Crois-tu? [ Erya ]

C R O I S - T U ?

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I

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« Tout comme il est écrit que, un jour, la mort viendra libérer notre âme, restée trop longtemps prisonnière de cette enveloppe charnelle qu’est notre actuel corps… Je crois qu’il est également dit que nos chemins devaient à nouveau se croiser. »

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« Oh Raintramp. Si tu savais combien de temps je t’ai attendue… »

Désolée du retard... Mais Crois-tu? [ Erya ] Herz

Les quatre fers en l’air comme on dit. Les yeux dans les nuages, comme s’il était perché sur ces blanches barbes-à-papa. Comme s’il galopait sur cette mousse écarlate. Il ferma les yeux. Le sourire d’Erya se reflétait sur ses lèvres, immobiles.

Seules ses oreilles bougeait, essayant de trouver cette source, sa source, la source. La source de son propre bonheur, d’une des seules choses qui parfume sa vie. Sur son herbe vertes, ses naseaux respirant un air presque glacé, ses yeux fermés, enfermés dans un noir. Je crois qu’à ce moment, Rain ressentait presque ce que son amie était. Il pensait que cela lui permettait de rêver. Non, ça devait faire mal, faire souffrir, déchirer, faire saigner son intérieur. Un petit requiem résonnait dans sa tête, un petit requiem qui laissait faiblir, un petit requiem qui faisait jaillir une haine terrible. Une petite voix qui laissait de marbre.

Rain ouvrit les yeux vivement, prenant de l’air plein la bouche, la gorge nouée. Le mal est passé. Il cligna des yeux, hocha la tête, puis se releva. Oubliant cette mélodie noire et rouge comme le sang la peur et les cris. Ses sabots commencèrent à fouler le sol, d’un bruit lourd ils s’écrasait contre le sol et volaient comme des anges. Les sons commençaient à s’abrutir, allant plus vite, un ‘pata’ puis un ‘clop’. Le cheval sable s’arrêta enfin, les herbes voletant autour de sa dernière foulée.

«Tout comme il est écrit que, un jour, la mort viendra libérer notre âme, restée trop longtemps prisonnière de cette enveloppe charnelle qu’est notre actuel corps… Je crois qu’il est également dit que nos chemins devaient à nouveau se croiser　»

La petite jument blanche aussi pure que nature entrouvrait ses lèvres, et en un souffle elle lâchait un soupir disant tous ses rêves, toutes ses limites.

«

Oh Raintramp. Si tu savais combien de temps je t’ai attendue… »

«Maintenant, j’suis là, Erya. Je t’ai cherché toute la journée, oh, Erya, je suis si content qu’t’ais rien eu…»

Oui, bien trop protecteur.

Son chanfrein voletait, suivant le mouvement du voile du vent. Un voile légèrement blanc, ça ressemblait aux nuages, mais légèrement plus léger. Un silence régnait. Un silence apaisant, qui semblait laisser respirer le soleil, il commençait à baisser de température. Un silence apaisant, oh oui. Rain respira, soupira. Il sourit, puis s’approcha d’Erya, la frôlant, naseaux à naseaux; sentant son parfum envoûtant.

Désolée pour le retard. Je répond dès que possible I love you

Lorsqu’un voile sombre couvre toute forme, que le jour et la nuit se confondent, que les couleurs disparaissent ;… chacun est un ennemi. La survie en devient dure. En tout temps est-on obligé de surveiller alentour. Sonder l’esprit d’autrui. Ou fuir devant une âme dont les intentions sont encore floues. Gagner ta confiance devient une fierté. Et réussir à nouer avec ton être devient un jeu. L’on se sent proche de la mort. Et pourtant, jamais l’on n’ose se laisser tomber dans ses bras de glace. Notre joie de vivre se contente de disparaître. Ne laissant là qu’un être méfiant. Devant se battre pour lui-même. Sans l’aide de personne. Juste cette obscurité pour seule compagne.
Raintramp Il était l’un de ceux qui faisait fuir ces ténèbres oppressantes. Une lumière. Un point de repère dans cet univers sans fin. Sans fond. Sa simple présence levait ce voile. Chassait l’obscurité. L’on oublie tout jusqu’à présent. Il devient un astre et vous éclaire. L’on voudrait ne jamais le quitter.

« Maintenant, j’suis là, Erya. Je t’ai cherché toute la journée, oh, Erya, je suis si content qu’t’ais rien eu… »

Une mélodie qu’était ton rire. Clair. Chantant. Lui seul avait cet étrange pouvoir, celui-là même de transformer un simple sourire en un rire éclatant. Du bout de tes naseaux, tu effleuras le chanfrein de cet être tant aimé. Oui. Il était l’un des seuls pour qui tu acceptais encore de vivre aujourd’hui. Ou à qui tu accepterais de donner la tienne pour qu’il puisse jouir d’une belle existence. Et tu plongeas la tête dans sa cascade de crins de bronze.

« Que jamais plus, nos chemins se séparent. Jamais plus. »

La plus belle des odeurs était la sienne. Tu humas sa robe de sable et t’en imprégnas. Il y a tant d’ennemis ! Tant d’odeur à fuir. Et tant d’autre à espérer de ne jamais plus rencontrer. Lui était un précieux allié. Et son parfum n’en était que plus réconfortant. Cependant, l’on sèmera le trouble. Ton corps se raidit. Et tes oreilles se plaquèrent contre ta nuque. Tu ne le voyais pas. Mais tu l’entendais. Ses bruits de pas lourds, écrasant l’herbe humide. Une démarche fière et assurée. Un grognement rauque. Il était là. Tapis dans ce paysage de ténèbres. Et son odeur ! Elle t’écorche les naseaux tant la reconnais-tu. Menaçante. Raintramp. Fuyez. Ne pas s’exposer au danger. Et pourtant, il est déjà si proche. Ne pas sombrer dans la confusion. La frayeur te gagne.

Les ténèbres t’emprisonnent.

(J'espère que ça convient. Je me rattrape au prochain I love you

)

[ UP ! On garde ou on jette ? ]

[ on garde, je réponds après mes vacances ♥ ]

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