Maieuh ! [Mara]

Il n’y avait aucun bruit… Le silence régnait en maître sur ces lieux, mise à part les grenouilles croissantes, quelques bruits d’écoulements d’eau, tout était si calme… De plus, l’hiver s’était installé confortablement, la neige était tombée, les températures aussi. Il devait bien faire -8°, pas de quoi inquiéter les loups et les chevaux cela dit. Avec les poils et fourrures d’hiver, ils ne craignaient rien. Et puis c’est pas comme s’ils pouvaient tomber à l’eau ici… Si si, d’habitude il n’y a que de l’eau en ce lieu, mais là, température négative oblige, tout était gelé.

C’était assez impressionnant d’ailleurs… Les arbres qui d’habitudes étaient les racines plongés sous l’eau se retrouvaient plongés sous une couche épaisse et solide de glace. Cette même glace recouverte d’une minuscule couche de flocons de neige tombaient en petits nombres sur le sol gelé. Parfois la glace n’était pas recouverte et en ce cas, on pouvait s’y voir dedans. Et par la même occasion, déraper sur le verglas, et se casser la figure. Mais pas de soucis, c’était assez solide un peu partout. Enfin, les endroits près de la terre étaient plutôt fragiles, il valait mieux ne pas tomber…

Ce n’était pas vraiment ce qui préoccupait le jeune Dénaï… Le louvard se promenait avec entrain a travers les arbres et marchant sur la solide glace, recouverte de flocons. Vu qu’il neigeait, le seul truc « intelligent » qu’il a trouvé à faire fut de manger les flocons. Mais attention, ceux qui tombent uniquement sinon ce n’est pas drôle ! Il n’y a bien que lui pour se balader la tête en l’air, la gueule grande ouverte et sa langue –bleue au passage- dehors. A bouger pour attraper les plus gros évidemment.

- OH ! Mince ! Cible repérée Sergent, prêt à bondir !

Il venait en effet de repérer un flocon tout simplement énorme, qui tombait lentement, et il se fixa comme objectif de le choper.

Spoiler:

Il ne le quitta pas des yeux et attendit qu’il soit sur l’alignement parfait pour pouvoir bondit en avant, gueule grande ouverte ! Ah, objectif atteint mais réception ratée ! Dénaï s’aplatit au sol en glissant sur la glace, et comme un abruti, se colla la langue à la glace. Vous avez déjà essayé de mettre votre langue chaude contre de la glace ? Ben vous y rester collé.

- Ah ‘on sssé ‘as ‘ool ‘sssa ! ( Ah non c’est pas cool ça !)

Il tenta de décoller sa langue en tirant dessus, mais diable que ça faisait mal au bout d’un moment ! Du coup, il avait vachement malin…

- Aaaaah 'ai ‘é ‘as vré ! (Aaaah mais c’est pas vrai !)

Il opta pour la méthode barbare, il tira un coup sec dessus. Victoire ! Mais oulha, ça faisait mal… Du coup il garda sa langue dehors pour la soumettre au froid, ça faisait du bien quand on avait mal. Et il n’arrivait plus à parler correctement pour l’instant parce que ça le piquait affreusement… Pensez vous, ce n’est pas tout les jours qu’on rencontre un jeune loup qui se colle la langue à de la glace… Cela dit, il faisait un sacré potin à parler, vu le silence pesant, on n’entendait que lui a des mètres à la ronde ! Il y’en a une qui devait se demander ce que c’était tout se raffut…

- Ayayaheuuuh z’ai mal mais que z’ai mal >< !

Il se retrouvait obliger se zozoter a cause de sa bêtise… Ahlala, comme quoi, on ne change jamais !

La douceur de l’hiver, l’allure pelotonnée des nuages tendres dans un ciel
monotone. Une brise légère, sifflant entre les branchages secs et nus. Les
roseaux du bord de rives, encrés dans la glace, se mettaient, du sommet
de leur finesse, à danser en rythme. La neige poudreuse recouvrait le
paysage de son manteau éphémère, le rendant ainsi plus agréable à
regarder, plus mélancolique dans ses couleurs si bien assortis. On ne
reconnaissait qu’à peine les emplacements des anciens ruisseaux,
asséchés par la chaleur ardente de l’été. Dans des courbes parfaites,
l’horizon était devenu nostalgique. Les formes harmonieuses se mariaient
à la perfection. Un soleil léger et doux venait caresser les montagnes
voisines et la neige, à son contact se mettait à briller. L’eau, également,
avait un reflet marbré avec l’épaisse couche de glace qui la protégeait. Ce
tableau délicat rendait le lieu paisible, il régnait une atmosphère très
agréable et sereine. Dans un sillonnement certains, quelques rouges
gorges chantaient dans un sifflotement mélodieux, tels de grands
choristes. S’ajoutait à cet air enfantin, un craquement délicat et
réconfortant tout de même.
D’un pas souple, d’une allure confortable, de longues et fines pattes
s’enfoncèrent dans la neige avec aisance. De fines griffes vicieuses
jaillissaient d’entre ses coussinets pales , laissant une marque visible sur
la moquette moelleuse . Ils s’agrippaient où ils le pouvaient pour permettre
à l’animal de rester stable malgré la difficulté du cheminement.
La louve foulait la poudreuse d’un blanc éclatant sans commettre le
moindre son . Sa queue épaisse frôlait doucement ses jarrets et ses flancs
avec une régularité de métronome , puis sortait d’un engourdissement de
comédien pour claquer contre la croupe de la femelle , laissant dans l’air
un sifflement sec . Avec délicatesse et une certaine grâce innée, la louve
progressait dans la poudreuse, laissant derrière elle de large traces
encrées pour le moment. Le souffle matinal venait soulever ses poils fins
et soyeux aux couleurs claires, l’animal se promenait, simplement sans
commettre le moindre son. Il était intéressant d’observer les terres de
Cinq Sens sous une autre forme, comme en ce moment même,
recouverte sous la neige. Camouflée dans une fine et légère brume,
l’animal s’avançait dans une lenteur et un silence affligeant. Son regard
sage et vif balaya les alentours, il n’y avait rien à signaler, aucune
présence de vie. Le temps glacé et la neige abondante avait fait fuir la
faune habituelle. Ses oreilles incurvés vers l’intérieur étaient droites et
légèrement frémissantes , tandis que la gueule hérissée de crocs fins mais
redoutablement tranchant s’ouvrait légèrement , captant mieux encore les
effluves amarrés par la brise fraîche . Un craquement sec mais lointain
interloqua l’animal. Il se stoppa, écarta ses antérieurs et tendit le cou ,
laissant courir un frisson le long de son dos jusqu'à la pointe de sa queue ,
plus violent qu’il ne l’avait prévu. Gratifiant le sol d’une énième griffure
peu amicale. La louve s’aplatit au sol, sa cage thoracique en contact direct
avec substance blanche. Son menton touchait ses pattes avant, jointes par
la même occasion. La chasseuse, attendait patiemment sa proie, elle allait
arriver d’un minute à l’autre.

Pendant que la neige continuait de tomber dans son élan gracieux et léger, le jeune loup se frotta la langue avec la patte. C’est que ça fait fichtrement mal cette histoire ! Il pouvait aussi sentir un gout de ferraille dans sa bouche, et ce goût il ne le connaissait que trop bien… C’était du sang, sa langue y avait sans doute laissé des plumes, mais bon ce n’était rien de grave. Pas comme si c’était Dénaï et sa maladie de malheur qui se remettait à lui faire cracher ses tripes… Bref, Dénaï passa un coup sa langue bleue dans la neige pour le froid, et il observa la glace de loin.

- Peuh n'importe quoi… Depuis quand la glace sa colle ?

Vexé au plus haut point de s’être fait avoir comme ça, il s’approcha de la glace qui lui avait précédemment happée la langue et se baissa pour s’y regarder. Il y voyait évidemment son reflet sous une fine couche de neige déblayée précédemment par ses pattes, il fit la grimace et releva la tête avec un air de triomphe :

- Tseuh, t’es pas crédible espèce de fausse glace !

Il s’en retourna aussitôt, et continua son petit bout de chemin. Fier d’avoir décelé la fausse glace, l’imposteur ! N’est pas né celui qui pourra le tromper ! N’est-ce pas ? Il zigzaguait tranquillement entre les arbres, une petite marche énergique, et tranquille à la fois. Il avait le sourire aux lèvres, inconscient, il leva la tête vers le ciel. Les étoiles n’étaient pas là vu qu’on était le matin et qu’il neigeait, mais de voir tous les flocons tomber vers lui, lentement, légèrement. Voletant a droite et a gauche dans une trajectoire aléatoire, sans jamais savoir où ils vont tomber… De plus il suffisait de se dire que chacun était différent pour déjà être épaté par la neige… Blanche et légère, les flocons gracieux et tombant. Dénaï marchait la tête en l’air en les fixant, un a un comme il le pouvait, car chacun était unique. Chacun allait atterrir ailleurs, l’un sur la branche de cet arbre, l’autre sur la fourrure du jeune mâle… Ses pattes même s’enfonçaient dans la neige composée de flocons tous différents… Rien ne pourrait jamais perturber cette beauté et cet équilibre… Sauf peut être les arbres ? Oui oui les arbres, Dénaï à force de marcher la tête en l’air fini par s’en prendre un dans la figure.

- Hé ! Qu’est ce que tu fabriques sur ma route toi ? Tu m’cherches ? Tu veux te battre c’est ça hein ?

En position de jeu plus que d’attaque, le jeune se mit à bondir de coté en faisant de ses bonds un cercle autour de sa cible. Gauche gauche, droite, arrière, gauche, avant… Un manège de mouvement d’esquive contre des attaques d’arbres imaginaires… Il sauta en avant et s’agrippa à l’arbre avec ses griffes… Mais n’est pas un chat qui veut ! Il retomba au sol, sur le dos dans la neige, faisait voler des milliers de flocons.

- Hé hé… Tu m’as eu…

Adressa-t-il à l’arbre qui de toute façon n’y pouvait rien… Le jeune couché sur le dos resta ainsi un moment. Il regardait à nouveau le ciel, sans risque de prendre un arbre cette fois… Et le manège des flocons reprit… Mais Dénaï ne pouvait pas rester ainsi trop longtemps, trop plein d’énergie, il se releva d’un bond et reprit sa marche en trottinant, tantôt sur de la glace, de la vraie, tantôt sur la neige. Mais au bout d’un moment, quelque chose l’interpella. Une odeur. Une odeur familière… Mais avec l’air très humide il n’arrivait pas bien à dire quoi ou qui… Il resta sur place et tourna pas mal sur lui-même pour sentir sous différent angle l’odeur. C’était proche, tout proche…

Attentive, soucieuse et insaisissable, le chasseur était tapis dans la neige, attendant patiemment sa proie. Elle était prête à bondir, ses pattes comme la détente d’une arme attendait le signal pour déguerpir. Les jeunes flocons commençaient maintenant à couvrir le pelage de la guerrière. Elle devenait invisible, calfeutrée derrière des monticules de poudreuse. Sereine mais attentive, elle n’émettait plus aucun son, même sa respiration se faisait plus lente pour n’attirer aucune attention. Dans un frémissement incalculable, elle se concentra sur son odorat, effluant les odeurs passagères. Il y avait quelque chose, peut être bien un lapin, une souris mais certainement pas une biche. Elles ne sortent pas en cette saison, et Mara aurait déterminée son odeur auparavant, elles sentent forts. La louve ferma les yeux un moment, pour mieux canaliser son esprit sur un seul et unique sens, l’odorat. Des effluves fraiches arrivaient à ses narines, envahissaient ses poumons mais pas d’odeur de gibier quoi que. La louve, surprise ouvrit les yeux subitement, l’animal s’était rapproché, elle sentait son parfum. Epicé, émincé mais doux néanmoins. Une sensation familière. En se concentrant mieux sur l’horizon, elle put déterminer la source de cette odeur. Le voila qui approchait, de son air malin et enfantin. Un petit sourire voila les lèvres de Mara, sournoise, elle se tapit de nouveau dans sa cachette. Laissant le jeune mâle approcher. Elle le voyait tanguer, chercher parmi les flocons et la brise matinal. Il avait grandit ce petit, voila qu’il prenait du muscle et de la taille. Il était beau, délicat et imaginatif. Et il approchait le tout jeune, Mara l’attendait sans emmètre le moindre son. Il chancelait, pointant le nez un coup droite, un coup à gauche et cela faisait sourire Mara. Reconnaissait-il son odeur?
Un mètre séparait les deux animaux, c’était le moment pour la louve d’agir, cela tombait bien, Denaï était de dos. Elle plaqua sa cage thoracique contre la neige et ses jambes, d’une détente incroyable, propulsèrent la louve dans les airs. Et elle atterrit sur le jeune loup, tous deux tombèrent à la renverse, Mara se retrouva sur lui.

« Tu as grandit mon Petit. »

Lâcha-t-elle entre deux sourire. La louve, d’un regard maternel, fourra sa tête dans le coup du mâle. Son odeur, elle la reconnaitrait en mille dorenavent. Elle se redressa, toit en restant sur Denaï qui était le dos dans la neige, et d'un geste délicat, lui lécha la joue

Cette odeur, bien sur qu’il aurait pu la reconnaitre, mais l’hiver l’empêchait d’utiliser ses capacités de pistages a cent pour cent. L’humidité et le froid rendait plus difficile le discernement des odeurs pour lui qui n’était pas encore un expert, bien que chasseur très prometteur. Il avait pu identifier maintenant, c’était une odeur de loup, un loup de son clan. Une louve. Une louve qu’il connaissait bien vu que l’odeur lui était familière. Qui connaissait-il de son clan ? Beaucoup de louve dont les nourrices qui s’étaient occupées de lui, mais ce n’était pas l’odeur qu’il reconnaissait. C’était une louve plus proche de lui encore que les nourrices. Et la seule répondant à ces critères était bien sur la maître guerrière, Mara. Et avant même qu’il n’a pu se retourner pour aller la chercher, une masse venait de lui tomber dessus ! Entrainant le jeune louvard dans son élan, la masse et lui tombèrent à la renverse dans la neige, des milliers de flocons se soulevèrent encore une fois, et retombèrent lentement, se mêlant avec ceux qui tombaient du ciel. Ayant fermé les yeux, Dénaï aurait pu ne pas savoir ce que c’était, mais l’odeur de Mara était à présent si forte qu’il savait déjà que c’était elle. En ouvrant ses yeux indigo, il constata vite qu’il avait vu juste !

« Tu as grandit mon Petit. »

- Mara !

Il était heureux de la revoir, ça faisait un petit moment que les deux loups ne s’étaient plus vus… Dénaï afficha un grand sourire de tous ses crocs blancs et pointus, et ria quand Mara lui lécha la joue. A présent, elle ne comptait plus comme une simple grande guerrière qu’il admirait, leurs relations s’étaient plus développées depuis le temps, et Dénaï la considérait quasiment comme une seconde maman. Étant donner que la sienne, la vraie, ne lui avait montré le moindre signe d’affection… Hé, bien sur il y avait les nourrices, mais c’est leurs travail, elles ont bien d’autres loupiots dont elles doivent s’occuper, alors bien sur elles sont gentilles mais ce n’est pas pareil… Pas du tout… Le jeune loup toujours sur le dos, étendit ses pattes avant vers Mara :

- Ouais hein c’est vrai ! Et puis bah bientôt, j’arriverais a ta taille !

Sur de son affirmation, il sourit une nouvelle fois de toutes ses dents, après tout c’est elle-même qui l’avait dit tout a l’heure ! Hé hé, c’est vrai que depuis le temps, il poussait drôlement, de là à savoir s’il allait bientôt atteindre sa taille y’avait encore de la marge tout de même ! Mais qui sait, peut être qu’un jour il pourrait se vanter de faire sa taille… En attendant, il restait le jeune louvard encore en croissance, jusqu'à son âge où on pourra considérer que c’est un véritable jeune adulte.

[PAS D'INSPI!]

Une étrange sensation remplit le corps de Mara, une toute nouvelle sensation. Celle de bien être, qu’elle n’avait jamais interprété comme tel. Les poils de la louve s’hérissèrent sur l’ensemble de sa peau, elle fut prise d’un frisson. Elle ressentait des choses pour le petit être qu’elle avait entre les pattes, comme les sentiments d’un mère envers son fils. C’était quelque chose d’extraordinaire, surtout quand on sait que les canidés ne sont pas du genre à aimer les petits des autres. Denaï était tout de même le fils de Despise, mais à quoi bon? Connait-on une mère aussi indigne qu’elle? Une louve aussi impure, sans la moindre sagesse et tendresse. Mara pouvait très bien avoir les relations qu’elle voulait avec Denaï et cela ne regardait qu’eux. Il fallait avouer que c’était étrange. De donner autant d’amour et de confiance, à un loupiot par rapport auquel on n’est pas le géniteur.
La louve sourit tendrement au jeune, et se dégagea de lui pour qu’il puisse se remettre sur patte. Elle se mit debout et allongea ses pattes avant dans la neige pour étirer tout son dos. Elle finit par se secouer, retirant les quelques flocons de neige qui étaient sur son dos. Elle jeta un regard autour d’eux, par simple réflexe puis elle se tourna vers le jeune mâle.

« Tu arriveras bientôt à ta taille adulte, mais tu resteras néanmoins mon petit Denaï. »

La louve se surprit elle-même à employer des pronoms possessifs pour qualifier Denaï. Elle enchaina rapidement.

« Et au fait, mes conseils et entrainements pour la chasse t’ont-ils étaient utiles? »

[Mleh on s’en fou c’pas grave x3]

Dénaï se releva étant donné que Mara s’était enlevée pour qu’il le fasse. D’un geste vif et énergique, il se tourna sur le ventre et se releva tel un ressort. Plein d’énergie, c’est ce qui le qualifiait le mieux, une vrai pile électrique au deus sens du terme ! L’électricité, un pouvoir à manier avec précaution, il se brulait souvent en concentrant trop de courant sur le bout de sa patte au lieu de le déverser sur sa cible, qui était souvent des proies pour sa chasse. Défense, attaque, un pouvoir très pratique et redoutable, mais à manier avec prudence. Il se secoua lui aussi faisant tomber une masse de flocons, et en faisant voler d’autres parmi ceux provenant du ciel. Il leva la tête vers le dit ciel, avec un sourire rêveur sur le visage. Il se dit à cet instant qu’il aimerait bien pouvoir voler avec les flocons de neige, danser avec la pluie tombante, taquiner les nuages du ciel bleu, décrocher les étoiles des nuits étincelantes. Pile électrique doublée d’un rêveur maladroit. Comment pouvait-on penser que sa mère était une louve aussi détestable que Despise ? Mais il s’avisait de ne plus y penser, sa mère ce n’était plus Despise. Maintenant c’était Mara sa nouvelle maman d’abord.

« Tu arriveras bientôt à ta taille adulte, mais tu resteras néanmoins mon petit Denaï. »

Le jeune louvard reposa ses yeux indigo sur la louve sablée et sourit fièrement. Jamais on ne lui avait dit ça, normal, tout ce qu’il entendait a son propos de sa vrai mère était « incapable, bon a rien, minable, idiot… » J’en passe et des meilleurs. Il se sentait plus fort, la force de l’amour fraternel…

« Et au fait, mes conseils et entrainements pour la chasse t’ont-ils étaient utiles? »

Ah oui, il se souvenait de sa première rencontre avec Mara… Il était encore jeune, tout jeune, il devait approcher les huits mois tandis que maintenant il touche quasiment a un an. Deux mois, c’est long pour perfectionner une technique de chasse… Et c’est ce que Dénaï avait fait. Il se rappelait très bien des conseils de la guerrière. Sentir son corps, le connaitre, se connaitre soi même, connaitre ses capacités, ses foulées, son souffle… Il s’était acharné si bien que sa maladie l’a rattraper un jour mais sans gravité.

- Et comment ! J’ai attrapé une espèce de petit cochon la dernière fois, il courait sacrément vite ! Et puis j’arrive à pourchasser des lièvres maintenant ! Et tout ça, sans utiliser mon pouvoir ! Mais bon, les grands cerfs, c’est pas pour tout de suite…

Le rêve de Dénaï : attraper un cerf a lui tout seul. Comme un grand, pour chasser un cerf, il faut souvent être plusieurs, et bien lui c’était juré qu’un jour il arriverait à en attraper un tout seul, sans l’aide de personne ni de son pouvoir ! Pärce que sinon c’est pas drôle…

[ Bon, jle mets aux archives, ça fait super longtemps que personne n'a rép >o> ...]

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