Je voudrais déjà être Alpha [ Fulkan, Fuyuki ...

Furka avait la truffe au vent, les oreilles dressées, et le cœur battant à tout rompre. Elle courait aussi vite qu’elle le pouvait. Ses petites pattes claires se salissaient de plus en plus, au cours de son chemin. Mais qu’importe. Furka n’avait qu’une seule idée en tête. La langue hors de sa bouche, la loupiotte galopait tel un cheval. Sa vitesse était impressionnante, mais finalement, elle avait déjà bien grandi, et avait pris des forces. Alors, elle courait aussi vite qu’elle le pouvait, elle aurait certainement pu se couper, à cause de quelques roches, mais rien n’y fit. Son envie de monter tout en haut, sur le point culminant de Cinq Sens, était si intense, qu’elle ne pouvait plus se retenir. Ses yeux bruns frémissaient, et ils ne posaient même pas se poser sur un endroit fixe, tellement la petite allait vite. Furka colla ses oreilles contre sa nuque, et laissa sa queue s’envoler. Elle avait l’esprit léger, avait l’impression, par moment, de s’envoler …

Furka courant ainsi pendant une bonne demi heure, ce qui était déjà un record. Car déjà, son rythme se ralentit, et la jeune haleta. Elle était tout simplement fatiguée, mais ce n’était pas pour autant qu’elle se retiendrait de continuer. Elle n’avait pas peur de repousser ses limites, elle adorait même ça. Alors, elle se calme, juste un peu, pour garder de l’énergie pour un sprint final. Son souffle était régulier, et le soleil loin, là haut dans le ciel, brûlait la fourrure bleutée de la femelle. Mais ça, elle ne s’en préoccupa. Son corps svelte, continua à filer à toute allure, et ses fines pattes semblaient frôler les pierres qu’elles croisaient. Furka continua, encore et toujours à courir.

Quand elle sentit son cœur battre si vite que celui-ci faillit quitter son emplacement initial. Alors, elle stoppa ses quatre membres, et cracha. Oui, elle était exténuée. Et alors ? Furka décida de faire une petite halte, et elle se coucha, pour récupérer. Elle n’avait pas spécialement soif, à vrai dire, il lui manquait juste de l’endurance. Son souffle aurait pu s’entendre à l’autre bout de Cinq Sens, mais cela lui était bien égal. Ce qui comptait pour elle, c’était de récupérer, et de pouvoir continuer. Alors, elle ferma ses yeux, et se concentra sur sa respiration. Quelques minutes passèrent, puis, après 15 minutes de repos total, elle se releva, lentement, et rouvrit ses yeux, pour que ses pupilles puissent balayer les environs. Personne, ou presque.

Lâcha-t-elle.

Et, elle reprit sa route. Cette fois ci, Furka ne fit que marcher, d’un bon pas tout de même.
Après avoir longuement marché, la jeune louve arriva au sommet. Enfin. Ses yeux s’écarquillèrent, et elle ne put s’empêcher de lâcher un

Là, sous ses yeux, toutes les terres de CS s’étendaient, et elle se sentit un instant, maître suprême. Elle sourit. Et regarda les terres de la Vue. Un jour, elles seront siennes, oh oui …
Puis, Furka tourna sa tête, en direction de son chemin parcourut, et elle vit son frère, et sa sœur plus loin.

Déclara-t-elle à l’insu de Fulkan. Fuyuki, elle, elle ne savait pas ce qu’elle faisait ici. Mais qu’importe.

Furka était contente d’elle-même, et heureuse, elle s’assit pour regarder avec admiration les environs.

Invité

Galoper . Encore . Toujours .
Pour quoi ? Pour rien .
Inintéressant .

La était mon point de vue . Certains aimaient a se saouler du vent sur leur pelage , de l’air qu’ils aspiraient a pleine gueule , du soleil qui les éblouissait , de la poussière qu’ils produisaient . Traçant un chemin aussi puant que la carcasse d’un élan pourrissant . Sueur et sang de leurs pattes blessées marquaient leur passage aussi discret que celui des bovidés en pleine migration . Expliquez moi , oui , l’intérêt de cela . Courir et faire fuir toutes les proies a cinq cent kilomètres a la ronde . Fort bien . Tant mieux .

Personnellement je prônais la souplesse et la discrétion . Usant de mes talents comme d’un don précieux que j’utilisais et entretenais sans relâche . Il fut amusant au début , de passer sous le nez de loups endormis , puis réveillés , sans qu’ils ne se rendent compte de ma présence . Discrétion absolue . Efficacité assurée .
Mais j’avais grandi trop vite . Bien que prisonnière d’un corps de gamine , j’avais évolué , bien plus que mes frères et sœurs . Eux qui baignaient dans l’insouciante . forcement . Futurs dominants . Tssk .

L’amertume fut courir un long frisson le long de mon dos , m’arrachant un grondement appréciateur . Comme une petite flamme , j’avais entretenu ma jalousie avec soin . De flammèche , elle était devenu brasier , rongeant mes entrailles avec application . Je n’étais plus qu’une coquille vide .. Et haineuse . Une porte blindée qui cachait une bombe monstrueuse qui pourrait exploser le système solaire et ceux qui le côtoyaient . Ce sentiment délicieux m’habitait , rythmait mes pas , mes choix . Aînés , ils étaient . Futurs chefs , ils avaient le droit a tout . Et même si ils ne voulaient pas de ce titre , ils l’avaient . Pas moi . Et j’en crevais de jalousie .
Tout en m’en désintéressant progressivement . Complexité . Ils seraient alphas ? très bien . Et puisqu’il n’y avait aucun moyen de changer cela , j’avais opté pour une autre voie . Celle des mécréants . Et elle m’allait a merveille . Ma fratrie dirigerait . Et moi je soulèverai le peuple contre eux .
Je les aimais , la n’était pas la question . Je m’étais simplement lancé un défi . Implicitement . Faire mieux qu’eux . Qu’on me regarde autrement . Qu’on me voie comme celle qui avait doublé les alphas .
Désir innocent d’une petite loupiotte en manque d’affection et d’attention .
Il était trop tard pour reculer .
Un sourire carnassier éclaira mes babines .

Allongée sur une branche , je dressais les oreilles a l’arrivée de ma sœur . D’un discrétion a m’en rendre sourde . Haletant comme un cheval après une course . Un rictus entre la pitié maussade et le dégoût se peignit sur mon minois fin . Fugace . Trop rapide pour qu’elle le voie . D’ailleurs , elle ne l’avait pas vu .
Puisqu’elle ne m’avait pas vu .
J ‘en ressentis une fierté arrogante .
Ainsi la future chef ne prêtait pas attention a son environnement . J’aurais pu la tuer d’un coup de patte sans même qu’elle ne puisse voir qui était son assassin . Pourtant , la tuer a l’aube de sa vie ne m’intéressait pas .
Plus tard , sans doute ?
Bondissant souplement , je me réceptionnais sur le sable brûlant , quittant mon arbre ou j’étais lotie pour me glisser au sommet de la crête . Percevant le pas lourd de mon frère cramoisi . Qui avait tenté de suite l’une de deux , encore . Mes yeux pétillèrent , amusés . Juste une seconde . Avant de retrouver leur arrogance naturelle .
J’effreurais mes lèvres d’un coup de langue , avant de m’asseoir , tout au bord de la crête . Sifflant d’une voix cinglante une réponse a ma … chère sœur .

► Tu cherches a chasser toutes les proues de la région avec tout ce boucan , ou tu veux juste t’user les pattes jusqu'à l’os ?

Mmmh , délicat . Retenant un gloussement tout ce qu’il y a de plus gamin et malicieux , je me contentais de fixer ma sœur et son chien de garde rouge , avec mon habituelle nonchalance glaciale .
Ouh , la vilaine peste .

(( Raaah j’aime TROP Fuyuki ! Sa jalousie m’inspire a mort ! ♥ ))

"Je vivais pour les autres mais eux ne vivaient pas pour moi. Alors qu'aurais-je dû ressentir? De la colère? De la haine? Du désespoir? Les trois ou autre chose? Aurais-je dû les traiter d'ingrats? Je ne pouvais pas. C'était au-dessus de mes forces. Ou de mes traits de caractères, faiblards. J'étais un futur alpha, moi qui était si transparent, banal et inutile. Tout en moi me dégoûtait. Je me haïssais. Rejet de moi-même."

Qui

-Fuyuki...

"Voilà la seule chose que j'étais capable de faire. Des choses futiles, inutiles. Comme me détester. Mais parents auraient dû m'appeller Otiose. Ironie malsaine, encore. Voilà tout ce que je pouvais faire. Je fuyais à la moindre difficulté. Comme tous les enfants. Ma naïveté me révulsait. Mon insouciance peut-être, aussi."

Une ombre, se déposa délicatement sur la terre. Cette ombre qui se croyait bien plus maligne que quiconque, et se prétendait aussi discrète que l’air qui fend les rochers. Mais, ces rochers ne sont pas sourds, loin de là. Et Furka avait beau se faire surprendre par sa cadette, elle la voyait toujours avant tout le monde. Elle avait un pelage obscur et des yeux qui ressortent, d’un bleu éblouissant, difficile de paraître invisibles aux yeux de la jeune. Surtout aux yeux de Furka. Mais la loupiotte passait toujours au dessus de ces remarques. Ou presque. Car malgré son sang-froid olympique, Furka était encore bien jeune, et elle ne se maîtrisait pas toujours. Ce qui viendrait avec l’âge.
Elle dévisagea sa sœur, d’une façon étrangement perçante.

« Tu cherches à chasser toutes les proies de la région avec tout ce boucan, ou tu veux juste t’user les pattes jusqu'à l’os ? »

Lâcha-t-elle entre ses petites canines. Et elle répliqua.

Les hostilités étaient lancées. Furka avait toujours était froide, depuis ses premiers mots. Cette petite avait toujours une arrogance naturelle qui en énervait plus d’un. Mais ce qui la rendait assez agressive, envers sa propre sœur, c’était le manque de respect que celle-ci dégageait envers les autres. Et ce sentiment si malsain que Fuyuki émanait rendait Furka malade. La jalousie, la haine, tous ces sentiments négatifs envers sa propre famille, ça l’irritait tellement … Mais après tout, Furka pouvait être de même. A vrai dire ce qui l’agaçait le plus, c’était le fait que Fuyuki soit ainsi avec sa famille. Un étranger embêtant, d’accord, mais sa famille c’est quelque chose de sacrée. Même si on ne choisi pas ses parents, ni ses frères, ni sa place dans la meute, quoi que. Alors Furka devenait de plus en plus amer avec sa sœur. C’était dommage, de gâcher une complicité qui aurait pu naître entre elles.

Furka préférait de loin son grand frère. Même si celui-ci voulait toujours protéger ses cadettes, et qu’il en faisait trop. Il était attendrissant, et il la faisait rire, quand ils jouaient ensembles. Pourtant, Furka ne restait pas souvent avec lui, trop tentée par la grande nature qui les entourait, et elle s’en voulait un peu. La petite femelle tourna sa tête, pour fixer le loupiot rouge. Son regard était tout aussi scintillant que sa mère, Fuyuki aussi avait les yeux de Crystal. Seul, Furka avait le regard de feu de son père, ce mâle toujours absent pour ses petits. Fulkan avait un pelage qui avait les mêmes couleurs que Renji, ce qui lui donnait un air impressionnant, tout ce rouge ! Furka était aussi bleue que sa mère. Quant à Fuyuki, Furka n’avait aucunes idées, de comment elle était aussi noire ! Alors, pour ne pas y penser, elle oubliait ça … Après tout les gênes font des miracles.

Furka arrêta de regarder sa sœur et son frère, et elle s’avança, pour regarder vaguement l’intérieur du volcan. Mais une chaleur la surprit, et elle recula vivement, fermant ses petits yeux. Elle frotta son visage à l’aide de sa patte droite, et elle secoua sa tête. Elle voulait recommencer ! Mais d’abord, elle aurait aimé, disons, que l’atmosphère soit plus détendue …

Furka leva ses yeux au ciel, et elle pensa, brièvement, à son père. Où était-il, que faisait-il ? Ce guerrier qu’elle admirait en secret … Mais que bientôt elle haïr.

Invité

(( Comme tu veux xD ))

La famille . Ha . Une mauvaise blague qu’on m’avait faite .
Chacun se le faisait remarquer . Certains osaient me lancer l’interrogation en pleine gueule , d‘autres pas . Tous aussi doués les uns que les autres , je comprenais presque immédiatement ce qu’ils pensaient a mon égard . Cette famille sacrée , disait - on , m’avait réellement tuée net , étouffée que j’étais , a peine sortie de l’œuf . Les choses auraient pu se passer autrement . Nous aurions tous reçus de qu’il fallait d’attention , et je serais sans doute devenue une brave petite loupiotte complètement grillée des neurones , a rire comme une parfaite névrosée en courrant après une vulgaire feuille .
Mais non .

Ma mère avait mis au monde trois gosses . Alors que tout le monde affirmait qu’il n’y en aurait que deux . Mon nom fut donné a la va vite , puisqu’il n’avais pas songé a une intruse . D’ores et déjà j’étais de trop . Puis vint le temps de la jeunesse . Le temps ou nous pouvions marcher . Les aînés avaient le droit de sortir . Pas moi . Alors que j’étais cadette d’une minute environ . C’était injuste .
Mais le pire , c’était l’attention des parents . Leurs regards envers eux .. Et puis moi , a coté . Eux , les futurs alphas . Lui ressemblait tellement a son père ! Et elle , quelles couleurs , digne de sa mère ! Et moi .. Noire . Uniforme . L’erreur .
Ils présentaient les aînés a toute la meute . Lui sera alpha , elle aussi . Chacun ses terres . On félicitait , on roucoulait . 0n prétendait ci , clamait ça . Pronostics , tentatives pour déjà , manipuler les jeunes . Et a coté .. Moi . Oubliée . Les trois quarts ne savaient même pas mon nom . Et la moitié ignoraient même de qui j’étais , ou même si j’existais .
Quel conditionnement pour avoir une gamine équilibrée !
Comment ne pas être jalouse ? De leur titre , de leur role , de l’attention que les parents leur portait ? De leur ressemblance avec eux ?

J’avais cultivée ma rancœur et ma rage . Ma jalousie , surtout . qui s’était transformée en mal être , en source de vie . Au début , et par maintes reprises , je voulus mourir . Pourquoi leur imposer ma présence , eux qui étaient si heureux .. a quatre ? J’étais l’ombre noir au tableau .
Et puis ma rage avait fait surface . Et le travail innocent des parents , de leurs regards , de leurs paroles avait fait son œuvre .
Irréversible .
Et Fuyuki était devenue une boule de rancœur si bourdonnante de rage qu’un seul regard de sa prétendue famille faisait exploser .
Un jour , j’exploserai . Pour de bon . Et ma famille se rendra compte de l’erreur qu’ils avaient faite . Car un chouchou rend toujours jaloux les autres .
Et le drame est plus grand lorsqu’il y a deux chouchous sur trois .

Je cillais , retrouvant mes esprits . Une bile amer envahissait ma gorge , le vertige me prenait . Ce fut fugace , brutal .. Et disparut tout aussi vite . Je savais pertinemment pourquoi j’étais ainsi . Et n’avais pas l’intention de changer . Tout simplement parce que de mon point de vue , ils devaient payer .
Mon regard se tourna vers Furka . Qui me toisait avec hargne . Si elle savait a quel point je la haïssais !
Mon échine se hérissa brutalement , et je bondis a deux pas d’elle , avant de coller mon front contre le sien , dans un mouvement brutal qui la fit reculer de trois bons pas . Juste après , c’était le vide . La chute . Si je poussais encore un peu , elle tomberait a jamais .
Un sourire tordu étira mes lèvres veloutés . Terrible sourire . Lui promettant qu’elle ne mourrait pas , vieille et heureuse , entourée de ses enfants et petits enfants .
Mais plutôt entre mes crocs . Et sa mort serait lente . Douloureuse .
Comme ma douleur intense qui fut mon lot quotidien durant mes premières années de vie .
Tu va payer , bâtarde , pour ce que tu es .

► Les os se rompent facilement contre les rochers .

Suggérais je d’un ton velouté , caressant . Presque doux . Attendri .
Mais un arrière goût de haine profonde envenimait mes paroles .
Transformant le breuvage sacré en poison violent .

Mes mâchoires claquèrent , vives comme l’éclair . Je lui arrachais la moitié de l’oreille droite , avant de bondir a trois mètres d’elle . Hors de sa portée , avant qu’elle n’ait pu réagir . Grondant sourdement .
J’avais le droit de lui faire payer ce qu’elle m’avait fait subir . Sa nonchalance , sa chance , qu’elle m’avait inconsciemment craché a la gueule durant toute sa jeunesse . Le bonheur qu’elle étalait devant mes yeux qui auraient voulu pleurer .
Elle avait connu une jeunesse heureuse .
Pas moi . Ma vie ne serait jamais ainsi .
Elle n’avait pas le droit de m’en vouloir . C’était de sa faute , a elle aussi .

Lâchant un grondement dégoûté , je lui balançais le vestige de son oreille aux pattes , et décampais dans les fourrés . Le cœur au bord des lèvres .
Mon père arrivait , je l’avais senti des l’instant ou j’avais bondi auprès de Furka .
Et il ne fallait pas qu’il me voie . L’erreur .
Sans doute avait - il changé a mon égard .
Sans doute ne s’était - il même pas rendu compte du comportement qu’il avait adopté envers moi .
Mais peu importait .
Si je le voyais , et aussi petite étais je , je sentais clairement qu’a sa vue , je risquais de lui sauter dessus .
Et de le tuer net , sans un adieu .

Ma haine était devenue une drogue sans laquelle je n’aurais pu exister .

(( Deux pages word ! J’suis inspirée a moooort ! xDD
Désolé , je me suis permis de broder autour de la jeunesse de Fu’ , ça m’a inspiré *-* ))

[moi non, pas inspirée x_x
pardonnez moi pour mon mess' minable ._.]

Oui trois. Trois nous étions, trois nous resterions. Vous entendez, chères sœurs? Nous étions trois, et ce pour toujours, il faudrait faire avec.

Fixant sa sœur, les paupières plissées, Fulkan commença à culpabiliser. Il comprit, soudain, ce qu’elle avait endurée. Rejetée par ses pairs, ignorée par toute la meute. Si le titre de princesse n’aboutissait qu’a cela, elle ne le garderait pas, elle n’en voudrait pas. Elle ne le voulait déjà plus. Pourtant, sa mère, Crystal, chérissait ses petits. Tous, de manière égale et équitable. Leur père n’était pas souvent présent, pris par ses devoirs et ses responsabilités d’alpha. Alors la faute en incombait forcément à d’autres. A eux. Sœur et Frère. Frère indigne qu’il était, il réussit à se convaincre que si sa sœur noire était rongée par la rancœur, c’était uniquement de sa faute. S’il l’avait plus écoutée, s’il l’avait plus aidée, chérie… Il avait du mal à imaginer Fuyuki choyée. C’était mal, très mal. Elle qui avant toujours était autonome, même solitaire depuis ses premières semaines. Conditionnée ainsi par le reste de la meute. Fulkan eut envie de mourir. Là, maintenant, alors que les remords l’asphyxiaient, étouffaient son cœur frêle. Comment avait-il put…

La discussion avait mal commencée. Une tension palpable régnait, l’atmosphère électrique. Et la réaction violente de Fuyuki ne se fit pas attendre. Elle se jeta sur Furka, lui arrachant la moitié de l’oreille violement. Le louveteau rouge voulut crier. L’empêcher. Un cri de dépit, de désespoir, de culpabilité, d’incompréhension… Mais aucun son ne franchit la barrière scellée de ses lèvres résolument closes. Alors qu’elle envoya son trophée auprès de sa sœur mutilée, une lueur de souffrance passa dans les yeux turquoises du mâle. Il souffrait. Terriblement, de voir ses deux sœurs se déchirer à l’aube de leur vie.

Il voulut bouger. Intervenir, les arrêter. Il n’en eut pas l’occasion. Au moment où ses muscles l’autorisèrent enfin à faire un pas, sa sœur noire détala. Un bruit de pas sur la roche volcanique parvint aux oreilles de Fulkan. Il tourna la tête dans la direction du son, reconnu instantanément son auteur. C’était lui. Un mâle au pelage blanc maculé de marques dont Fulkan avait hérité, des yeux aussi bruns que ceux de sa sœur bleue, et une grande taille qui lui permettait de voir plus loin que nimporte qui. Son père, Renji.

Fulkan se décida, voulut le rejoindre. Mais pourquoi faire? Aller pleurnicher entre ses pattes, demander des réconforts avec un regard larmoyant? Ses pattes le lui refusèrent. Alors il fit face, se redressa bravement, et attendit qu’il émerge des taillis rachitiques.

« Les os se rompent facilement contre les rochers. »

Les oreilles de Furka bougèrent, en direction de sa sœur, sombre sœur, une ombre qui s’ombrageait elle-même. Quelle ironie. Petit Furka, attention, ta jeune naïveté pourrait te rendre proie facile. Mais malgré le fait, que tu croyais que ta sœur n’était pas perdue, pas encore, et tu n’avais pas gardé une espace assez suffisant pour pouvoir reculer. Au cas où elle te sauterait à la gorge. Oui, la petite louve bleue était tout simplement respectueuse envers sa famille, quoi de plus naturel après tout ? Oui quoi, une famille est faite pour s’aimer, s’entraider, et passer aux dessus des difficultés, car ensemble on est plus fort. C’étaient les principes forts, et humbles, de Renji. C’était ce qu’il leur avait enseigné, une des rares choses, certes, mais certainement la plus importante. Hélas pour le mâle argenté, ses deux filles ne respecteraient jamais, ou presque ces principes. Fuyuki deviendrait la haine en personne, et Furka la froideur toute puissante. Et Fulkan, deviendrait-il aussi sage que ses parents ? Où choisirait-il le chemin dangereux de ses sœurs ? En tout cas, ce qui était sûr, c’est qu’il serait, totalement différent d’elles, mais ce n’était pas dit qu’il choisirait la bonne route. Quel désastre. Une famille qui n’aurait jamais existé, malgré l’amour invincible de deux êtres aux cœurs purs. Quelle tristesse. Dommage ! Dirait une jument au regard vert, sur un ton ironique, mais ça c’est tout autre chose.

Enfin. Furka fronça ses sourcils, et ses iris bruns brillèrent d’une lueur inconnue. Puis, elle répondit à sa sœur, sur son ton narquois, si unique, si strident aux oreilles des autres.

- Et alors, ce n’est pas toi qui deviendras rocher. Tu ne seras que poussière, si tu continues ainsi.

Cette phrase avait plusieurs significations. Premièrement, Furka disait clairement à sa cadette que si elle continuait à ainsi haïr sa propre famille, ça finirait mal, très mal pour elle. De plus, si elle disait qu’elle deviendrait poussière, si elle continuait, c’est que Furka considérait sa sœur encore comme une loupiotte un peu dérangée, mais gentille et maladroite, dans le fond. Sa sœur de sang, Fuyuki. Mmh, dommage pour la petite louve au pelage sombre, dommage pour elle, car cela n’allait plus durer, à vrai dire, ce sentiment en Furka allait prendre fin, bientôt.

Maintenant.

Fuyuki sauta sur son aînée, sans aucuns remords, Fulkan frissonna, et ne bougea pas. Furka non plus, ses yeux ne purent qu’observer la scène, et son cœur palpita. Sa sœur, sa frangine, elle allait disparaître de son esprit, pour tout jamais. Le petite loupiotte noire, au regard glacial, n’hésita pas un piètre instant, et sans hésitations elle arracha l’oreille droite de Furka. Toute entière ? Non, pas vraiment. Mais choquée, Furka eut ses yeux qui s’écarquillèrent, elle ne pouvait plus bouger, trop surprise. Prise par derrière, d’une certaine façon. Puis, la fautive redescendit sur le sol, et elle s’enfuit. Telle une lâche, comme une espionne. Elle n’était plus. En tout cas pour Furka. Bouleversée, la petite bleue continua de fixer l’horizon. Deviendrait-il meilleur ? Impossible à définir, car le ciel était tiraillé.

- … Bouche bée, Furka semblait être devenue muette.

Le sang glissa, lentement, le long de ce qu’il restait de son oreille, pour dégouliner sur sa joue, salissant quelques mèches sombres, et ce rouge finit sa course, se logeant dans la paupière de Furka. Ne sachant que dire ou que faire, elle continua de rester de pierre. Le sang goutta, donnant une impression étrange. On aurait dit que la petite loupiotte bleue pleurait. Non !? Pas tout à fait, le sang c’était enlisé dans l’œil droit de la petite. Et désormais, une larme rougeâtre se déversa sur le reste du visage de Furka. Enfin, le sang alla s’écraser contre le sol, attiré par l’attraction terrestre. Quel triste sort.

Furka eut comme un tilt. Elle sursauta, et ses yeux alors rempli d’un sentiment inconnu pour la jeune, devinrent bien sombres, et ce ne fut plus la surprise, mais le sentiment d’avoir été trahi qui assiégea le cœur de Furka. Alors, cette émotion se transforma, pour devenir semblable à elle de Fuyuki. La haine. Elle aurait tant voulu se jeter sur elle pour la tuer de suite. Elle l’aurait remporté, de par sa taille et son poids supérieur, peut-être. Mais elle ne voulait pas. Elle n’allait pas devenir l’instrument de ses propres sensations. Non, elle resterait de glace. Les traits de son visage devinrent plus rigides, et son expression faciale fut celle de la froideur.

Oui, désormais, la joyeuse Furka, plutôt naïve et tendre c’était envolé, pour laisser place à la méfiance, et qu’aucune confiance ne pourrait calmer. Sa sagesse précoce la rendit plus maligne, lui interdisant de se jeter bêtement dans la gueule du loup. Non, la patience, voilà ce qu’elle venait d’appréhender. Mais bien d’autres choses …

Etrangement calmé par ses propres réflexions, Furka tourna sa tête, d’un mouvement vif, vers son aîné, un regard noir. Elle ne lui en voulait pas, mais désormais son expression resterait mystérieuse et horrible sombre. Elle voulait juste voir que pensait-il de toute cette scène. Rien. Le mâle rouge était resté de pierre, comme toujours, ne pouvant intervenir, se sentant certainement inutile. Elle aurait bien été aller le réconcilier, mais ce n’était pas son rôle, et elle n’était pas vraiment d’humeur. Furka leva ses yeux, à la hauteur d’un adulte.
Lui. Que faisait-il ici ? Elle ne l’avait même pas entendu venir. Renji, le grand Alpha, qu’elle admirait en secret, mais dont elle haïssait l’absence. Elle ne lui demanda rien du tout. Son regard était corrompu par la scène précédente. Et lui, que pensait-il de ses enfants ? HEIN ? C’était ce que Furka voulait savoir. Qu’allait-il faire, que pouvait-il faire ? Il était impuissant, malgré sa place. C’était ça que Furka haïssait, ce loup qui, finalement, avait un enfant qui lui ressemblait, malgré les premiers abords paradoxes. Fulkan. Non, non, je ne divague pas. Mais le grand mâle était faible face à ces genres de scènes, il ne pouvait que regarder. Etre spectateur. Enfin, c’était ce que pensait Furka.

Voyait-elle juste ?

# Il vit en toi

Les Terres de la Vue. Ses Terres. Renji marchait, d’un pas lent, et las. Son regard de braise semblait s’être terni par certains évènements qui l’obligeaient d’être loin de sa douce Crystal Clear, mais aussi loin de ses louveteaux. Il était d’humeur mélancolique. Qu’était-il devenu ? Le grand et fier Renji, qui autrefois faisait devenir fous, les intrus. Avant, il était bien marrant, mais surtout chiant … Désormais, il ne semblait n’être que sa propre ombre. Et il en avait honte, tellement honte. Il aurait tellement voulu disparaître dans une de ses illusions. Car il savait parfaitement distinguer le réel de l’imaginaire, normal, c’était lui, le magicien. Oui, le maître du jeu, le dominant, l’Alpha. Alors qu’avait-il donc à s’apitoyer ainsi sur son pauvre sort. Ce n’était pas à lui de pleurer, ni de se reposer sur ses lauriers. Il devait garder la tête haute, et l’espoir dans son regard. Après tout, c’était lui qui gardait, encore intacte, la confiance, qui unissait chaque membre de son clan, celui de la Vue, le camp qui était reliait à l’élément le plus farouche. Le Feu, cette chaleur intense, qui emmenait la cadence partout. Le Feu si royal, si fort, et son seul point faible était finalement devenu son allié. Alors, que demander de plus ? Renji soupira, baissant sa tête et sa queue, pour laisser sa truffe effleurer le sol. Il n’était plus très loin du volcan, il se rapprochait à pas futiles, et fatigués. Mais son allure se modifia, quand son odorat décela trois odeurs plus que familières.
Fulkan, Furka et Fuyuki. Ses petits, ses chers petits qu’il ne pouvait pas voir très souvent, malgré lui.

Alors, il accéléra, releva ses extrémités, et une étincelle malicieuse apparue dans chacun de ses iris. Ses pattes semblaient juste effleurer le sol, car il passa à l’allure supérieure, trottant à une cadence régulière et majestueuse. Un sourit se grava, peu à peu, sur le visage clair du mâle. Si seulement il savait ce qui l’attendait, son sourire se tordrait de remords.
Renji, le cœur léger, et les pattes rapides, arriva sur la scène. Les projecteurs semblèrent l’éviter, ou l’oublier, car ils étaient tous braqués sur les deux loupiottes. Fulkan, était en retrait, comme souvent il le faisait, et restait immobile. Renji haussa un sourcil, et voulut dire quelque chose. Mais l’atmosphère était tellement électrique qu’elle aurait pu exploser. Le mâle blanc s’avisa bien, et se retint. Ses deux petites pupilles ne perdirent pas une seconde de ce qui se passait. Oh rage, oh désespoir, oh vieillesse ennemie, aurait dit le réalisateur, mais pourtant il n’y en avait pas. Et les deux seuls spectateurs restèrent enracinés au sol.

« Les os se rompent facilement contre les rochers. » Déclara sur un ton glacial la petite louve à l’allure ténébreuse.
« Et alors, ce n’est pas toi qui deviendras rocher. Tu ne seras que poussière, si tu continues ainsi. » Rétorqua aussitôt son aînée.

Renji écarquilla ses yeux. Il ne connaissait pas la face cachée des deux petites. Il savait qu’elle se chamaillait, mais c’était normal pour des sœurs, mais le ton sur lequel les deux petites avaient parlé, était signe d’une haine profonde, surtout pour la plus jeune. Renji semblait anéanti. Sa propre famille se déchirait de l’intérieur, et il n’était même pas au courant. Mais pourquoi Fuyuki émanait tant de haine ? Renji n’eut pas besoin de chercher bien loin. Et se souvint. C’est vrai qu’au départ, le couple croyait avoir juste deux petits, parfait pour la succession. Mais une surprise les attendit le jour de l’accouchement. Trois petits. Un rouge, une bleue et … Une noire ? Oui, Crystal fut bien surprise, mais Renji ne le fut point. Il les savait tous trois membres à part entier de sa famille. Furka serait aussi bleue que sa mère, Fulkan aussi rouge que son père et Fuyuki aussi sombre que sa grand-mère, la mère biologique de Renji, cette grande louve au regard de sang, et au caractère de fer, qu'il connaissait peu.

Mais c’était vrai qu’elle avait du mal à s’intégrer, du fait qu’elle n’avait pas un futur tout écrit, contrairement à son frère et à sa sœur. Cela devait être … Dur. Mais qui avait dit que la vie était aussi facile ? Personne, et le mâle avait connu des moments difficiles, alors, il sentit monter en lui une vague étrangère. La peine. Qu’il éprouvait pour ses parents disparus, pour sa fille corrompue. Il baissa ses yeux, mais pas bien longtemps. Car il n’allait pas s’abattre devant ça. Il était bien plus fort ! Oui, Renji n’était pas prisonnier des choses abstraites, jamais !

Mais hélas, quand le grand mâle voulut intervenir, pour dire quoique ce soit, n’importe, un simple « hey ! », Fuyuki se jeta, sans scrupules, sur Furka, pour lui arracher une partie de son oreille droite. Quelle horreur, Renji ouvrit en grand ses yeux, surpris, et obligé de ne pas bouger. Stoppé par sa propre conscience.
Le sang coula, dégoulinant, salissant son enfant. Et son autre fille s’en alla, fuyant son père, en se cachant dans des buissons lointains. Furka était choquée, bouleversée, immobilisée par ses sentiments. Renji comprit de suite ce qui se passait dans la tête de sa fille, il comprenait, il n’était pas idiot, bien au contraire. Mais il ne pouvait rien faire, il n’était que poussière, face à la force de la haine …

Un peu plus, et il se serait affalé, tombant à la renverse, voyant deux de ses enfants se détruire. Mais pourtant, un pilier par moins important vint le soutenir. Heureusement. Il ne fit pas grand-chose, mais sa simple présence, son avance, restructura le mâle, qui redevint majestueux et noble. Fulkan, brave petit. Renji tourna sa tête vers lui, et il afficha un large sourire, un sourire fier. Oui, il était fier de son fils, car même si celui-ci n’osait pas trop s’imposer, il n’était pas pour autant effacé, et Renji espérait qu’avec le temps il saurait s’imposer. Renji se promit de lui enseigner. Il inspira profondément, et chercha en son fils une assurance. Il ferma ses yeux, et se concentra. Son regard devint très différent de d’habitude. Il n’allait pas faire la Papa « c’est pas grave ». Non, il n’était pas un père, pendant les instants qui suivrait. Il serait avant tout Alpha. Un dominant qui réglerai des conflits entre membres. C’était en cela qu’il était le plus doué. Alors, autant s’en servir, de ce savoir. Ses sourcils se foncèrent, et son expression faciale devint dure, et sérieuse. Son sourire s’était envolé depuis longtemps, et il posa fermement sa patte sur le sol, imposant sa volonté. Il rouvrit ses yeux, et fixa tout d’abord Furka. Il examina rapidement sa plaie. Une blessure pas moindre. Il s’avança vers elle.

- Furka, commença-t-il. Il lui communiqua un regard bien mystérieux, et il ne rajouta rien de plus pour la petite bleue. Il tourna sa tête vers Fulkan, et d’une expression plus douce, mais néanmoins directe, il lui dit :
- Fulkan, vas dont aider ta sœur. Fais là s’asseoir, et dis lui de ne pas bouger, et de rester calme. Etrange, cette manière de ne pas dire tout ça, directement à Furka. Mais il ajouta :
- Et toi, Furka, écoute le bien.
Oui, il voulait donner des responsabilités à Fulkan, il voulait le forcer à faire quelque chose, à se sentir utile ? Peut-être bien … En tout cas, l’estime de Renji pour son fils était grande, quant à celle qui était en ces filles elle était partagée.

Puis, le grand loup descendit lentement un petit chemin, et se dirigea vers la cachette de sa derrière fille, sa cadette. Renji se tint face à la jeune, et il s’assit, rempli d’un sang-froid imbattable, quoique plus tard battu par Furka, enfin, passons.

- Fuyuki. Déclara-t-il sur un ton grave. Je ne pourrai jamais comprendre ton geste, et jamais je ne partagerai les sentiments qui te rongent. Mais cependant, je ne suis pas là pour te juger. Chaque loup, un jour, fait des erreurs, ou des actions regrettables. Je sais très bien que tu me diras le contraire, en affirmant que tu trouves que ce que tu as fait est mérité. Mais qu’importe les explications. Ne me prends pas pour un simple pantin, tu ferais une grave erreur.
Il marqua un petit instant, reprenant son souffle, pour continuer
- Et ne me prends pas non plus pour un bourreau. Car je ne suis ni l’un ni l’autre. Je suis simplement ton père, ainsi que celui de ton frère et de ta sœur. Tu te crois rejetée ? A cause de ta fourrure différente de la nôtre ? A cause de ta jalousie, car eux un jour ils deviendront, quelqu’un d’important. Ce sont toutes deux des bonnes raisons d’haïr sa famille, ta famille, mais aussi la mienne. Mais pourtant, les piliers de ta haine sont fissurés, et tout cela est saugrenu.
- Fuyuki, sache que mon père était loin d’être alpha, et ma mère de même. Comment suis-je monté au sommet ? Tsss … Siffla-t-il. En ayant des proches qui m’aimaient, dit-il en pensant fortement à sa mère adoptive, Beam of Life, en n’étant jamais seul et enfermé dans mon passé, dans ma fierté.
- La haine est un sentiment obscure qui ne fera de toi qu’un simple objet de tuerie.
- Fuyuki … finit-il.

Son regard n’avait pas tremblé un instant, ses paroles sortaient tout droit de son cœur, mais aussi de sa tête. Car il était pour beaucoup un simple idiot. Mauvaise passe, Renji en était tout le contraire. Il voulait le bien de sa famille, mais aussi enseigner de nombreuses choses à tous.

Renji était sage, et ne vous méprenez pas, sa force en était bien aise.
Il vit en lui, l’esprit de son père, l’esprit de sa mère, sa famille, sa vie, son passé.
Il vit en lui, l’esprit nocturne, celui du dominant, mais aussi du père.

[ OMG, j'aime mon Renji quand il fait le sage Nyu <3

XD ]

Invité

(( Assez court , désolé , j’ai une montagne de trucs a faire et pas trop de temps d’écrire =S En revanche j’adore ce sujet , a un point inimaginable xD Fuyuki m’inspire a fond , je l’aime trop cette gamine a la langue de vipère ))

- Et alors, ce n’est pas toi qui deviendras rocher. Tu ne seras que poussière, si tu continues ainsi.

La voix de ma sœur m’intercepta , alors que je bondissais allégrement sur le sentier qui permettrait de filer loin . Loin de cette atmosphère … Merdique . Ou ils étaient aînés et ou la petite dernière devait fermer sa trop grande gueule . Eh bien non , ils pouvaient toujours crever . Ma langue était acérée , mon ton venimeux . Mes répliques … Empoisonnées . Liberté d’expression . Je ne me tairais plus jamais . Et la patate bleue pouvait bien courir après moi a en fissurer le sol , elle ne m’attraperait pas . non , jamais .
Pilant net , je me jetais en arrière , le dos raidi , les antérieurs tendus a s’en rompre , effectuant un arrêt glissé qui malmena violemment mon corps fuselé . Squelettique . Et d’un bond je me retournais , jetant un regard dégoûté au résidu bleuâtre qu’était ma … Sœur . Son regard censé être glacé fit pétiller mes yeux azurés . Et amena pour finir , un franc ricanement a mes lèvres . Roula dans ma gorge . Et éclata en notes aigrelettes dans l’air lourd . Narquoise , je la transperçais d’un coup d’œil qu’on aurait pu soupçonner chez une gamine aussi jeune .

► Je n’ai pas la prétention de devenir une montagne de granit . Quand a la poussière , prend garde car elle pique …

J’évitais la gaminerie suprême de lui envoyer un bon coup de patte sur le sommet du crane , et de lui asperger la tête de ce même sable , star de nos conversations puériles . Non , c’était inutile . En revanche , l’envie tenace de lui arracher les yeux fourmillait en moi , et une crête hérissée se formait sur mon dos , provoquant des poussées d’impatience en moi . comme j’aimerais détruire ce masque faussement sévère d’un coup de griffe , éclater sa gueule d’ange prétentieuse , exploser son minois de mome névrosée ….
Et puis soudainement , sa vue me révulsa . J’ouvris la gueule , lui décrochant un sourire éblouissant , avant de la saluer , lui crachant mon insoumission au visage . A défaut de le faire pour de vrai . Et , pétillante , je bondis dans les fourrés , aussi fluette qu’une tache d’encre rouge sang dans un étang bleuté .

► Apprends donc tes leçons au lieu de te pavaner . Et sache qu’a l’instar des puces …

Je me retournais . Seuls mes yeux bleutés , illuminés d’une haine qui n’avait plus de limite , étaient visibles . Et ma voix retentit , sombre prophétie , promesse macabre que je jurais sur les mannes de nos ancêtres .

► Je me nourrirais de ton sang jusqu'à ce que tu en crève .

Les feuilles bruirent , animés d’un vent soudain . Comme si le ciel m’avait entendu . Et même si je devais mourir pour avoir tué ma sœur , je ne renoncerais jamais .
Le martèlement rageur de mes pattes s’estompa dans le silence soudain .

Bien plus tard , je stoppais ma folle course , apres avoir parcouru bien des chemins , avalé des kilomètres et des kilomètres . L’odeur tenace de mon père ne faiblissait pas , et j’en éprouvais une haine féroce . Mes muscles se crispèrent , et je poussais un grondement rauque , masculin . S’il me pistait , inutile de continuer a cheminer . Oh , j’aurais pu facilement le semer . Notamment en filant dans un cours d’eau . Ou en cramant la moitié des bois . Mais je ne voulais pas lui laisser le plaisir de me capturer , telle une proie en déroute . Je l’attendrais , et de pied ferme . Alors , décidée , je bondis sur un rocher , les oreilles tant plaqués en arrière qu’on ne les voyait plus parmi ma crinière de jais .
Et l’attente commença .

Si Renji était un fameux pisteur , il n’en restait pas moins un vieux loup , qui avait vu bien des choses mais dont les muscles n’avaient pas la férocité de la jeunesse . Ainsi , je me repris plusieurs fois pour ne pas le planter la et mettre entre lui et moi , une barrière de flammes . Le vent m’apportait régulièrement son odeur , et enfin je pus deviner qu’il était tout proche . Souveraine , dans une position dominante - plus haute que lui sur mon piédestal - je patientais . Pour le voir débarquer en sueur .
Alors , malgré mes promesses , mon calme olympien et mon rythme cardiaque auto jugulé , je en pus retenir un mouvement instinctif . Mes lèvres se relevèrent en une mimique agressive , dévoilant de puissants crocs blancs , d’une taille qui avoisinait celle des adultes . Et je l’accueillis d’un grondement rauque , qui fit écho a plusieurs autres , répercutés par les reliefs du terrain .

► Alors tu te souviens de ta fille uniquement pour lui faire la lecon ?

Claquant les mâchoires avec hargne , je fis un pas prudent en arrière , hoquetant avec difficulté . Il fallait absolument que je me calme . Ou j’allais lui sauter dessus , dans une tentative folle - et stupide - de lui faire payer . Son peuple avait beau de craindre et vanter sa force , j’avais hérité du meilleur de mes parents . La grâce féline de ma mère , sa vitesse et sa promptitude . De lui j’avais pris la force , l’endurance et une rage de vaincre qui sapait tous les obstacles . Beaucoup jugeaient par la taille . Or , j’étais déjà très grande pour mon age , et même trop petite , je disposais d’une telle haine ne moi que ma force en tait décuplée .

Déglutissant avec peine , ne détournant pas le regard , je n’écoutais pas un mot de ce qu’il me dit après coup . Faisant sourde oreille , lui laissant penser que j’écoutais ses salades , je le mesurais du regard . Calculant qu’il ne pouvait m’atteindre en un bond . Il lui en faudrait deux . Et j’aurais déjà réagi .
Arquant le cou , je soufflais sourdement , les sourcils froncés . Avant de m’hérisser , tel un porc - épic ambulant . Mes yeux prirent soudainement une teinte cramoisie , rappelant la couleur malsaine du sang frais . Et autour de moi se matérialisererent cinq clones enflammés , pulsant d’une rage féroce . Aussitôt , les arbres tout autour craquèrent , et s’embrasèrent a leur tour , formant un halo de feu autour de moi , insensible a la haute température . Comme si de la lave coulait dans mes veines .

► Ne gaspille pas ta salive , Renji . Celui qui a engendré un monstre en assume les conséquences . Ou se fait tuer par lui .

Secouée par de violents tremblements , je dressais furieusement la queue et la tête , les dents serrés , priant pour qu’il recule avant que tout ce feu en moi ne se déverse sur lui . Je ne l’aimais pas . Je ne haïssais de tout mon être . Mais je n’étais pas assez folle pour vouloir endurer la colère de tout un clan . Et surtout , surtout … si il périssait , sa fille deviendrait dominante . Et ça , c’était hors de question .
Je détournais le regard , dédaigneuse .

► Tu m’as clairement fait comprendre que j’étais l’erreur au sein de ta famille . Désormais ne m’approche plus . Tu ne fus jamais un père pour moi , et il est hors de question qu’un donneur de leçons se matérialise soudainement a mes cotés , prenant le titre de ‘ père ‘ uniquement pour me réprimander .

Cillant , je le toisais . Et ne pus attendre plus longtemps .
Trois autres clones de glace vinrent rejoindre les premiers , de feu .
Et tous ensemble , moi a leur tête , l’attaquèrent de front .

(( huhu , j’aime trop ce sujet XDD Par contre , si c’est possible , trouvez une solution pour que fu’ croie qu’elle ait tuée ou sérieusement blessé son père … Sans que ce soit forcement vrai . Ça pourrait enclencher une série d’évènements , genre Furka qui devient dominante , Fu’ qui est assaillie entre une fierté démentielle et le remords , enfin je sais pas a vous de voir ^^
Vous aimez bien comment je la joue ? Un peu ... Beaucoup ambitieuse la mome =0 ))

[Pffft, j'ai aucune inspi, c'est minable x_x
Et wai nessou', j'adore comment tu la joues <3]

Il était là. Le loup blanc, Renji, son père. Il avait vu toute la scène, et son expression horrifiée planta un pieu glacé dans le cœur de Fulkan. Il avait vu. Ses sœurs s’entredéchirer, Fuyuki mutiler Furka, lui arrachant l’oreille. Pire que tout, il avait vu son impuissance. Le louveteau rouge, qui n’avait put bouger d’un pouce. Impuissance, impuissance. C’est terrible de se dire que personne, absolument personne n’a besoin de toi. Et ça l’est encore plus quand enfin, tu peux aider, tu peux faire quelque chose, mais… que tu n’en a pas la force. Il se haïssait. Il se haïssait du plus profond de son âme. Son attitude « exemplaire » pour un aîné lui donnait envie de mourir. Il en aurait vomi.

Il braqua à nouveau son regard sur son père, et eut un haut-le-cœur. Estomaqué par l’attitude haineuse de ses filles, le mâle blanc semblait anéanti, vidé de toute substance. Puis il tourna son regard brun vers Fulkan, et doucement, sembla reprendre force et courage. Il se redressa, immense, reprit le port altier qu’il arborait le plus souvent, et regarda son fils au pelage sang avec fierté. Fierté? Le louveteau en fut stupéfait. Il était… fier de lui? Impossible, il n’avait rien fait. Rien du tout. Il commença à culpabiliser, de recevoir des attentions qui n’étaient pas fondées sur ses actes. Comment pouvait-il avoir droit à un sourire, alors qu’il n’avait même pas eu le courage de se dresser entre ses sœurs? Le père inspira profondément, regarda dans la direction où était partie sa fille noire. Il semblait décider à la retrouver. Pour? Lui faire la morale? Renji ne frappait pas ses enfant, jamais. Fulkan craignait juste qu’il n’ait pas tout compris, qu’il soit excessif avec elle. Lui, ne voulait que la protéger, à en devenir envahissant.

Il eut honte ensuite. Honte de croire que son père serait trop sévère. Il avait toujours été juste de son point de vue, pourquoi cela changerait aujourd’hui? Cela ne changerait pas. Il ne fallait pas. Reni s’approcha de Furka, prononça seulement son nom, une fois. Puis il lança un regard plus doux au louveteau rouge.

" Fulkan, vas dont aider ta sœur. Fais là s’asseoir, et dis lui de ne pas bouger, et de rester calme. "

Pourquoi à lui? Pourquoi lui donner des responsabilités, lui qui était incapable d’en assumer ne serait-ce qu’une seule, fondamentale, protéger ses cadettes. Incapable qu’il était, pourquoi lui confier une tâche? Furka était bien plus débrouillarde que lui…

" Et toi, Furka, écoute le bien. "

Ecoute le bien. Ce serait bien la première fois si cela arrivait. Fulkan lança un regard interrogatif, suppliant à son père. Qui ne le perçut pas, heureusement. Il eut honte, encore. Il fallait qu’il se ressaisisse, comme son père l’avait fait. Fulkan releva la tête, regarda devant lui, et avança vers sa sœur. Puis, répétant les mots de son père:

-Assied-toi, Furka. Ne bouge pas, tout ira bien.

Ses mots sonnèrent creux à ses oreilles. Non, ça n’allait pas. Ça n’allait pas du tout. Deux des être qu’il aimait le plus au monde venaient de se déchirer, l’une mutilant sauvagement l’autre. Il ne pouvait lui en vouloir. Même s’il l’avait voulu, de tout son être, il ne pouvait pas en vouloir à sa sœur noire. C’était au-dessus de ses forces, simplement.
Tournant un regard apeuré vers son père qui avait tourné le dos, il el vit partir sur un petit chemin sculpté par une coulée de lave. Il allait rejoindre sa fille, Fuyuki.
Une angoisse sourde retourna l’estomac du louveteau, ainsi il se força à se tourner vers sa sœur au pelage bleu. Il l’examina du regard, puis lui demanda d’une voix hésitante:

-ça… ça va?

« Je n’ai pas la prétention de devenir une montagne de granit. Quant a la poussière, prend garde car elle pique … »

Furka était calmée, oui, c’était une sensation bien étrange qui l’envahissait. A vrai dire, une part de haine venait de noircir son cœur, mais elle avait été plus forte que Fuyuki, en se contrôlant. Car jamais, jamais, elle ne serait l’instrument de ses sentiments négatifs. Plus ou moins. Mais le contrôle, elle l’apprendrait, de plus en plus. A vrai dire, ce qu’elle ressentait à présent pour sa sœur, c’était du dégoût. L’écoeurement d’avoir pu donner une confiance à cette louve, de n’avoir jamais penser autres choses que du bien d’elle. Et puis, il y avait aussi une grande part de méprise. Oh que oui, sa sœur, du moins ce qu’il en restait, n’était plus rien qu’un simple outil de la haine, emporté par ses grands, sans approfondir sa pensée. Certes, c’était triste d’avoir été affûté à un tel sort. Mais n’est-il pas plus malin de se relever que plutôt s’enfoncer encore plus dans ce gouffre sans fond ? C’était la pensée de Furka, du moins, elle n’irait pas connaître celle de Fuyuki, car désormais, elle s’en moquait. Elle se fichait du destin de cette sournoise louve. Qu’elle devienne une mécréante, qu’elle se nourrice encore plus de la rancune, qu’elle bascule complètement jusqu’à en ressortir totalement déjantée. Bien, la mort l’attendait, Furka aussi. Mais le destin n’avait pas vraiment précisé comment allait mourir les deux jeunes. Justement, dans quelques années ? Demain ? Ou dans huit ans ? C’était un mystère, et Furka ne chercha pas de consolation dans ce genre de bêtises. Elle était sûre d’une chose. La haine et la jalousie sont les pires des sentiments qui entraînent bien plus que la mort. Le génocide de toute une famille, ou un clan, voilà ce que ces émotions pourraient entraîner avec elles. Triste sort, triste tout ça. Tant pis pour Fuyuki, elle n’avait qu’à se reprendre avant. Remonter la pente, aidé de ses amis, de sa famille. Mais non, apparemment la haine l’avait tellement corrompue qu’elle n’était devenue que noirceur, à l’intérieur. Erreur de jeunesse, égarement de vieillesse, et plus tard, grande faiblesse …

Furka ne répondit donc pas à ce qu’il restait de sa sœur. Mais la petite loupiotte noire continua :
« Apprends donc tes leçons au lieu de te pavaner. Et sache qu’a l’instar des puces …
Je me nourrirais de ton sang jusqu'à ce que tu en crèves. »

Oulah … Dur d’entendre cela. Mais pas pour Furka, ou du moins plus. Elle ne sourit pas, ne pleura pas, aucunes émotions ne se dégagèrent de son visage. Elle répliqua, simplement, du tact au tact.

Déclara-t-elle sur un ton arrogant, délicieusement désagréable.

Finit-elle sur un ton sec.

De toute façon, Fuyuki était partit bien vite, et n’avait certainement rien entendu, ou du moins écouté, des paroles de la petite loupiotte bleue, son aînée.
Furka regarda son père. Celui semblait anéanti, normal après tout. Ses deux filles venaient de se déchirer physiquement, et mentalement pour toujours. Mais pourtant, puisant dans une force inconnue, le mâle reprit sa fière allure et fixa sa fille.
« Furka », dit-il simplement. Les oreilles de Furka bougèrent, pour l’écouter, ou du moins ce qu’il restait de son oreille droite.
Puis, il alla à l’encontre du regard bleu de son fils, pour lui déclarer, sur un ton dur.
« Fulkan, vas dont aider ta sœur. Fais là s’asseoir, et dis lui de ne pas bouger, et de rester calme. » Comme si Furka avait besoin d’aide, elle allait parfaitement bien ! Du moins c’est se qu’elle pensait. En fait, elle avait mal, mais elle était d’un calme olympique. Puis, connaissant sa fille, mine de rien, il la fixa, et d’un regard sûr, il ajouta :
« Et toi, Furka, écoute le bien. »
Elle lui aurait bien répondu, mais il était loin, car déjà, il avait sauté, et il trottinait à la poursuite de sa propre fille. C’était honteux. Enfin, elle ne rajouta rien, et dirigea son regard loin de celui de son frère. Voulant évité les yeux malheureux, et bas de son aîné.
Elle soupira, un peu, en attendant les paroles de son frère. Non pas qu’elle ne l’aimait pas, mais elle se décourageait à le voir ainsi, toujours en train de se rabaisser. C’était un sentiment humiliant, pour sa famille, mais après tout, sa sœur était désormais quelque chose de bien plus aggravant pour la fierté de la famille, enfin, du point de vue de Furka. Elle soupira, et finalement, elle regarde son frère de son regard noisette, et elle ne sourit pas, étant comme une enveloppe charnelle, vidé de toute esprit et de toute conscience.

« Assied-toi, Furka. Ne bouge pas, tout ira bien. »

Elle ne dit rien, respirant lentement.

Puis, le petit mâle, n’ayant absolument pas confiance en lui, hésita, pour entendre la voix de sa sœur bleue :
« ça… ça va? »

Silence.

Furka tourna sa tête vers lui, un air froid, et des yeux envahis d’un vide effrayant. Son oreille continuait de saigner, et on aurait dit qu’elle pleurait du sang.

Je voudrais déjà être Alpha [ Fulkan, Fuyuki ... Furka_24

Voilà ce qu’elle sous-entendait, et qu’elle déclara au grand jour. Mais, elle ne voulait pas non plus faire souffrir son frère, encore plus, malgré sa propre souffrance, elle prit sur elle, fixant l’horizon.

Puis, elle bascula son regard vers lui, de nouveau, un larme rouge.

Invité

Tu répodns avec Renji ou ? ...
Parce que la j'ai rien a répondre kuwa (:

Edit de Caro' : elle répondra avec Renji mais elle avait la flemme hier. Héhé

Edit de Daga : Effectivement je suis en plein Brevet Héhé

. Je répondrai donc plus tard XD ! Patience ~

Quand enfin, Renji arriva. L’allure fière, le regard lointain, et le cœur quelque peu soulevé. Par cet événement, terrible, qui venait de se passer. Les pattes du loups ne faisaient que frôler le sol tellement il trottinait à une cadence rapide. Mais, il n’était pas à fond, et loin de là. Car il savait parfaitement que sa fille s’était arrêtée. Normal, grâce à sa vue surdéveloppée, il l’avait aperçu, là plantée sur un rocher. L’odeur qu’elle émanait était celle de la haine, et son expression faciale était l’une des plus laide, celle de la corruption. Car Fuyuki aurait pu être la plus belle des louves, forte, magnifique. Mais non, c’était trop tard. La laideur l’avait assaillit quand bien même son père aurait pu faire quelque chose. La loupiotte noire n’avait pas un physique malsain, bien au contraire, mais cette impression qu’elle émanait était connue de Renji. Oui, il s’en souvenait parfaitement. Quand cela était arrivé, le loup n’était qu’un louveteau, et la Lune était pleine. Ce fut d’ailleurs en ce jour tragique qu’il perdit la trace de toute sa famille. Son père, qui avait ralentit la course des ennemis, sa mère qui avait transportait tant bien que mal ses sœurs et son frère. Mais lui, Renji, avait été oublié ? D’une certaine manière oui. Dans la précipitation, la mère de Renji n’avait pas pu protéger toute sa portée. Car quand la louve s’était arrêtée, elle avait eut le malheur de compter seulement deux louveteaux présents. Une de ses filles et un de ses fils avaient disparus. Envolés, oubliés de force. La petite n’avait pas réussi à suivre la course et c’était faire fauchée par un loup affamé. Quant à son frère, Renji, lui, il s’était perdu, et avait faillit mourir, de fatigue, de faim, de soif et de désespoir. Mais par une chance inouïe, tombée du ciel, le petit avait été retrouvé par une louve au cœur tendre et l’avait accueillit à pattes ouvertes. Voilà pourquoi Renji n’avait pas basculé, car lui on lui avait donné une branche à laquelle s’accrocher, et il ne l’avait pas refusé.

Le regard brun du loup scruta l’horizon, il se rapprochait de plus en plus. Il se retrouva face à sa fille, au pelage noire. Celle-ci dominait la situation, de part sa position. Mais l’Alpha n’était en rien en domination. La queue haute, le regard sûr, et les oreilles dressées. Plus il regardait Fuyuki et plus il voyait en elle un vague souvenir de sa mère. Il se rappela que celle-ci était quelque peu vive, et s’énervait facilement. Mais elle aimait énormément son père, ce grand loup blanc, qui paraissait invincible. Qui aurait cru que cette petite famille avait été obligée de se séparer ? Personne.
Renji laissa un soupir échapper entre ses crocs, pour s’envoler loin d’ici. La loupiotte releva ses lèvres en voyant son père en personne, et le reçut avec un grognement hargneux. Ça promettait. Le dominant entendit alors sa fille parler, ou plutôt lui cracher des paroles :

« Alors tu te souviens de ta fille uniquement pour lui faire la leçon ? »

Renji ne répondit pas, et ne baissa pas son regard. Bien au contraire, il lui planta en plein dans le visage. De quoi pouvait-il avoir peur ? De perdre sa fille ? C’était déjà presque fait. De se recevoir une raclée ? Renji n’était pas un grand arrogant qui se savait parfaitement confiant en sa force, mais il était Alpha, qui plus est c’était son père, et Renji, malgré ses nombreuses absences, connaissait le pouvoir de la jeune, tout comme elle le connaissait. Et puis même si Fuyuki avait la hargne de la vengeance, et la vivacité de la jeunesse, Renji lui avait l’expérience de l’âge, et la sagesse de son rang. Il ne voulut pas interrompre la petite, car elle sembla en pleine inspiration. Quand la haine se libère on ne la contrôle pas vraiment, et ça part n’importe comment. Alors, Renji préféra se taire que de recevoir en pleine face des insultes inutiles.

« Ne gaspille pas ta salive, Renji. Celui qui a engendré un monstre en assume les conséquences. Ou se fait tuer par lui. »

Bien. Renji était de nature patiente. Il attendait la suite. Et par cette suite, il parlerait, sur un ton nettement plus calme.

« Tu m’as clairement fait comprendre que j’étais l’erreur au sein de ta famille. Désormais ne m’approche plus. Tu ne fus jamais un père pour moi, et il est hors de question qu’un donneur de leçons se matérialise soudainement à mes cotés, prenant le titre de ‘ père ‘ uniquement pour me réprimander. »

La colère que la jeune donna naissance à trois clones de feu. Une lueur de l’enfer brilla dans les yeux de chacun d’entres eux. Renji les regarda attentivement. Puis, se joignit à la bataille, deux clones d’eau. Ce pouvoir était la preuve parfaite d’un amour impossible, naît de deux cœurs purs. Le feu et l’eau n’ont jamais été créés pour s’entendre, pourtant, Renji et Crystal Clear s’aiment. C’était peut-être à cause de cette adversité entre ces deux éléments que la petite Fuyuki était née, un éclat inaccoutumé dans les yeux ? Et que Furka deviendrait plus froide qu’un iceberg ? Et qu’enfin, ce pauvre Fulkan serait si dépressif ? Une amour parfait avait fait naître des différents bien présents. Triste sort. Egoïstement, Renji pensa à lui, et à son couple. Qu’allaient-ils devenir ? Qu’elle réaction aurait Crystal … Voir son minois si beau sombre attristait d’avance le mâle. Alors, de nouveau il soupira. Puis, bien posé, il déclara, sur un ton d’un calme reposant pour les environs qui avaient entendus les paroles agressives de Fuyuki.

Il reprit son souffle et continua, bien qu’il voyait les griffes de la loupiotte transpercer la roche.

Et dans un fracas imperceptible, la femelle au regard glacial se jeta sans remords sur son père, suivit par cinq clones, plutôt instables. Renji vit arriver sa fille, de plus en plus près, bientôt elle serait dans sa face. Pourtant, il lui afficha un léger sourire, compatissant, et aimant. C’était sa fille, son sang, et elle n’était pas seule à avoir vécu des moments solitaires. Mais il ne lui ferait pas d’excuses. Car il n’avait jamais été là, alors s’il devait s’excuser c’était bien au près de ses trois enfants, et non pas d’elle seule. Chez Renji, le principe de l’inégalité était absent.

Et Fuyuki arriva droit dans le mâle blanc. Mais pourtant, celle-ci ne percuta rien. Juste un grand vide, et une fumée s’envola. L’Alpha avait disparut dans une ombre. Où était-il ?
Là, il réapparut, comme par magie. De sa hauteur, Renji regarda sa fille, qui venait tout juste de foncer dans une de ses illusions.

Est-ce que le Renji qui se dressait devant elle était le vrai, oui, non ? C’était un mystère. Mais en tout cas, il y eut un mouvement de feuilles plus loin, et une silhouette claire, à la coiffure étrange et rougeâtre, ne se fit pas assez discrète. Repérée ? Peut-être bien …
Le regard brun du grand loup était dur. Rien n’aurait pu le faire s’effondrer, même pas une de ses enfants. Malgré la présence des clones élémentaires, l’Alpha était toujours aussi calme.

[Bon, baah... On fait quoi du coup?
Vu que Nessou' répondra plus T_____T]

Invité

[ Considéré comme terminé ? :0 ]

[ Yép, jte laisse faire ton boulot Razz

]

» FUYUKI . (Fire & Ice) - Loupiotte [P]
» Le complexe du cygne [PV Fuyuki]
» Alpha...te xp