, pour ensuite le lâcher, un grand sourire aux babines. Enfin, elle déclara, sur un ton léger, et plutôt discret.

Alors ? Pas mal, hein ?

Après cette phrase, la loupiotte azur ne tarda pas à répondre, étonée par cette créature étrange et morbide...

" Ouaiis … Pas mal … "

Dit-elle d'un ton légèrement moqueur. Avec un petit sourire au coin des lèvres, Furka ne manquait pas de charme. Bloody Sunday avait pourtant échappé à un détail... L'oreille droite de Furka était abimée, un gros morceau de son oreille était comme arraché, mordu sauvagement... Mais bon, étant donné le caractère borné de Furka, Bloody' n'osa pas lui demander d'où venait cette blessure... Mais un jour viendra, il saura.
Sortant de ses pensées, Bloody questionna la loupiotte azur.

" [...] Tu veux monter dessus ? "

" Pardon ? Monter dessus ? "

Lanca-elle étonnée.
Enfin... Aura-elle le cran et le courage de faire une petite course ? Bloody Sunday se doutait bien qu'elle ne voudrait pas. Elle est jeune, et peut-être qu'elle a peur de sa créature ? Tous les enfants font des cauchemards, avec des squelettes et des démons en tout genre... Et pourtant, même Bloody n'échappe pas à la règle. Lui, il fait des rêves merveilleux, où la lumière est reine. Mais parfois, des cauchemards hantent ses nuits... Il peut alors entrer dans la bataille où sa mère fut tuée... Une louve au pelage énigmatique fit surface... et dévore Boody' de ses crocs acerés.

Béguéllant quelques mots, Furka hésitait.

" Euuuh, je suis pas sûre de … " Puis, un instant d'hésitation... " Mais euh, … Voyons, c’est solide ce truc au moins ? "

"Bien sûr ! Ce sont des os très résistants. Allez, dit Oui ! "

"Bon jveux bien, si tu m’aides à grimper dessus !"

Yesss ! Bloody' laissa échapper un sourire heureux et satisfait avant de s'avancer près d'elle, sautillant.
De son côté, la loupiotte bleutée s'approcha de la créature squelettique... Elle bondit afin de s'agripper aux côtes de l'animal d'outre-tombe, en vain. Elle était trop petite, impossible d'y grimper sans aide !
Bloody' resta stoïque. Il fixait Furka sans un mot, tel un bêta avec un sourire niais.
Avec une mine boudeuse et en même temps amusée, Furka semblait attendre quelque chose... Sans attendre, elle prit Bloody' par la peau du cou et le traina vers sa créature. Quelle force ! pensait le loupiot d'ébène... En plus d'être mignionne, elle était puissante ! Plus tard, elle méritera son rôle d'Alpha...

" Si tu veux … Après … Je regarderai ce qu’il y a sous l’arbre, et je te le dirai ! Maiis place à la course ! "

Mais bien sûr ! Bloody' n'avait même pas pensé à cette initiative ! Furka lui sera d'une grande aide si il veut voir cette bête dite féroce... Bloody avait plutôt pensé à créer un squelette pour titiller le pétale, et la créature aurait montré le bout de son nez... Mais l'idée de Furka était nettement plus interessante... et moin dangereuse !
Sans attendre, le petit mâle ordonna à sa créature squelettique de se baisser, puis, il bondit sur son dos en un saut. S'aggrippant à ses côtes blanchies, il avanca et baissa la tête vers Furka afin de l'attrapper par le cou. Délicatement, il attrappa sa peau fine de ses crocs, et déposa lentement la petite et légèree femelle devant lui, sur le dos de la bête.
Ils semblaient être parés. Bloody questionna Furka dans le coin de l'oreille pour savoir si elle était prête à son tour.

" Tu es bien accrochée ? Prépare-toi, on est partis !"

Et dès cet instant, la créature poussa un hurlement digne d'un loup vivant, avant de galoper à toute allure. Les sabots de la bête résonnaient contre le sol, formant un rythme endiablé. Bloody adorait cette sensation de liberté, il pouvait sentir le vent imprévisible caresser son pelage et décoiffer ses cheveux. Il était pourtant inquiet pour Furka: Aimait-elle cette petite couse ? Etait-elle bien acrochée pour ne pas tomber ? A tout moment, il serait pret pour ordonner à sa "monture" de s'arrêter, si Furka le voulait. Bloody Sunday aimait vraiment la présence de cette petite louve. Sa rencontre avec elle était un vrai cadeau pour lui. Plus tard peut-être, ils se reverront ? Bloody' l'espère de toutes ses forces...

" Est-ce que ca va ? Tu veux continuer ? "

Lui demanda-il doucement dans l'oreille, afin qu'elle entende. Car oui, avec le frottement de l'air et la cavalle de l'animal, on a plutôt du mal à écouter l'autre...
Bloody' ne pouvait pas voir le visage de son "amie" puisqu'elle était devant lui, visage dans le vent. Donc impossible de distinguer si celle-ci souriait ou avait peur...

Continuant sa course, la créature faite d'os ne semblait pas faiblir. Au contraire, elle allait aussi vite que faire se peut. Il y a du mystère dans ces bêtes-là et peut-être du sentiment ? Seul Bloody Sunday le sait... Lui seul peut créer et avoir le dessus sur elles. Son pouvoir augmentera-il avec le temps ? Ou au contraire, deviendra faible ?

...

(Désolée du retard >.<

« Bien sûr ! Ce sont des os très résistants. Allez, dit Oui ! »

A peine la petite louve répondit par l’affirmative que Bloody Sunday afficha un large sourire et ne pu s’empêcher de sautiller légèrement sur place. Drôle de personnage, pensa Furka, mais amusant. C’est alors que la petite bleue essaya de monter sur l’animal mais rien n’y fit, elle était trop … petite. Elle pesta, et réessaya, mais rien n’y fit. Ce fut après un certain moment que réflexion que le mâle réagit et ordonna à sa créature de se baisser. Alors, le jeune loup sauta dessus, et porta délicatement Furka, par la peau du cou, sur l’animal. Furka avait la plus belle place, à l’avant, et Bloody était derrière pour diriger. Elle avait une vue incroyable, comme elle était beaucoup plus haute, elle voyait des choses jusqu’à lors passé inaperçues à cause de petite taille. Elle se jura, intérieurement, d’être grande plus tard !

C’est alors, que le louvard demanda à la loupiotte :
« Tu es bien accrochée ? Prépare-toi, on est partis ! »

cria-t-elle doucement. C’était étrange de voir Furka ainsi, on aurait cru une autre petite. Car d’habitude toujours froide et distante, voir méchante, elle avait du mal à se faire des amis, et à sourire. A vrai dire, il y avait bien une chose qui la rendait plus domicile, plus enfant. C’était simplement les personnes qui la faisaient rire. Les comiques de services, et Bloody Sunday était un imbécile heureux, du point de vue la bleue, et il était vraiment amusant. Alors, petit à petit elle se détendait, et même on voyait un sourire sur son visage, on l’entendait rire, c’était rarissime, surtout depuis les derniers événements, la vie n’avait pas vraiment été heureuse, et puis, elle s’était de plus en plus éloigné de sa famille, et elle avait été laissé pour seule au monde. Triste sort, mais elle n’était pas du style à se faire passer pour la martyre. Donc, elle ne disait rien aux autres et gardaient tout pour elle. Et puis, là ce n’était vraiment pas le moment de parler de ça. Car la jeune Furka était concentrée sur la course qui allait commencer.

Et … C’est parti ! Furka n’avait alors jamais ressentie une telle vitesse. Elle avait beau avoir courut longtemps et assez vite, elle n’avait jamais frôlé le vent de cette façon. Tout son être était en ébullition et ses oreilles partaient en arrière à cause de la vitesse. L’animal fait dos allait à la vitesse d’un cheval au galop, et ses sabots retentissaient dans toute la vallée. Furka ouvrait ses yeux tant qu’elle le pouvait pour pouvoir encore mieux apercevoir les choses. Mais la vitesse était telle que cela ne servit simplement à rien, alors, elle posa ses paupières sur ses iris bruns, pour apprécier encore plus la balade, ou plutôt la course. Elle sentait le corps chaud de Bloody Sunday, il respirait fortement, et son corps battait aussi vite que celui de la femelle, ils battaient à l’unisson. Furka eut un petit sourire, et laissa échapper son rire. Mais Bloody Sunday lui posa une question plutôt étrange.

« Est-ce que ca va ? Tu veux continuer ? »
Alors, que Bloody lui avait murmurait des mots à l’oreille, la femelle n’en fit pas autant. Pour se faire entendre, elle hurla :

Elle était avide de vitesse, oui, elle en voulait plus, peut-être pour dépasser le mur du son. Et puis, elle déclara, sur un ton moins fort, mais certainement audible pour le mâle.

Et alors, elle éclata de rire, heureuse de vivre cet instant magique. Lui dirait-elle merci ? Peut-être pas, c’était trop dur à dire, mais elle le penserait, c’était certain.

~~(C'est dur de se remettre dans le bain, encore désolée de cet horrible retard ! -___-''')~~

Tout aussi euphorique que Furka, Bloody laissa échapper, à son tour, un splendide rire digne d'un bêta heureux. La course lui plaisait tellement... il lui en fallait plus, encore plus, toujours plus.
Le paysage défilait d'une vitesse telle qu'il en devenait presque flou. Avec cette brume épaisse, l'effet devenait décuplé. Entre le rythme effrené de la course et la cadense des sabots heurtant le sol, la voix de Furka retentit.

" T’INQUIEEETEE ! PLUUS VIIITE ! "

Ah, elle en voulait plus, elle aussi ? Au final... On peut dire qu'ils se ressemblent, ses deux gosses là. Avides de vitesse, ils riaient ensemblent au milieux du silence pesant de la valée. Ca donnait un peu de bonheur en ce lieux morbide...
Puis, la petite femelle bleue dit quelques mots, avec un sourire malicieux.

" Tu me prendrais pas pour une mauviette j’espère, parce que t’as encore rien vu x) ! "

Bloody Sunday adopta son sourire, et rétorqua sans attendre à son interlocutrice.

" Oh, toi non plus tu n'as encore rien vu ! "

Lança-t-il alors, fronçant les sourcils avec des étoiles brillantes de milles feux dans ses yeux... Qu'a-t-il derrière la tête ?
Sans crier gare, le petit loupiot au pelage d'ébène frappa les côtes de sa créature à l'aide de ses pattes arrières, et d'un coup, celle-ci accélèra. Une poussée énorme, accompagnée du cri du monstre rettentit. Prenant appui sur ses sabots blanchis, la créature courrut si vite et si soudainement que Bloody ne tenait qu'à un fil... : Accroché grâce à ses pattes avant, le reste de son corps frêle flottait au vent, tel une feuille d'automne durant une tempête.
Cette fois-ci, difficile de retenir ses cris. Le vent est si fort qu'il arracha quelques larmes à Bloody, qui riait de tout ses poumons. Malgré la vitesse de course, il ne lacha pas un oeil sur la louve azur. Il voulait s'assurer qu'elle ne tombait pas.
Une poussée énorme d'adrénaline, et sur le moment, une grand frisson parcourut le corps de Bloody. Il n'avait jamais essayé d'aller aussi vite, mais cette fois-ci, il avait repoussé les limites.
...Peut-être la limite à ne pas dépasser ?
Le coeur battant à toute allure comme les sabots de la bête, Bloody' lui ordonna par la pensée, de ralentir. Puis, progressivement, le squelette hybride prit une vitesse convenable: celle d'un cheval au pas.

Complètement abasourdi par cette bouffée d'air et de peur, le loupiot lâcha prise et se laissa glisser comme une grosse flaque... "Surfant" sur la queue squelettique du monstre, il tomba mollement sur le sol humide de la vallée. Sa créature, ayant continué quelques pas, se retourna en direction de son maître, et semblait le fixer. Soudainement, le cercle rouge qui luisait sur son front disparut, et la bestiole se mit à se décomposer, os par os, dans un fracas assourdissant.
Bloody', quant à lui, semblait décomposé, aussi... Les yeux mi-clos, affallé le ventre au sol, il affichait pourtant un sourire bêta, presque satisfait. Les larmes aux yeux à cause de la raffalle passée, il bredouilla quelques mots, presque incompréhensibles.

" J'ai... réussi !"

Etalé par terre comme une gross crèpe noire, Bloody Sunday était épuisé... Son pouvoir semble l'affaiblir, on dirrait...

~~(Désolée, c'est pas très long ><)~~

[ Gomen du retard TT *radote*, mon dieu en plus j’ai horreur d’être en retaaaaard XD ]

« Oh, toi non plus tu n'as encore rien vu ! »

Et c’est alors que l’animal squelettique accéléra comme si Bloody lui avait crié d’avancer plus vite. Pourtant, celui-ci n’avait rien dit, il avait seulement prévenu la jeune louve bleue, et non la créature. Furka se questionna, ainsi donc le maître et sa bête semblaient s’échanger différentes pensées ? Enfin, est-ce que cet être était-il capable de penser, la loupiotte en douta, après tout il n’y avait que du squelette là dedans, plus de cervelle ! Furka aperçut, en se penchant légèrement, le cercle rouge qui était posé comme un sceau, sur le crâne du monstre. Furka sourit, tout venait d’être lucide dans son esprit, car mademoiselle n’aimait pas ne pas comprendre, elle voulait souvent tout savoir, et tout pouvoir faire ainsi … Mais là, elle se tut, ne vantant pas ses mérites intellectuels, qui n’étaient pas hors du commun, juste, logiques.

Et puis, l’animal accéléra encore plus, et Furka sentit son corps devenir de plus en plus léger, c’était une drôle de sensation qu’elle ressentait pour la première fois, à quelle vitesse allait-il ? Pour la jeune il allait certainement aussi vite que les pensées qui circulent dans sa tête. Autant dire, très rapide ! Elle tourna lentement sa tête vers Bloody Sunday, pour voir celui-ci comme s’envoler peu à peu, mais il gardait fermement ses pattes avant agrippées au bolide. Furka sentit son corps frissonner de plaisir, le plaisir de la vitesse. Et petit à petit, celui-ci s’envola comme Bloody. Alors, sans plus attendre, la jeune attrapa les omoplates visibles de la créature pour ne pas finir éjectée. C’est alors que le vent fut si violent dans le visage des deux jeunes loups que quelques larmes s’échappèrent des yeux des deux petits, mais ils n’avaient pas peur, ne pleuraient pas, au contraire, on put les entendre à un kilomètre à la ronde rire. Furka avait un sourire déformé à cause de la vitesse, mais elle n’en était pas moins heureuse. Et puis, la créature tenta un dernier sprint avant que Bloody arrête de rigoler. Furka n’entendit même pas le petit mâle s’arrêter, car elle était tellement libre qu’elle ne pensait à plus rien, oui oui, et ça c’était un sentiment de liberté si agréable, que la petite n’avait pas ressentit depuis bien longtemps ! Peut-être même depuis le jour de sa naissance, car quand on naît on ne peut pas encore penser, alors qu’après les questions arrivent en gros paquet et ça devient réellement embêtant pour les parents, sauf que Furka était du genre à ne pas poser de questions aux autres, mais à les résoudre elle-même.

Et alors, le squelette repassa à une allure comparable au pas d’un cheval. Furka sentit ses fesses se poser sans grande délicatesse sur la créature, et alors, elle finit par étouffer son joyeux rire, pour voir Bloody Sunday se laisser glisser. Sans plus attendre, elle fit de même, mais elle, elle glissa sur le dos, les pattes en l’air, et le sourire collé aux lèvres. La bestiole releva légèrement sa longue queue et la petite fut propulsée un peu plus loin que le mâle, elle vint à s’écraser face contre terre. Un léger fracas se fit entendre, et Bloody murmura quelque chose. Bien vite, Furka se redressa, en prenant une pose fière, malgré elle, mais son sourire enfantin restait collé à son visage, et elle déclara, joyeusement :

- OUHOOOOOOOOOOOU ! C’est E-NOR-MI-SSI-ME ! Dis, dis, la prochaine fois on le refait ?
Furka se surprit à se mettre en position de jeu, l’avant main contre le sol et l’arrière-main en l’air, la queue remuante. Elle se calma un peu, pour se remettre de ses émotions, et posa son derrière sur le sol.

- Au fait, t’es toujours partant pour voir ce qu’y’a sous ce gros arbre ? Si t’as peur après tu viendras pas pleurer hein ? Dit-elle en se moquant gentiment. Et elle ajouta
- Et t’as dis quoi à l’instant, pas de messes basses sans le curé èé ! Diiis !

Quel instant rare de voir Furka, comme une petite de son âge, ah oui, moment rarissime.

[ On garde ou on jette Bloody ? UP powa ! ]

Toujours affallé, la face contre terre, Bloody Sunday était pourtant ravi. Heureux d'avoir enfin repoussé les limites. Mais pourtant, il tentera toujours de les dépasser, à n'importe quel prix.
Un sourire niais fendait son visage d'une oreille à l'autre tandis que des petites larmes de joie ruisselaient sur ses joues bicolores. Le petit mâle était épuisé par cette poussée d'adrénaline et cette flemme incroyable le poussait à rester figé là, ventre au sol.
Néanmoin, la voix de Furka rententit, ce qui fit envoler sa fatigue en quelques instants.

OUHOOOOOOOOOOOU ! C’est E-NOR-MI-SSI-ME ! Dis, dis, la prochaine fois on le refait ?

Quel changement radical... Il n'y a même pas une heure, Furka se conduisait comme un adulte sérieux et borné et là, elle redevenait la gamine qu'elle n'avait jamais été.
Le ton de sa voix était plus que joyeux, et la petite louve bleue se tenait en position de jeu, l'arrière-train en l'air, les pattes en avant et la queue fouettant l'air en un mouvement de balancier.
Bloody' releva une paupière pour voir ce spectacle rarissime. Mais il remarqua bien vite que se tenir étalé ainsi n'était pas une pose correcte en face d'une femelle, aussi jeune soit-elle. Alors, délicatement, il se releva en prenant le soin de ne pas être déboussolé comme plus tôt et avoir le tournis à cause de s'être relevé trop vite...
Son derrière se posa brusquement contre les herbes sèches et brunes de la vallée tandis que son regard bleuté de fixa dans celui de son amie.
...Utiliser son pouvoir aussi fortement lui avait fait un choc, mais heureusement ça n'allait pas durer très longtemps. Bloody' était long à la détente durant ces moments-là, plus que d'habitude. Donc, il prit quelques instants avant de répondre à Furka.

... J'avoue que c'était puissant... C'est comme tu veux, Furka !

La jeune louve, toujours aussi joyeuse, s'assit à son tour juste en face de Bloody'.

Au fait, t’es toujours partant pour voir ce qu’y’a sous ce gros arbre ? Si t’as peur après tu viendras pas pleurer hein ?

Mais oui, c'est vrai ! Bloody' avait déjà oublié le but de cette course effreinée ! Est-ce qu'un monstre habite sous cet arbre ? Ca pourrait rendre Bloody encore plus heureux après ça !
La seconde partie de sa phrase eut un effet de déclic sur Bloody'... D'un coup, tout redevint limpide dans la petite tête du mâle, et son brûlant esprit de compétition et de courage revint à la surface.
En un bond, le loupiot se remit sur ses quatres pattes, les sourcils froncés et pourtant avec un long sourire aux babines.

Moi ? Peur ? Tu rigoles j'espère ?

Sa parole se termina par un petit rire discrèt, voire moqueur... Bloody ne craint rien ! Bloody est un battant, un mâle dur et fort ! C'est pas un monstre qui lui ferait peur...
Puis, Furka ajouta:

Et t’as dis quoi à l’instant, pas de messes basses sans le curé èé ! Diiis !

Tout content, le petit loup tricolore lui répondit d'une voix enjouée, avec des étoiles dans les yeux.

Je disais que j'ai réussi ! J'ai enfin réussi à repousser les limites ! J'suis plutôt fier sur ce coup-là...

Son regard se fit alors chalereux, et il se plongea dans les yeux bruns de Furka.

...Et j'ai réussi à te faire rire, aussi.

C'était vrai. Il aimait faire rire les gens et les rendre heureux. Et à vrai dire, la plus dure à rendre joyeuse c'était bel et bien Furka. Butée et sérieuse, il a réussi à la rendre espiègle et joyeuse.
...C'est pas beau, ça ?

Hum, bon. Le petit moment émotion passé, Bloody bondit sans crier gare en direction du vieil arbre. Malgré la brume environnante, on pouvait voir sa cîme dénudée un peu plus loin.
Alors qu'il avait fait quelques bonds, il stoppa sa course pour se retourner en direction de la petite louve, avec un petit rire malicieux.

Alors... tu viens ?

J'avoue que c'était puissant... C'est comme tu veux, Furka !

Déclara Bloody Sunday sur un ton joyeux. Face contre terre, le jeune se releva doucement, et afficha un fier sourire. Il remuait sa queue, tout comme Furka, et celle-ci lui répondit simplement par un large sourire. C’était suffisant, pas la peine de dire quelque chose de plus !

Moi ? Peur ? Tu rigoles j'espère ?

A ces paroles, la loupiotte bleue laissa s’échapper de sa gorge un gentil petit rire. Elle cligna des yeux, et déclara sur une voix enjouée :

Elle rit de nouveau, de bon cœur. Bien sûr, elle le taquinait. Furka faisait partie de ces louves qui sont froides, mais quand quelqu’un arrive à les faire sourire elles redeviennent un peu plus chaleureuse, et surtout elles se remplissent de joie. Ce dont avait grande besoin la jeune.

Furka se calma un peu, et réalisa. Elle réalisa que c’était si bon de vivre, de rire et de sourire. Alors, elle s’assit, rien qu’un instant, et leva sa petite tête vers le ciel, qui était bien sûr embrumé. Mais elle réussit tout de même à apercevoir la lueur du soleil, un petit rayon. Elle décida de fermer ses yeux, et de faire le vide dans son esprit, comme pour essayer d’apprécier le plus le moment vécu. Le vent traversa son pelage bleuté et lui donna des frissons. Qu’il faisait bon vivre dans ce monde si chaotique.

Je disais que j'ai réussi ! J'ai enfin réussi à repousser les limites ! J'suis plutôt fier sur ce coup-là...

Hum ? Furka rouvrit ses yeux, et regarda le jeune, Bloody Sunday. En y réfléchissant il était quand même plus âgé qu’elle, vu son physique, même si son état d’esprit était plutôt gamin. Les yeux du jeune mâle étaient quand même magnifiques. D’un vert très pâle, ses pupilles étaient plus fines que la normale. Et tout semblait si limpide dans son regard, si simple … Elle se reprit, et ajouta :

Les paroles de la louve étaient sincères et elle lui offrit un joli sourire, en plissant légèrement ses yeux.

...Et j'ai réussi à te faire rire, aussi.

Silence. Furka écarquilla ses yeux bruns, et entrouvrit sa bouche.
C’était la stricte vérité. Furka savait pertinemment qu’elle ne riait pas assez pour son âge, qu’elle était déjà vieux jeu, et que ronchonner de la rendrait pas plus heureuse. Alors elle soupira, légèrement, et elle poussa Bloody.

Alors... tu viens ?

Voyant le mâle s’avancer, Furka ne tarda pas à le suivre, et tous deux arrivèrent devant l’immense tronc du cerisier.

Furka ferma ses yeux, et se concentra. Elle devait avoir assez de puissance pour voir dessous ce gros tas de bois.

Après une minute complètement de silence, et de concentration, la louve rouvrit ses yeux. Ses iris ainsi que ses pupilles étaient désormais plus clairs, et ses yeux étaient entourés de quelques veines qui ressortaient. Son regard se plongea dans la matière. Elle vit l’arbre, l’intérieur de l’arbre, les racines de l’arbre, le sol, les insectes en tout genre, et elle aperçut une étrange masse noire. Ce n’était pas de la terre, ça ressemblait plus à une ombre, un nuage. Elle fronça ses sourcils, et déclara sur un ton sérieux :

» Furka - Louve ~ Alpha [P]